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poftérieures à la naiffance de la nageoire dorfale. De toutes les quatre,
le poiffon fait jaillir de l’eau chaque fois qu’il refpire. La ligne latérale,
qui eft à peine vifible, a fa direction le long du milieu du corps. Entre
cette ligne & le ventre, on remarque une ligne jaune qui va en ferpentant.
L’anus eft plus près de la tête que de la queue. Cependant les couleurs
de ce poilfon varient comme chez plufleurs autres ; c’eft ce qu’on peut
voir .par les defcriptions que nous en ont données Frédéric Miiller &
Mr. Pennant.. Celui-ci lui donne pour couleur un jaune fale, avec des
taches blanches & brunes a ), & le premier dit qu’il eft cendré ¿). Il dit
au® que la nageoire de la queue eft jaune , & que quelquefois on en a
trouvé qui font ornés par derrière de deux, bandes ; noires c). Les
nageoires de la poitrine & de l’anus font verdâtres; celles du ventre
jauneS, a\iec des rayons verds. La première nageoire dorfale eft d’un
brun noir;, la fécondé d’un jaune pâle, avec des raies dun jaune foncé; &
la nageoire de la queue qui eft ronde, a des raies brunes & d’un verd
tirant fur le jaune. Lès rayons de la nageoire du ventre font ramifiés;
ceux de la nageoire de la queue & de la poitrine fourchus, & ceux des
autres nageoires fimples. Les feuls rayons de la première; nageoire du
dos font piquants.
Selon Linné, nous trouvons ce poiffon dans les environs dé Rome,
de Gênes & de Lisbonne. Fermant le, met parmi les poiffons anglois;
Frédéric Millier parmi les danois, & Duhamel l’a trouvé fur les côtes de
Normandie. On peut dire de ce poiffon ce qu’on a dit des précédens à
l’égard de la pêche & de la bonté de la chair. Si l’on en croit les pêcheurs
françois, ce poiffon eft la femelle du précédent d').
La peau du ventre eft fi mince., que malgré toutes les précautions
que j’ai prifes en l’ouvrant,. j’ai coupé en même tems l’eftomac qui
eft au® très-mince. Il étoit fî long, qu’il s’étendoit jufqu’à l’anus. Le
canal intellinal, au contraire, étoit court. Le foie étoit placé au-deffous
du diaphragme : il étoit court & d’un brun jaune. Je n’ai pu y remarquer
ni véficule aérienne, ni laites, ni oeufs.
: Ce poiffon fe nomme :
Seedràche ou kleiner Spinnenfijch , en Sordid Dragoned, en Angleterre.
Allemagne. Doucet & Doucet femelle, en France.
Schelvisduyvel, Pitvifch ou Draahje, Moulette, à Marfeille.
en Hollande.
Willughby
a) B. Z. UT. p. 6 g. ' ' , î ) ‘Au livre cité. p. 67. 6g.
. b) Gefchifchte felcener, Thiere. p. 65. d) Defcr. des Arts & Mét. Tom. XI. p. 614.
,D-§r^lf. D E . .IV. H
Willughby cite mal à propos relativement à notre poiffon Bellon &
Rondelet., qui ont décrit le précédent, comme on le voit clairement par
le deffin du dernier e). C’eft ce qui a entraîné Artédi / ) ; . Gronov g ’) &
Klein h) dans la même faute.
Pline parle d’un poiffon fous le nom Ae.dracurfçulus ij,; mais la courte
defcription qu’il en donne, empêche de décider avec certitude s’il faut
entendre par-là un des deux dont notfs venons de parler. Il lui donne à
la vérité aux ouïes des piquants, qui font tournés vers la queue; mais
comme les grondins, la vive & plufleurs autres ont des piquants à ces
parties du corps, il peut bien avoir eu en vue un de ces poiffons.
Frédéric Miiller prend fauffemeiit pour notre poiffon k') le petit
doucet de Rondelet. Il fuffit de comparer le deffin & la defcription de
Rondelet /) avec notre poiffon, & l’on verra bientôt que ce n’eft pas
celui-ci, mais le précédent.
Je doute fi l’on peut entendre par la quatrième efpèce de chabot
à’Artédi le doucet ou le lacert : car on voit par les deffms des auteurs
qu’il cite que c’eft le lacert ; mais le caraétère qu’il tire de la nageoire
blanche de l’anus m ), ne convient qu’au doucet II en eft de même de
la dixième efpèce de Klein n).
'■ La-defcription du dracunculus de Mr. Briinniche convient au® en partie
à notre poiffon, en partie au précédent.
Comme la plupart des naturaliftes ont regardé ces poiffons comme
une feule efpèce, il ne fera pas fuperflu de remarquer les caraétères qui
les diftinguent l’un de l’autre.
i°. La tête du lacert eft applatie par en haut; celle du dôucet voûtée.
a0. Au lacert, le premier rayon de la nageoire du dos eft au® long
que tout le corps; le doucet l’a feulement de la longueur de la tête.
3°. Cette nageoire eft noirâtre chez le dernier, & chez le premier
tachetée de jaune & de bleu.
4°. Le lacert parvient à la longueur de douze à quatorze pouces; au
lieu que le doucet n’en a jamais plus de huit.
50. Chez celui-ci les couleurs ne font pas fi variées que chez le premier.
e ) Ichth. p. 136. k ) Gefch. danifche Thiere. p. 6g.
f ) Syn. p. 77. ’ ' ' *1 ’ ¿0 Dé Pifc.' P . T. p. 304. v' ,;
g) Muf. I. n. 63. - iri) Syn. p. 77. n. 4.
h) MiiT. Pifc. IV. p. 47. n. xo. n ) Au Heu'çité.
i) Lib. 3. cap. xx.
H— ...... ==4.