56 L e ' D e s t é.
Le Dentale, Marmo. en Languedoc, Rondel. Dentale, Dentex. Bomare. Dlct. de fi. N.
Hist. dé-Poiss. P. I. p. 133* * Tom- IV- P' ,
Le Denté, Dentillac à Narbonne. Duham. Zahnbrachsemè, Müll. L. Syst. T. IV. p. i 89*
Traité de Pêch. IU. p. 25. Meerbrassem, von Farbe rôthlichbunt, u. s.
— — Bonnaterre. Encycl. Ichth. p. 102. w. N. Schaupl.'. d. Nat. T. V. p. 42*
Pl. 50*. fig. 190. . n> I *
.— ^jDescript. des Arts et Métiers. Tom. Zahnbrachsem. Martin. Nat. Lexic. T. IX. p.
x i. p. 4.97. * 307. •
L e grand nombre de petites dents et les quatre canines, dont chaque
mâchoire est armée, caractérisent ce poisson.
L a membrane branchiale a six rayons, la nageoire pectorale en a
quinze, la ventrale six, celle de l’anus onze, celle de la queue quinze, et
la dorsale vingt-deux.
L a tête est comprimée, en pente et sans, écailles jusqu’à la nuque.
Les mâchoires sont d’égale longueur, et elles sont garnies l’une et l ’autre
d’une rangée de dents très-pointues et récourbées. Des quatre canines
que nous venons de rapporter, on en trouve deux de chaque côté, la
dernière est la plus grosse, elles sont un peu séparées afin qu’elles puissent
s’engrainer avec les dents opposées, et mieux tenir leur proif? Entre
les grandes dents il y en a de petites, et quelques-unes de celles qui garnissent
les côtés, avancent un peu sur les autres. J’ai encore apperçu
dans la mâchoire inférieure quelques, rangs de dents .très-courtes, déliées
et aiguës. Les mâchoires dessinées sur notre planche le démontrent. L a
langue est mince, large et lisse comme le palais. Les lèvres sont fortes,
et les os en sont étroits. Les narines sont doubles, les postérieures ovales,
les antérieures cylindriques, les unes et les . autres touchent aux yeux,
qui sont verticaux, et dont la prunelle noire, est placée dans, un iris
orange. Les opercules ont les écailles plus petites, mais tout aussi dures
que le tronc. Celui du devant a un grand muscle à sa surface intérieure
et une branchie simple. Àu bord extérieur de la première ouïe l’on voit
des tubercules larges, pointus, dentelés au côté interne, et le bord intérieur
est garni de bosses épineuses; il en est de même des autres bords
des ouïes. Il faut remarquer que ces bosses sont plus petites sur, la seconde
branchie que sur la première,' et quelles diminuent’ dans la même
proportion sur la troisième, et la quatrième. Ces éminences servent sans
doute à fermer l ’entrée, aux corpuscules qui sont .dans l’eau, pendant que
le poisson respire. L ’ouverture des ouïes est large, et la membrane est
cachée.
■ L e D 'E N;T i . ;
cachée.*- L e tronc est large et mince, le dos tranchant et silloné par les
écailles avancées. L a ligne latérale va le long et près du dos; l’anus s’éloigne
plus de la tête que de la nageoire de la queue.*. Les écailles couvrent
encore une partie de la nageoire du dos et de l’anus et presque la
moitié de celle de la queue, la pectorale en a de petites à sa base. . L a
membrane des nageoires est déliée. Les rayons moux de la ventrale et
de la nageoire de~ la queue sont à quatre branches et les autres sont fourchus.
L a ventrale porte un aiguillon, celle de l’anus trois, et la dorsale
en a. onze.
L a couleur dominante de ce poisson est argentée, nuancée d’un peu
de jaune. L a tête est en partie argentée, en partie verte dorée, lé dosr
rouge-brun, les nageoires du ventre et de l’anùs . sont d’un jaune foncé,
les pectorales tirent sur le rouge, les dorsales et celles de la queue sont
jaunes et terminent en couleur bleuâtre. Ce poisson devenant vieux,
prend la couleur pourpre, et on le dit blanc en hiver à). Lés deux
taches noires, que cite Willughby ô), et les trois bandes noires remarquées
par Brunniche c) ne se. trouvent point à mon poisson, mais j’y ai
bien trouvé des points bleus aux côtés, surtout vers le dos.
Ce poisson se trouve dans la mer rouge d), dans la Méditeranée, et à
la Jamaïque e).
Il est remarquable que suivant Willughby, les petits poissons de
cette espèce ne se prennent que très-rarement. Ce poisson a pour l’ordinaire
trois à quatre livres / ) ; dans les? environs de Rome on le prend
au poids de dix livres g); à Narbonne on l’achète souvent au marché
du poids de vingt-cinq à trente livres /z); enfin Mr. Gortier apprend à
Mr. Duhamel d’en avoir vu un de soixante-seize livres z). Rome et Vé-
riise en prennent un grand nombre h); il est commun en Sardaigne T)
mais raie à Marseille m). En hiver il cherche les profondeurs près du
rivage; il les quitte au printems, et se porte aux bas-fonds et vers les'
rivages. Dans les chaleurs il cherche une profondeur de huit à dix toises,
qui le garantit de l’influence nuisible des rayons du soleil n). H fraye
au mois de Mai; il est carnivore. C’est un grand voleur, et les endroits
a) Duliam. III. p. 25. À) Duham. p. III. p. 25.
! ¿yichfcii.’ p. 313. ' y " ”
iW .,c).Pisc. Mass. p, 47. . A), jyillughby. Ichth. p. 313.
d) Bellon. Aquat. p. 182. Z) Cetti. Sarclin. III. p. 128.
«YBraun. Jamaic. p. 448.~n. 7. ‘ 'm) BrÜnn. Pisc.j‘Mas8. p. 47.
f ) Willùghby. A u lieu cite.’! 1 < ' • ■n') Duham. III.: pUafôto-.3
g) Salv. Aquat. p. no. b. ,