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à l'endroit de la, jonction d’une apophyse élevée d). Au-dessus de cette
moitié de mâchoire on v o it, suivant la largeur de la bouche, deux autres
os minces, qui de leurs bouts étroits se joignent au milieu et dont les
bouts larges avancent sur l ’angle de la bouche., Ils n’ont d’autres, tégu-
mens que la peau, et aucune liaison immédiate avec les autres os. Arté-
di les nomme les mâchoires externes b). Mais ne faisant que la fonction des
lèvres, n ’ayant de dents que très-rarement, et ne touchant d’ailleurs n i la
mâchoire supérieure, n i l’inférieure, ce nom-là ne paroit point propre à
les désigner. Ils ne peuvent pas non plus porter le nom de lèvres, comme
L in n é le. prétend, parce que cette dénomination ne désigne qüe des
parties charnues, et non-osseuses... Mais i l est clair que Linn é sousentend
cette dernière espèce, par la manière dont il s’énonce sur les poissons à
grosses lèvres, en leur adjugeant de doubles, lèvres c). Mr. le Docteur
Walbaum les nomme Moustaches *>), dans Sa-nouvelle édition d’Artédi p .
20. Cette dénomination en exprime assez , bien la structure extérieure,
cependant le nom de moustache. ou de barbe n ’offrant que l ’idée d'un.e(,
partie velue, et la partie en question étant osseuse, je ne puis non. p lu su
adopter ce nom; et à moins qu’on ne trouve une. dénomination, semblable
à celle dos hyoïde — (cet os ressemble aux os en question , en
qu’il ne tient également aux autres parties qué par des muscles) - f je ne
sais point de nom plus propre que éêlui dos de lèvres'.- ]
Or lés poissons de ce genre étant pourvus d’os de lèvres courts et
étroits, cachés par les lèvres grosses et larges; ces ,os tellement couverts
forment un caractère pour ce genre. Le s mêmes marques Sont à la ,v é r i té
encore propres à différens poissons'que j ’ai décrits dans d’autres) genres,
savoir au Carassin de mer d), à la Dent double e), au Lu tian marq
u é / ) , au Lu tian de L in k e au Lu tian verdâtre ^p-mais d’autres
marques caractéristiques m’ayant porté à les, classilier de la sorte, j ’ai cru
ne devoir mettre au genre présent que ceux, dont je fais actuellement la
description, et dont d’ailleurs le nombre est considérable.
L e s poissons, dont il s’agit ic i, ont le corps allongé, la tête terminant
en pointe obtuse, alépidote chez les uns, et couverte d’écailles en
partie chez les autres. Le s écailles sont minces et ovales, comme celles- des
éera
) Processus.
b ) Maxillae externae.
c ) Labia duplicata. S. N. p. 4-73.»
*) en Allemand: Kiiebelbdrt.
cl) Lutjanus rupestris. Pl. 250.
e) Lu tj anus Bidens. Pl. 251* % • 1.
j ) — ■ nota tus. — 251* — a.
g) — Linkii. — 252:
-hf, I — viridis. ■— 254. fig. -i.
serpents. L a ligne latérale est fort courbée sur le derrière chez- la, plupart,
interrompue che2; d’autres, et quelques uns l ’ont droite. L a plus grande,
partie a les nageoires arrondies; quelques uns les ont pointues. Ils o n t1
sept nageoires, dont celle du dos a surtout une longueur fÉbnsidérâble;
les couleurs en sont magnifiques. On trouve les poissons de ce genre -
dans toutes les parties du monde. Ils vivent de proie, ils cherchent les
fonds purs, de là. leur chair est ferme et sâine.
Le s Naturalistes Grecs ont déjà connu six espèces' de Labres. - C ’est
ainsi qu’Aristote cite la Girelle i), le Hépaie Ji), VAnthias t)\ le Scàr&'iïfy, et
le Merle de mer n): Athenée fait mention du Ganüde o): dont lés suivants,
savoir la Girelle p), le Merle de mer q), le Canude r) et 1 e Hépatë s), ont été-
décrits, et dessinés par Bellon, q u i a aussi décrit le Score t) sans le dessi-»
ner. Peu après Rondelet-nous a donné non seulement un dessin de ce>
poisson u) mais encore du Labre varié x )e t de laTanche de mer y). Salvian nous,
a donné un dessin du Paon de mer z); et dans la suite W illu gh b y nous a
fa it la description du Labre marbré ad) , etAldrovand celle du Labre grée bb);
nous avons séparé ce dernier des Labres, v u qu’il a des mâchoires avancées
au lieü’ des dents, et nous l’avons incorporé dans la partie précédente au
genre des Scàrus ou Perroquets de mer, avec lesquels i l a beaucoup plus
de ressemblance cC). Ces douze espèces ' ont été assignées par Artédi à
un genre particulier, sous le nom de Labres. J’en trouve -encore onze dd)
dans Rondelet, deux eé) dans Salvian, et un / ) dans Marcgraf, poissons
qui devroient être placés ic i par rapport à leur forme, mais que cependant
Artédi n’a p oint admis dans son système. Je .trouve à la vérité
dans le supplément pour sa Synonomie p. 112. ceux de Salvian sous le
nom de Gicla; mais n’ayant rapporté aucun caractère générique, et ne les
ayant pas même cités dans son ouvrage intitulé G é n é r a P is c ium , je
ne vois pas, pourquoi il les a séparés des Labres, et en .a .fait un genre
particulier.
i ) H. N. lib. 9. c. 2. Labrus Julis Linn. u) De Piscib. I. p. i88-
k) — 4 . c. u . — Hepatus i—« H x ) — — p. 160. 'L ab ru s varias Linn»
Q E S ; 6» c. 17. ^^9 Authias — y ) — — — p . 179. L . Tinca Linn.
m) —- — 2. c. 17. — Scarus •— z ) Aquat. p. 233. L. Pavo Linn. ,
,i) — — 8. c. 15. "•rr- Merula a a ) Ichtb. p, 522. L . mixtus. Linn.
0) Deïpnos. lib. 7. c. 281. — Cynaedus Linn. b b ) De Piscib. p.- 8- L. cretensis Linn.
. p ) Aquat. p . . 2Ô 4 ..• ' c c ) — ^ P ' - 15-
q) — — j^So», - d d ') Turdus. n . 1— 11. de,Piscip^:I. p . 174è r 179.
, ) — — 263. c e ) Turdo. Aquat. p . 220. b. fig. r. Vérdorie p.
s ) — 2(35- 22 1. a.
a — 25g. . ■ - f j ) Pudiano verde. Brasil, p . ,■
Part. VIII. I , ! ■