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Ce noble lord s’est très-peu mêlé aux questions politiques, ib s’est consaeré principalement
aux affaires et aux intérêts du comté de Lancàstre, dans lequel sont
situées les grandes propriétés de sa famille.
Il à employé une partie de ses revenus à faire du Me» à son-pays, et Pan .ésuluf
à deux millions cinq cent mille franes Ire sommes coasaerées,par lui à des constroc-
tiofis d’êgliæs ou d’écoles. _
Bès sa jeunesse, il avait été séduit par les charmes de l’histoire naturelle, etil a été,
pendant plasteurs-années ,~te presidmt des sociétés linnéenne et zoologique de Londres.
II avait formé le dessein de naturaliser en Angleterre des anfenaux 'étrangers, sait
utdes, soit d’agrément, ou pouvant servir aux études desamisdes scàeBoesnâturdles.
Et, dans ce but, poursuivi avec persévérance, il avait:créé autour. du château de
Enows%, à deax leues de Mverpool, un jardin zoofegique, dcm* fc reifflnmse,
comme-celle des jardins de Kiow pour les végétaux, sentait' répandue ' j'usqppsx
contrées les plus lointaine.
Il avait fait venir, te plus souvent â grands fia5s*_et »^entretenait dariêjteû parc,
■de près de cent arpents d’étendue, plus de mille mammifères ou oiseaux; étonnés
sans doute de se trouver rapprochés les uns des autres, sous le ciel brumeux de
l’Angleterre.
Les quadrupèdes, suivant chaque espèce, avaient dés enclos ‘assez vastes pour
leur permettre de s’y croire en liberté, et une paire d’oiseaux y occupait souvent une
volierp griUêè aussi grande qu’une maison et assez haute
arbres forestiers.'
■ Ges ^spositions intelligentes; étaient singulièrement favorables au dév eloppement
de la -vigueur et du caractère naturel des divers animaux.
Le noble lord consacrait, me disait-on,"â^helte jouissance, près de cinq cent mille
francs par an. Les milliers de visiteurs venaient, de plus ou fobius’loiiî.^li^ifo'f’ïa
faveur de voir ce jardin féerique, que des* acquisitions nouvelles rendaient de plus
en plue merveilleux. 1 Il "
J’étais arrivé, 1e 19 novembre 1847, avec mon ami Schâum, naturaliste de Ber-
| | j p à LiverPool> °ù »»us attendait M. Meüy V e n d e s plus riches négociants de la.
1 ScnAüM (Ilermann-Rodolphe), professeur à l’université de Berlin, né le 20 avril 1829 àGlauchau (Saxe), mort
à Bonn le, 15 septembre, 1865. (Voir la notice de M. de Kiesenwetter. Berlin, E n t. Zeilsch t IX » ' 397’ 1865
et le portrart du défunt, toc. cil., t. X, 1866.) Il avait épousé, en 1854, Mademoiselle Maria-Clkra g l f f i f ’
* M. Melly (André), quelques années après mon voyage à Liverpool, eut l’idée de faire un voyage en Égypte.
Il partit avec toute sa famille et une partie'des serviteurs de sa maison. Deux barques, munies de tout le confor'-
tabiepossible, avaient été préparées pour remonter le cours du fleuve; il arriva i lChartoum, où se réunissent le
J . U « « Nï )-®1A ] H k*4. m
cité et possesseur de l’une des plus importantes collections entomologiques de
l’Eurepe.
f p&ttr-iOélébrer* la majorité
de son petit-fils aîné *, fute'hî^tipF de sonstjtre et de sa JortuiS^gitte, la haute
aristocratie de l ’Angfetejre y.fwai£%.é souvise-rM- -Mefly, était au nombre d-es iuvi -
tés,* üjVOulaiti^Spteï'.pwm ««piv en qualisfy^iifej é^rangi^ fysém: d’y
prpndEe part; peu familiarisé alors avec le langue cet honneur
e | > i f o i r f ^Mÿ n n f ^ t, p<>ui V ï'iihte^etpftnr^^.tepermîssion.'dé’À^iter
léta['J’f - £<1 sei ur deguide et
rené,
A ingt- huit ans se sont' ècouh s depuis cette époque,! (ët. chaque fois que mes souvenirs
me reportent a, cettevisite, je goûte-encori Les sî isatiéss du j Laisiï que tc.pi^LC^'
vai à la vae.de tant de merveilles.
" En parcourant les labyrinthes de ces li« jix enchantés, ên srm ant les cM ti)urs de ces
allées, bordées, d irbres vt rts, de bosqui ts ou ch prairies chia pu pas- faisait naître
une surprise, et chaque; surprise une j ouisf-antyyii' ijij,
■ f_ Là, c’étaient des Lophophores de. l’Inde, étalant leui ^ ^ ^ ^f^wdes couh m s tes
s d<, I’,) 1 r ( ,* ,n, t ’i»r 11 ? r i L 1 1 i u r e j h u i l
h s savant ^soupçonnaient pas encoie reyastencpWïï^emtr. ydessinait, sur n tri
passage;- ■ pour. M John Gray, directeur du British Muséum, chargé jifièn donner la
description, un Mipilope d< grande taille, récemment arriv^clu ceateëilfe l’Asie, des
monts Himalaya. A quelques pas de Là, des troupeau s de Lamas, d< jà naturaLisés,
semhlaieht y oublier; dans ces prairies herljeuses, la chaîne des Cordillères cl'où ils
étaient sortis. Plus loin^des espi-y cynouvelies.M . itW’.Aurtv.Jtej&ffo'YAq nt
à notre approche, en bondissant comme de gigantesques sauterelles. '
- Il me serait difficile d’enumei-er seulement les espèces < cl’auimaux rares ou singu- '
Kers dont ce jardin offrait, vivants en Europe ,p?és pi < jaüers représentants ; ou aurait
cru voii rassemblés dans ce parc aclmiralile tous les prin j paux types de la création.
Nil Bleu étjtmiMÎBlanc. En quittant cèbte Ville,'il eut M -mal^eia%tise pensée de revenir a # Gâirês par les déserts.
Dès le second jour~de sa route, il fût atteint d’une forte insolation et fût pris d'une lièvre v i o l e ï î t é « h i â
dresser une tente palmier, d t n s d a n ^ â ^ H ^ u t ; ^ ^ ® i e , et iî f modriit màlnéu1
reusement, le 15 février ipo^JV^
Son fils, M. Georges Melly, déc, cWvôÿage anâÂÊ&
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* Gètte fête dura quatre fait j^ ^îfrepreneur.
' construit, gran
tnr.es de soie roses eb blanclies ei? d’ûn nombre considérable de lustres splendides.
Le dernier jour plus de mille fermiers du comte, atlablés sous-des tentes dressées sur les pelouses*, prenaient
part I dette fête de famille.