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sont longs et larges; les narines solitaires touchent aux yeux; .ceux-ci
sont grands, la prunelle en est noire, l'iris joune. Les opercules sont
unis, et les ouvertures des ouïes très-grandes. ■ Les écailles sont molles,
lisses, et :..convertes d'une peau. Les nageoires de l’anus et du dos ont
aussi les rayons couverts d’écailles. La ligne latérale courbée sur, le. derrière
n’est guère éloignée du dos, et l’anus est plus près de la tête ¿pie
de la nageoire, de la. queue, Toutes lés nageoires .terminent en pointé;
et ont des rayons moisi à ppiatre branches. ‘Les trois premiers rayons de
la dorsale, les deux de l'anus et le premier de.la. ventrale sont les seuls
piquants qu'il ait. L ’on remarque un appendice à la. base.de la dernière.
Le do3 est noir, les côtés sont d'un bleu clair,, et le ventre tire sur l’argentin.
Les nageoires de la poitrine et du ventre sontijaunes, les autres
bleues,:.
Ce poisson dont Rai nous a fait la première description et que Jon-
son en 1681- trouva pendant la marée basse, au rivage de ife: baye de
Middelbourg, habite probablement l'Océan septentrional,- et il ne peuï
être venu là que par un effet du hazard.. .PèAant. dé compte à la yéritp
du nombre des poissons ¡d'Angléterre q)t,,,iei: :Duhamel parmi ceux de W
France i): mais ni l’un ni l'autre n’ayant rien dit ni'dé sa pêche, ni-de
sa valeur, ni de son apprêt, il doit y être «rare, Donc sa vraie patrie
m’est inconnue. Aussi a-t-il trop peu de ressemblance. avéh:d’autres pois-
sous de mer et de rivière, pour pouvoir conjeétureri qu’il se vende sous
le nom d’autres poissons, comme cela arri.ye:sbnvent.
Le poisson de Rai avoit vingt-six pouces de long sur seize de large;
le poisson de Duhamel avoit dix-huit pouces de. long, sur dix de large;
le mien est un peu plus grand.
On le nomme:
en Anglois, Toothed' Gilt-Head; en -France et en Allemagne i l s’ap-
. pelle,, Castagnole.
Rai, le premier qui ait décrit notre poisson,, le.rangea parmi les carpes
c); mais le manque de dents caractérisant ces’ poissons; et le nôtre
en étant armé, il doit être exclu de ce genre. Rai a encore oublié les
dents en forme de lime,;'
Willughby nous en donne le premier dessin d), mais les nageoires
du dos et de l’anus y sont représentées sans écailles, et les rayons isolés.
‘ L ’apa
) Brit. Zoolog. III. p. 243* n* u4-
i ) Trait, de Pêch. Tom. III. p. ü6.
c ) Synops. Pisc. 'p. 115* n. 4.
d) Ichth. tab. V. 12.
'. - L ’ a ' = 6 % % S :1 ; .-
L'ippêndîceala'nageoiré ventrale et la ligne latérale y sont aussi omises.: Ces
deux Càtactèrês' manquent encore au dessin que Pennant nous adonné de ce
poisson" e), et les deux dents canines dans la mâchoire inférieure', remarquées
pàrèçt auteur, / ) , ne se trouvent lifidans mou poisson n i’dans lès
’d é l s i n s R a i et de Duhamel. Le dernier riô|| a ïd^ S 'in u e figure
nduvêlie et bonne, mais elle ne rend point les écaillés des nageoires,« dont
ïe tMte ne fait mention non plus.: Je trouvii' encore quil ir'y a ‘que les
ttoïrpremiers rayons qui soient durs, et non les six premiers tomme cet
auteur le prétend. ; Outre cela ce n é 7sbht pas les huit premiers: ralyons
dé la dorsale et de la nageoire de l’anus, qui’ sont les plus longs, miaisdans
la première ils s’allongent depuis le quàtnèihe jusqu’au dixièmè>, «S* dans
là ¿érnière depuis le troisième jusqu’au1 Septième.
La description et la figure qui se trouvent dans fouvrage intitulé:
Description des Arts et MfètÎérs, appartiennent à Duhamel.
Il faut s’étonner qùe Mr. l ’Abbé Boünaterfé ne 'èinihbisse ce poisson
’qne^ d’âpïès Pennant, dont 11 à copié lèdéssin dans là’ partie Icl^thydlogi-
fu e dé l’Encyclopédie, et qu'il lui ait donnéTe nouveau nom de Brème
"denté, tandis qu’il eût pu adopter la défc&mimffidË plus juste, et la représentation:
bien meilleure de son compatriote Duhamel. -
""Ce pdisson, quoique décrit par Rai 'et pfi'mtnpHr AVilInjghby, na
point ete reçu’ d’Artedi iujiîè Linné. Âuàk a-t-il été'Wis dans la rtoure
ïe édition fort augmentée du système d3 J^^é par Gmelin. 'Enfin ü
faut remarquer encore, qu’il est trois sôrtés dëJ.po|pôhs en Ffènçéçônnus
sous lé nom de Castagnole. Mr. Duhamel en cite deux, et Mr. Brunni-
cheun.’
La Castagnole des Génois et des Sardes n’est point notre poisson,
mais bien le poisson susmentionné, le Crin.
La deuxième espèce du Scare de Rondelet, dont .parle Duhapjplj^e
m’expose pas la moindre ressemblance avec le nôtre. L on sera, de, mon
avis; en -comparant l e dessin ’du' ;Scàre- qui k m la page i f o * ^ l ’editipn
latine et à la page 146. de'l’édition françoise,‘ àvec notre' poissbn. i
. , ) Brit. Zoolog. ni. tab. 43- - / ) Au liv, cité, p. 243.
Part. VIII. ü