M. de Somiini, t|ui a vu souvent ces oiseaux îi C a y c n n e , assure au contraire
qu'ils ne dilïerent (lue par le sexe, qu'ils vont toujours par paire, et qu'ils
habitent, le mctue nid. Ce naturalisLe, dont le témoignage est irrécusable,
puisipi'il a été sur les lieux cl qu'il a bien observé le iail, \ e u l bien cependant
rél'uicr l'opinion de Mauduyt. « Si l'on reçoit, dit-il, plus de Tangaras rou<\
([ue de Tangaras noirs, cela vcui dire seulement (pie dans celte espèce, coinme
dans beaucoup d'autres, les i'cmelles sont plus multipliées <pie les mâles, ou
(|u'étant moins défiantes, on les approche [)lus aisément pour les tuer. Quain
à la légère diiVérence dans la forme du bec, dont je ne me suis point aperçu,
je pourrois citer d'autres exemples de semblable disparité occasionnée par
le sexe et l'âge. »
iN'ous pouvons ajouter que nous avons vu dans les colleclions un nombi'e
à peu près égal de Tangaras roux et de Tangaras noirs, et que nous n'avons
pas remarqué de dilTéi-ence sensible entre les becs de tous les individus que
nous avons pu examiner.
Au rapport de M. de Sonnini, ces oiseaux sont communs à la Gui ane dans
les endroits découverts. Tls mangent de petits Iruits et. des ¡nsecles^ ils n'ont
point de chant, leur cri est aigu; ils ne vont jamais en troupes.
Les .seules figures que l'on ait justpi'à présent du Tangara noir et d u Tangara
roux sont celles des planches enluminées de BulTon. Ces figures sont
assez mau\aises, et ne donnent (ju'une idée Tort imparfaite de ces oiseaux.
Les deux individus d'après lesquels nous avons rédigé notre description
appartiennent h la collection du Muséum national.
Celle espèce seroit beaucoup mieux placée dans le genre des Carouges
que dans celui des Tangaras; aussi la plaçons-nous, à la iln de notre série,
avec la Uouppei ie, «pii présente à peu près les mômes caractères.
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