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blaiiclie^ les grandes pennes des ailes, ainsi que ccllcs de la (jueue, sont d'un
noir-briin j le \ eiiU'e csl d'un liliuic <|ui ciiangc insensiblonienl en gris-ccndrc;
clair, A ers les côl é sdu corps et le c roupion; les peliles cou\ cruircs supérieures
de lu t[uciic soni aussi d'un gris-cendré, l.-es plumes du dessous du cuu
soin d'nn blanc éclalanl; elles sonL Ibrt longues relalivcmcnl à la grosse inde
l'oiseau, Cl leurs barbnies sont irès écariécs, ce <ini les liiil relever en
liou]>pe, el leur donne en c|uel<iue soric l'aspecl d'un goilre. Les plumes
d u collier soni irès barbues, el de couleur grise ii la base^ leur oxlréuiilé
seulemenl esL blanche. Le bec est b run, ci les pales sont jaunâtres-, mais
Ton ne doil pas lenir compie de ces couleurs qui soni probablemeni diCf
é r e n l e s d a n s l'oiseau vi^anl.
Il est Tacile de se convaincre de la ressemblance du Casse-noiseite de
BuiÎon avec noire Manakin goîlreux, en comparant la dcscriplion de ce
d e r n i e r oiseau avec celle f(ue Cuiïon donne du sien. Le plumage du Cassenoiseite,
dil ce naturalisie, esl noir sur la tele, le dos, les ailes e l l a queue, el
blanc sur toul leresle d u corps; le bec esl noi r el les ]>ieds soni jaunes. On voil
en ellet <|ue celle description ne dillere essenliellemculde celle du Manakin
goitreux que par le manque de la louire de jtlumesdu dessous de la gorge, el
par la couleur des pelilescou^ erluressupérieures des ailes, (-[ni esl noire dans
le Casse-noiseitc cl blanche dans le Maiiakiu goîlreux. Cependant celle dernière
diiTerence n'esl pas la seule ei n'existe pas ciure lous les indi \ idus, car
l^uffon figure, d'après Edwards (pl. cnlum. n° 5o2, fìg. j), sous le nom de
iMaiiuh'm du Bi^sil, une variété de son Casse-noisette, cpii a, ainsi qu'on le
rcmar<iue dans l'oiseau ijuc nous décrivons, les peliles convcrlures des ailes
de couleur blanche-grisàli'e t-oninie le collier.
Ce Manahiii du Brésil esl la variété du Casse-noisette dont les aiueurs
onl le plus lail mention, el c'esl de lui «.lont on trouve une ligure, sous
le noju de Blach-Capped M anali in ^ dans les glanurcs il'Ldwards. Cet
ornilhologisie a laissé de cei oiseau uue description plus complèlc <[uc
celle ([uc Builun a donnée de son Casse-noisellcj cl cette, descriplion se
raj)[>orte encore plus exacienient k celle du .Manakin goîlreux : en elici,
outre les caraclèrcs généraux qui sont exacicmeul les iinhiies, Edwards
dil ([ue le dessous de la riucue de son Manakin éloil d'une couleur de
cendre l'oncéc, el «pie le croupion d'un auirc oiseau de celle espèce
éloil aussi cendré; ce ijue nous avojis Tait rcmiU'(jUcr dans le Manakiu
goîlreux.
Brisson n'a également connu «[ue le Cassc-noiseile dont les pclites couverlurcs
des ailes sont blanches; il lui a doinié le nom de Manakin, sans
y ajoulcr aucune (lualilicaiion.
Gmelin et Latham onl aussi regardé comme espèce principale ce même
Maniikin du Brésil^ el n'ont parlé du Casse-noisette de BuITon que comme
en étant une sinqile variété.
Nous n'avons vu ni le BUicli-Capped ¡yianalàn d'Edwards, ni le Cassenoiseilc
de Bulion, c'csl-à-dire que nous n'avons jamais observe de Manakins
donl les couleurs soient disposées connue celles de ces deux oiseaux, cl qui
aient en même temps, comme eux, les j>lumes de la goi-ge aussi cotnnes
([u'clles le sont ortlinairemcm dans les autres oiseaux; lotis ceux <|ue nous
avons été à même de voir avoienl les couleur s exaclemenl disposées comme
ccllcs d u Manakin d'Edwards; mais Ions a voient la loulTc de longues plumes
blanches donl nous avonspiirlé. Cette toulic forme nu caractère bien apparenl
(]uou ne sauroil révoquer en doute en supposant un déCaul d'empaillage,
car nous nous sommes assurés <|ue les individus préparés, que nous avons eus
entre les mains n'avoienl pas le cou bourré plus (ju'il ne le l'alloil. D'ailleurs,
ces plumes de la gorge sont lellcmenl l'emarquables, (¡ne, si l'on cherchoil
à les a|>pliqucr contre le cou, leur longueur extraordinaire les l'eroil toujours
distinguer. Nous sommes donc persuades ([ue ce caractère n'aui-oit pas
éclia])péàBrissou, Edwards ou à Bul îbn, si les oiseaux que ces auteurs oui
eus sous les yeux eu avoienl élé réellement ]>ourvus; mais tous les rapports
principaux de Ibrme, de taille et de couleur, étant les mêmes entre ces
oiseaux et le Manakin goîtrcux, nous n'hésiterons pas de les regarder comme
en clant de simples vaiiélés d'âge ou de sexe; cl si nous regardons noire
oiseau comme ibrmant le type de celle espèce, c'est qu'il nous a [)aru rpic c'est
celui que l'on rcjicontre le plus souvent dans les collections, puisque nous
en aAons vu plus de quinze individus, sans en retrouver un seul, soil de
l'espèce de Casse-noiselle de BuÎIbu, soit de l'espèce du BUich-Capped
d'Edwards.
Quoi qu'il en soit, nous rapporterons ici ce que Bnilbn nous apprend
sur les habitudes de son Casse-noisette. Cet oiseau que Ton trouve au Brc-sil,
à Cayenne, mais ]>lus conimuiiément à la Guiane, se licnl sur les lisières
des grands bois, el ne rr<'<|uenie |)as plus que les autres Manakins les savanes
et les lieux déc.ouveris. Il est vil', très agile et toujours en mouvement. Sa
tiourrilurc ccmsisle plus en insecles qu'en fruits, et il paroit sur-tout aiuier
beaucoup les fourmis-, car on le trouve toujours auprès des fourmilières,
ou il la suite des colonnes de fourmis voyageuses que l'on désigne particulièrement
sous le nom de Tennès. Par ces habitudes il se rapproche
ini [»eu des oiseaux du genre des Eourmiliers, et cela d'autaiU plus, que,
comme eux, il se tient plutôt à tei-re que sur les branches des arbres. Sa
voix, loin d'être mélodieuse comme celle des autres Manakins, consiste en