SOUIMANGA OREILLON VIOLET,
arqué; il a comme eux la langue en trompe et choisit sa nourriture
principale en dardant cette langue au centre des fleurs pour en extraire
la matière sucrée. J’ai lieu de croire, vu le peu de longueur des
mandibules de notre oiseau, ainsi que de quelques autres espèces aux-
quelleson peut l’associer, que celles-ci sontdestinées à pomper le nectar
des fleurs à calice peu profond, tandis que les espèces munies d’un
bec plus fortement arqué et beaucoup plus long, prennentcetle matière
sucrée des grandes espèces de Liliacés et d'Eugenia; et que l’organisation
des unes et des autres, quoiqu’en apparence dill'érenle, est sous
tous les rapports analogue, mais modifiée selon les besoins, et la
nature des végétaux qui leur servent de nourriture.
lUi. iMf
SOUIMANGA A VENTRE ÉCARLATE.
N E C T A R I N I A C O C C I N I G A S T E R. T e m î
Le Mâle. —■ Planche 388, fig. 3.
D ans le nombre très-considérable de ces petits oiseaux parés des
couleurs les plus riches et les plus éclatantes, on distinguera sans
doute l’espèce du présent article comme le modèle d’une recherche
exquise dans les couleurs vives et pures du plumage. Nous connaissons
seulement l’habit de noces du mâle; la femelle et le mâle en
état de mue restent encore à décrire. L’espèce n’est pas figurée dans
le bel ouvrage des oiseaux dorés de M. Vieillot, et je ne la trouve
point citée dans l’Index de Latham.
Un vert métallique plus ou moins jaunâtre couvre le sommet delà
téte et la nuque; le haut du dos, la partie inférieure du cou et les
moyennes couvertures des ailes sont d’un mordoré velouté; la partie
inférieure du dos, le croupion et les petites couvertures des ailes ont
cette brillante teinte d’acier poli à reflets pourpres et violets; le
devant du cou et la poitrine sont d’un riche violet bleuâtre et métallique;
tout le ventre, jusqu’aux cuisses, est du plus bel écarlate; la
région des cuisses, l’abdomen et les couvertures du dessous de la queue
sont olivâtres; les ailes sont noires, les pennes de la queue d’un bleu