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Il a six rayons dans la membrane branchiale, quatorze dans la nageoire
pectorale, six dans la ventrale, quatorze dans celle de l’anus, ■vingt
flans celle de la queue, et vingt-quatre dans la dorsale.
La tête est petite, en pente, comprimée et sans écailles jusqu’aux
operctdes. Les mâchoires sont de longueur égale,’ garnies sur le devant
de dents pointues .incisives, et aux deux côtés de mâchelières arrondies. '
La mâchoire inférieure présente deux rangées de ces dernières, et la
supérieure en a quatre, comme notre estampe le représente pour plus de clarté.
Les narines sont doubles, celles de devant rondes,- les autres ovales et
toutés les deux plus près des yeux que du museau. Les lèvres sont
grosses et les os en sont étroits,. La langue est libre et le palais lisse;
la prunelle est noire, l’iris jaune. Les opercules sont arrondis et unis*
Le premier montre au côté interne une branchie simple. Le corps est
couvert de petites écailles lisses, qui s’étendent aussi sur la base des nageoires
de l’anus et de la queue. Le dos est tranchant^ le ventre -rond;
la ligne latérale est plus près du dos que du ventré, et l’anus plus près
de la nageoire de la queue que de la tête. ’ La nageoire dorsale est composée
de onze aiguillons et de treize rayons ramifiés, et l’anus de trois
aiguillons et de onze rayons égaux aux précédents. La ventrale a à la base
un appendice elle est composée d’un aiguillon et de cinq rayons moux divisés
en quatre pointes comme' les autres. Le fond du poisson est jaune,
nuancé par les écaillés argentines. Le ‘dos avec sâ‘ nageoire, de même que1
celle du ventre et de l’anus, sont noirâtres; .des raies d’un noir-brun
traversent le poisson depuis le dos jusques vers le ventre, où elles se p_er
dent. La nageoire pectorale et celle de la queue, bordée de noir, sont
rougeâtres.
Ce poisson Se tient en divers endroits de la Méditerranée; Mr. Bruh-
nièhe à) le vit à Marseille, Willughby b) dans la mer Adriatique; Sal-
vianc) le met au-nombre des poissons romains, et Cetti d) le compte parmi
les poissons de la Sardaigne. On le trouve enéore en Turquie et en
Arabie e). La grandeur de ce -poisson ne va guère au delà de dix pouces.
N’étant que irrincé et ayant la chair molle, lës' riches ne le maifgent
point;‘'cependant la chair devient ferme quand on la rôtit, et alors elle n’est
pas mauvaise. Ils se tiennent en troupe près des rivages, et ils vont aussi aux
lacs et aux rivières où il y a encore de l’eau salée/). En hiver ils se cachent
dy Pisc. Mafs. p. 37. n. $1.
ï ) Ichth. p. 303.
c) Aquat. p. 176. b.
d'y Faum Sard. • p. 28* •’
e) Forsk. Descript. p. XV, n. 17.
f ) Ronclel. Hisc. de Poiss. P. I. p. m
L Ë ■ '§ p a" r a i f e S N, 7 Ï
dans ■iés-'prô'fondeursj'se. serrant de bien près pour sê garantir du froid...
Après rime longue létargié -d'hiver, ils reparaissent tout maigres, an piin-
tems. Il y a des époques oà ils font dés. voyajfes’-cémsidérablès:^Mime
met le teins du frai à l'équinoxe g), Ils se multiplient extrêmement, Vivant
deS'alevin dès ' écrevisses’, crabes, moules, et limaçons; ils mordent
par-là .aisément à l'hameçon .muni <l’un morceau- de cruStaeée. ©n les
prend d'ordinaire "au filet;' On en prend lin grand nombre en Sàrdai-
gne, surtout au mois ¿’Octobre. Le.lac’ âfe Cagliari est fort célèbre par
la pêche du Sparaillon h)': -Sa pêche est encqdê considérable dans la mer
Adriatique, mais encore plus dâips leS eaux de la Toscane
Le péritoine est noir, l’estomac long, mince et le .bout garni de-,cinq
appendices. Le .canal-intestinal est long, ,'et foi-ine plusieurs sinuosités;
lé -foie est rougeâtre,Ta vésiriulé du-fiel -longue, et contient un fiel-verd
clair. La rate est petite et bleuâtre.
On Èomine ce ' poisson :
enFrance, 'Sparaillm,Spamlüsj Spar-* eir Turquie, Smind;
gus, et Sparlùs; en Espagne, Spargoil;’
à Narbonne, il a le nom particulier en Sardaigne, Sparo eX Spâfetgliorè;
de lias paillon, et à Marseille àlisle-de Malthe,- Spargu;
- de Caritè; V - - en Angleterre, Arirnjlar' Gilt-héad; et
en Italie il -s'appelle, Sparlop en Allemagne, SchU’arzmgel, -Kifigelen
Dalmatifi,'Azi;- Bïassem et SparSrassem.
Les Ichtbyolpgues anciens et modernes- rie sorit pas d’accord, si
Aristote a déjà connu notre poisson, et si c’est l’Asparaglus d'Kljan. Rondelet
soutient la première opinion, Salvian ?), Àldrovand m) et jons-
ton ri) sont pour la dernière. Artédi o) est de l’opinion de Rondelet, et
, Schneider p) de celle de Salvian.
Il est vrai que Bellon nous a donné la première figure de notre poisson;
mais outre qu'elle est très-mauvaise, elle a encore le défaut de . lui.
avoir donné' des-dents incisives larges ç);,ÿ :
Rondelet donna également un dessin nouveau, mais mauvais aussi r):
Celui que nous tenons de Salvian, vaut un peu mieux,, cependant il
représente tous les rayons de la dorsale moux, et la tache qui désigné la
queue, y est omise s).
’ 11) De Pisc. p. 72.
oy Sjn. p. 57. n. 1.
jj) ' Artedi Syn. p, 89*
7) Aquat. p. 24.2. •
; r) Au livre cité p. u8*
. 1) Aquat. p. 176; b. BMW
g) N. H. Lib. 9. c. 5r.
70 Cetti Sard. III. p. 85-
*) Müll. L. S. IV. p. 180.
k) De Pisc. I. p. 119.
iy Aquat. p. 177.
«0 Dè Pisc. p. 182.