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d.’hérbes et de mousserons, nourriture .qui convient á ses dents en forme
de faucille; et que la mauvaise odeur ne provient que des mousserons.
Ce poisson est connu sous différens noms :
On le nomme :
en France , Saupe;. . ' • • / " :à lïs le de : Malthe, S c i t p a 1
en Languedoc quand il est p e t it , : en Sardaignè, Salpa;
Vergadelle; en Angleterre, ■ Goldh'n;' "
â Marseille, Saupe e t .Sopi;< en Hollande, Goïdstrômer;
chez les Italiens, Salpa, et en Allemagne, Golâstrïcfi. :
cliez les Génois, Sarpa;
L e péritoine est noir, l ’estomac grand; le canal intestinal fort long,
comme aux quadrupèdes. Dans un poisson de la longueur d'un pied, cê*
canal avoit quarante six pouces. Quatre boyeaux borgnes ■ très-forts se
trouvent au commencement du canal. L e foie consiste en trois-'loÈ'es*
de différente grandeur. L a plus longue p o ite une longue vésicule d!e !èel.
L a rate est grande et noirâtre; l ’ovaire .et .la laite sont , doubles, e t -sulen-
dent jusqu’au diaphragme.
Artédi ‘et L in n é ayant allegué pour marque, distinctive .les onze
lignes jaunes, Ont fait choix -d’un caractère variable: car Duhamel o) n ’en
’ désigne que h uit à neuf; Salvian p) , Bellon q) et Klein r/n eu f, Brunni-
che s) et l ia i t) d ix â onze, et W illu gh b y u) onzé.‘
Klein v) est dans l ’erreur, en -ne donnant qu’une nageoire ventrale à
notre poisson, et cette erreur se trouve encore dans le Nouveau Spécial
me dé-la N a tu re -^ . ^ r" * * " . f ‘
Sur la demande de Gronov, si leMormyre de Salvian est son Gynae^
dus, que nous avons cité parmi les nôtres y) e n peut répondre négativement,
vu- que son Cynaedus a des dents incisives, le Mormyre .au contraire
des dents pointues. Par la même raison les autres écrivains sont, mal
cités.
L e poÿson, que l ’Abbé Boïmaterre a fait dessiner z) d’après Cates-:
b y ad) pour le nôtre, n ’est p o in t la Saupe, mais la Brème de pourpre bb)
de Linné.
Ovide dit que notre poisson dépose, à la manière des oiseaux, ses
oeufs
' o ) Trait, de Pêch .T II. p. 17. I f v ) A u lieu cit£
jj) Aquat. p. 187. ‘ y oc) Neuer Schaupl.*d. Nat. T .V - .'p . 476,‘ n .^ .
5-1 P- *87* y) Zoophl. n. Q16.
r ) Miss. Pise. V. p. go. n. 6, z) Garolin. Tom. II. tab. 17.
s ) Pisc. Mass. p. 4 6 . îcû) Encycl. Iclith. Pl. 4o. f( 188^
fO- Synops. Pisc. p. 134. n. 15. b b ) Sparüs Synagris.
u) Ichth. p. 516. ■ ‘
. .L a TS/'a ü ' p e . " r ‘^î "
oeufs dans des nids a a); cette idée lui, çst apparemment venue, parce que
l ’on trouve le frai entre les mousserons marins, où les petits, selon lui,
doivent éclorre comme dans u n nid: mais on ne peut rien déduire de là,
si non, qu’i l fraye, ici, et cela parce qu’en général les bêtes déposent leurs
oeufs là où la couvée au sortir trouve- d’abord sa subsistance/
S i Bellon b b) et Salvian ce) donnent douze aiguillons au lieu de onze
à la dorsale, et deux au lieu de trois à la nageoire de l ’anus, en quoi
Duhamel dd) les imite> il faut leur passer cette erreur, vu que le premier
aiguillon, de l ’anus est t r è s -p e t it , et que beaudoup de poissons de ce
genre comptent douze aiguillons au dos.
S i du tems d’Aristote i l n ’y avoit pas un autre poisson du même
nom, qui fraye deux fois par an; et si cet auteur ne prétend parler que
d’un même poisson; i l est en contradition avec lui-même: car i l d it à un
endroit, qu’il fraye au printeins, et quelquefois en automne ee), et dans
un autre endroit i l dit, qu’i l n ’a que cette dernière saison pour frayer jjT).
Rondelet gg) -se trompe en donnant à notre poisson beaucoup de dents
en forme de scie, ét Duhamel hh) en lu i donnant beaucoup de dents fines
tandis qu’il n’a qu’un ordre de dents incisivesr..
BeÙon ii) et W illugh b y kk), qui font monter le nombre des dents de
la mâchoire supéiièure à seize, et celles de l'inférieure à d ix -h u it, ont
tort: car j’en-ai /trouvé quatre de plus dans chaque mâchoire. Apparemment
qu’ils ont eu im poisson, qui n’avoit pas encore fait toutés ses
dents.
Nous devons le premier dessin de ce poisson à Bellon; mais i l est
mauvais, vu que la dorsale est trop reculée et la bouche représentée trop
grande II).
Salvian nous en donna depuis une meilleure figure, mais il attribue
trop d’aiguillons et trop peu de rayons à la dorsale mm).
L e dessin de Rondelet, qui parut en même tems avec la ‘figure pré-
cédenté, a aussi mal réussi nn).
Le s Naturalistes semblent n’avoir voulu nous laisser que des des-
' à ci) Voici sea paroles: Atque avium dulces ni- g g) De Pisc. P. I. p. 155.
dos ùuitato sub undis. In frgm. h h) Trait, de Pêch. III. p. 17.
M)-Aquat. p. 187, H) Aq^at. p. 137.
c,c) — p. 120. kk) -ïchth.. g. gt6.
dd) Trait, de Pêch. III. p. 17. I l) Aquat. p. 189.1 ' '
e«),H. N. lib. 5^ ci 9. ‘7 -7 '^7 ^ ^ »z?«) — p. 119. a.
f f ) •— — lib; 6. c. 17. un) De Pisc. I. p. 154.