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dilTOrcnles longueur s , ([Ili, se redressant sur son fronl el pendant sur sa gorge,
conlrasient agréiiblcmenl avec le noir de sa tòte et de son dos , et avec le
rouge roussiUre cl terne qui entoure son cou et couvre sa poit rine, son
venire et sa (|ucuc. Sa longueur esl d'environ six pouces.
L e Manikup qui lait partie de lu collcclion du Mus éum d'Histoire Naturelle
y a été appor t é , de la Gui ane , par Sennini. Il n'est ¡¡lus aussi rare dans
les collections pariiculières.
HISTOIRE NATURELLE
DES TODIERS.
E N créant ces tribus innombrables d'insectes, dont la multiplication
esl si prompte et si excessive, la nature n'a pas eu
cependant le dessein de leur abandonner l'univers. Toujour s
féconde, mais aussi toujours prévovante, elle a sagement établi
une balance de destruction, en n'accordant qu'une vie de peu
d'instants à chacun de ces individus, et sur-tout en opposant à
leurs myriades un nombre proportionné d'êtres destinés à les
combatti-e et à s'en nourrir.
Ces êtres sont princiiialcmenl des oiseaux auxquels elle a
départi des organes analogues aux appétits qu'ils dévoient satisfaire
, comme elle a perfectionné ceux de leurs sens qui devoient.
le plus servir à leur conservation. Ainsi ime vue perçante dirige
vers l'insecte aérien le vol flexible de l'Hirondelle qui le liappe
avec son large liée, et l'engloutit dans son ample gosier, tandis
qu'une sensibilité plus exquise dans le sens de l'ouïe guide le
Tournepierre vers l'insecte caclié sous terre. Ceux (¡ui ont observé
cet oiseau l'ont vu s'arrêter tout à coup, devenir immobile
et attentif, puis, par un moitvemcnt subit et souvent rétrograde,
diriger ses pas rapides du côté que lui a indiqué son oreille : l à ,
il cnlbiu-e brusipieinent en terre son bec long, aigu et f e rme ,
et presque jamais il ne manque d'en tirer un vermisseau que sans