Ce poifTon doit habiter les eaux des Indes orientales. Linné lui donne
pour patrie les mers de l’Europe, & Forskaoel l’a vu en Arabie. La
ftrufture de fa bouche prouve qu’il eft du nombre des poiffons voraces. Il
fe tient ordinairement entre les plantes marines, où il cherche les polypes
ou les petits poiffons qui s’y trouvent. Cependant je ne faurois dire s’il eft
ovipare ou vivipare. En général, on n’a rien d’affuré, que je fâche, fur
la manière dont fe reproduifent les poiffons de ce genre. Il parvient à
une groffeur affez confidérable. Celui que Lifter & décrit avoit trois pieds
& demi de long. Le père Léguât parle d’un poiffon qui pefoit foixante
livres, & qui paroît être le nôtre. Il l’a trouvé près de l’île de St. Maurice:
il l’a fait cuire; mais il le trouva très-mauvais, & en fut même incommodé,
ainfî que fes compagnons de voyage a).
Ce poiffon fe nomme :
Buntaal&L Seeferpent, en Allemagne. Far & Uu{, en Arabie.
Murène tachetée, en France.
Nous devons à Lifter la première connoiffance de ce poiffon ¿ ), & le
premier deffin à Willughby c).
a ) Müller. L . S. IV . p. 36.
l>) Willughb. Append, p. 19.
c ) A l’endroit cité. tab. G. 9.