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apperçoit de chaque côté cinq pores, & plufleurs autres près de l’oeil.
Ce font probablement autant d’ouvertures des conduits vifqueux. Le
tronc eft terminé en tranchant à fa partie fupérieure & inférieure. Les
côtés font fort comprimés, & fe rétréciifent en approchant de la queue.
Ce poifion n’a point d’écailles, & eft fi mince, que les vertèbres fe voient.
Le ventre eft fi court, qu’il a à peine la longueur de la tête. La ligne
latérale a une direétion droite. La tête eft d’une couleur argentine, rompue
par une couleur rouge. Le dos eft gris; les côtés & le ventre font argentins.
Sur le premier, on apperçoit plufleurs taches rouges & rondes. Toutes les
nageoires font rouges; celles du dos & de l’anus ont des rayons fourchus;
mais les autres les ont ramifiés. Les nageoires de la poitrine & du
ventre font extrêmement petites.
Ce poifion, qui, comme nous l’avons dit habite la Méditerranée, n’eft
pas fort eftimé, parce qu’il a peu de chair. On s’en fert en guife d’appât
pour les lignes. Il eft vorace, & vit particulièrement de coquillages & de
petites crabes. Lé mien eft dé la longueur du deflin. Rondelet affure qu’on
en trouve de deux à trois coudées de long. Il fe tient ordinairement dans
les endroits marécageux, fur les bords. On le prend à la ligne appâtée
avec un ver ou une coquille de crabe.
La cavité du ventre eft courte, & revêtue d’une peau blanche &
brillante. L’eftomac eft petit ; le canal des inteftins qui commencé à fa
partie fupérieure, a deux courbures. Le foie eft étroit & mince.- Je ne
pus appercevoir la véficule du fiel ni la rate, parce qu’elles étoient trop
tendres. Je n’y ai trouvé ni véficule aériene, ni laites , ni oeufs. J’ai
compté foixante & quatorze vertèbres à l’épine du dos.
Ce poifion fe nomme :
Bandfifch, en Allemagne. Cavagiro & FreggiaJ à Gênes.
Ruban & Toenia marin, en France.
Selon Aldrovand a) , TRillughby b') & Ray c ) , notre poifion ou la
fécondé efpèce de flamme de Rondelet, ne doit faire qu’une efpèce avec
l’anguille rouge d') de ce dernier; mais deux félon Artédi e) & Klein f ') .
Comme je ne polfède pas la dernière, je laifle la queftion à décider aux
naturàliftes qui font à même d’examiner ces deux poifîons.
a) D e Pifc. p. 370. d) Serpens rubefcens. D e Pifc. P . I. p. 410.
b y ÏçIiéIl pl i 17. • - g ) SyrC p. 115.
tf )HSÿnopf. Pifc. p. 7 1 . Y ) M iif Pifc. IV . p. 57. n. 10.
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