f) TI I S T O Ï R E NATURELLE
courlcs que la queue el couforruces comme celles des raiigaras
juopreinenl (lits; leur caractère essenliel esl tfavoirlaluautliluile
iiilcrieure 1res prolongée sous les j e u x el renflée de chaf|uc côté :
ils doivent aussi l'ornicr un genre nouveau.
**** L A quatrième section comprend lesTangarasCo/Zfirze/ZI,
ou ceux doni le hec ne dilière de celui des Pie-grièches qu'cji
ce qu'il est plus couique, ])lus gros à sa base et moitis crochu à
IVxtrémité. Ce sont lesTangaras du Canada (T. rii/)/n^, le grand
Tangara (T. 7?iagna ), le Tangara du Mississipi (T. inLssi.ssipcnsis),
Toiseau silencieux (T. La th. ) , etc. Ces oiseaux, à
la rigueur, doivent être éloignés du genre des Tangaras. Le
Cainail (T. atra), le Mordoré (T. atricapiUa), cl le Verderoux
[T. giiyanensis), se rapportent, encore plus que ces premières
es])èces citées, au genre des Pie-grièches.
***** ENFIN la cinquième section renferme deux esj)èccs
seulemcnl, <|ui, jiar la l'ornu' de h'ur hec el la disjiosition de leurs
couleurs, se ra])prochenl heaucoupdu geni'e des Loriots. Ce sont
le 'I an gara noir (T. nigciriiua), el la lloupette (T. cri s lata).
A|)rès avoir ainsi déterminé la marclie de notre travail sur les
oiseaux que nous comprendrons, d'après Gmelin, sous le nom
générique de Tangaras, nous allons rap|wrler ce que nous connoissons
sui- les hal)ilu(les de ces oiseaux.
Quoi(pie les Tangaras liahilcjil PAniérique depuis le Ih'ésil
jusiju'au Canada, il est à remarquer (pi'ils sont beaucoup plus
nondjreux en espèces et plus variés en couleurs dans les contrées
méridionales (pie dans les septeulrionales.
Les Tangaras proprement dits, ou ceux de la j)remièrc section.
D E S T ANGARA S . 7
ressemblent beaucoup aux Moineaux, autant par leurs habitudes
naturelles que ])ar leurs Ibrmes extérieures. Quoiqu'ils n'établissent
jamais leurs nids dans les lia bit ai ions des hommes, ils
ne s'en éloignent ])as beaucoup. Les lieux secs et découverts leur
plaisent [)lus que les endroits ond)ragés et humides,' ils iuient
les pa}s marécageux. Les Tangaras des deux dernières sections
ne se réunissent pas en Iroupes comme ceux des trois premières;
ils vivent solitaires et par couj)les.
Les vrai s Tan garas, et les Tangaras Euphones, sont essentiellemenl
granivores; cependant plusieurs d'entre eux mangent aussi
des insectes. La plupart se nourrissent indil'ieremment de phisieiu's
sortes de graines; quelques uns, tels ([ue le SejJticolor et
le Rouverdin, qui ne recherchent rpie les baies (Fun petit nombre
de ])lantes, sont, à ce que Ton dit, obligés de cbanger de pays,
selon la saison de maturité de ces baies. Le J^isse-verl, le Téité,
le Tangara chlorotique, le Nègre et TOrganiste, l'ont quelquefois
beaucouj^ de tort aux champs de riz. Le Tangara du Mississipi,
quoi(pi'assez voisin des Pie-grièches, l'ail, au rapport du voyageur
Duprat/., des provisions de graines ])0ur l'hiver. Enfin le
Bec-d'argent ne se contente pas de ])etils fruits et de semences,
il atlaque aussi les fruits pulpeux des Goyaviers e! des Bananiers.
Les Tangaras proprement dits, quoique monogames, sont
très socialdes entre eux; ils se réunissent par familles sui- un
iucnie arbre pour y faire leur nid. Ce Jiid est comjjosé d'herbes
sèches et de feuilles; la femelle seule le construit. Elle fait chaque
année [)hisieurs pontes, composées de deux ou trois oeufs alongés,
hiancs el plus ou moins tachetés vers les bouts.
L e vol des Tangaras esl connue celui des Moineaux, très court
et peu élevé. Dans le plus grand jiondjre des cs])èces de ce