5 2 '
en effet de plus «cabreux, que de connaître-à fond si une plante est Véritablement
Cryptogame ou nonÎ C’est le port qui en pareil cas vient à notre secours; et c’est'
ce même port que nous recommandons de consulter.
Dans to.us les végétaux le -tissix "bellulaire, composé de. cellules de différente
forme et nature, est ce qui en constitue la partie la plus- considérable. Aussi c’est
lui qui détermine la première divisio#des;_plantes, ! où* lés cl^èslubiverselles. Dans
de certaines plantes, que nous [appelions P l a n t e s l u i u n s , il est ;ôôn.Struit de
la manière suivante.' Des cellules cylindriques, pu prismatiques par. la. pression
réciproque, plus rarement .sphériques, se trouvent jjosées l’une ; à cOté^»j l'autre,
dans des couches, mais . <lc manière que celles des couches contignos sont
alternantes entr’elles, et que les cloisons .transversales ne coïncident point. Voyés
Pl. A. Fig. i., ou l’on .donne un exempleOdré-de la tige du Panic Millet (Panicum
miliaceum}.
Chaque cloison transversale ¡touche à deux cellules attenantes. On apperçoit
au bord des cloisons une membrane double, indiquant de conduit des cellules qui
souvent contient et transmet des .sues de .différente nature, (Voyés Pl. A. Fig.-u.
où l’on trouve les parois des cellules dans la Cacalie Fiôoïde (Cacalia Ficoidesp,
VUS obliquement.),,.,. Ces ¿parois.. des. cellules, ne sont ¡nullement fendus ni forés; car
ce que .los;Auteu,rs ont regardé comme de petits trous, sont des grains de fécule,
nageants dans lestçellules, et que lion peut, dissoudre èt enlever par de-l’eau chauffe.
La transmission des sucs à travers les cloison« n'a donc! lieu que par des porcs
invisibles.
-Les P l a n t e s i m p a r f a i t e s au ;|ontraire possèdent un tissu cellulaire
entièrement différent ou indistinct. Dans le plus grand nombre les cellules sont
séparées et enveloppées chacune d’une membrane particulière, n’ayant point de
cloisons coimnunes à deux d’entre, elles. Dans plusieurs autres les cellules n’ont
aucun arrangement régulier, ni fixe. Dans d’autres encore les conduits cellulaires
manquent entièrement, etc. É n’y a que les Lichens, les Algues et les Champignom
qui ayent une telle conformation; car les Mousses et les Hépatiques appartiennent
aux plantes parfaites.
Les P l a n t e s p a r f a i t e s peuvent sé diviser ; de nouveau en deux Classes
générales. Car quelques unes sont pourvues de vaisseaux, appelles ordinairement
vaisseaux en spirale, d’autres n’en possèdent point. Ces vaisseaux consistent en
une lame contournée en spirale, concave en dedans, convexe en dehors, et qu’il
est quelquefois possible de dévider, mais pas toujours, à cause du peu de cohésion
que les tours ont entr’eux. Us forment im canal, dans le milieu duquel on observe
ordinairement de l’air, mais qui dans le creux de la lame recèle aussi du suc,
montant comme dans l’intérieur d’une vis. Il n’est' point douteux que ces mêmes
vaisseaux ne donnent naissance à d’autres, marqués de courtes raies ou de points,
ce qui arrive lorsque les tours s’unissent intimement, et que les élévations formées
par les bords de la lame concave disparoissent peu-à-peu*; Plusieurs observations
ont prouvé, que ce sont des élévations et non pas des fentes. On objecte à cela,
que ces fausses trachées et tubes poreux se trouvent déjà ¡dans de jeunes plantes.
Mais pourquoi remarque-t-on dans une jeune branche de Courge beaucoup de
vaisseaux en spirale, et peu de fausses traekées, tandis que cette même branche
plus âgée montre beaucoup de fausses trachées et presque point, de vaisseaux en
spirale? En disséquant de jeunes plantes, on ne trouvera jamais des vaisseaux aussi
différons de ceux en spirale,, que dans les plantes adultes. Il n’est pas rare que les
Auteurs confondent avec les fausses trachées desvaisseaux en spirale qui ne souffrent
point d’être déridés, etjffest alors qu’ils établissent l’assertion erronée, que les jeunes
plantes possèdent des fahsSeS; trachées et desptubes poreux de toute sorte.
■ Ce; sdhW:es conformations qui nom fournissent la subdivision des Puantes
F iH iF T K en deux Classes générales, savoir : en Puante,sì spiripìres, pourvues,
de vaisseaux en spirale, et Puantes aspires, qui en sont privées. Les Mousses,
les Hépatiques, et un petit nombre de Végétaux aquatiques, c’est-à-dire, la Zostère
(Zostera), la Lenticule (Lemna) etléComifie..(Ceratophylhun), tous Genres d’un port
certainement assez étrange,-ne possèdent point ces* vaisseaux; mais ils se trouvent sans
contredit dans fe reire 'des Aquatiques, dans ïe,s Pins (Pinusjiÿble Fragon piquant
(Rusçùs,' acnleaffe), malgré quelques Auteurs qui les leur refusent.
i C’est dans lès-plantes spirifères, que., la conformation des cotylédons est de la
pins haute importance. Car les1'unes .contiennent dans leurs semences certaines
parties qui d’abord’catehlSi,. paraissent,-s’agrandissent, et s’élancent même souvent
à l’instar de feuilles, dès que i’oinbryon vient à, se développer, et qui à la lin se
fanent, lorsqu’elles ont foumi A .ia jeune plante un suc suffisant pour continuer sa
végétation. Elles portent. le nom de Plantes dicotylédones, puisqu’elles possèdent
ordinairement, mais pas toùjôjnis; deux de-:iqes»àcj)^lédons. > Dans d'autres, au'
contraire,' ¿« . parties' de leurs. ..semences, . qui doivent nourrir la jeune plante
pendant la germination, ne poussent pas hors de terre, et ne se développent pojnt.
Elles restent toujours cachées dans là semence1, et y périssent à mesure que
l'accroissement fait des progrès. On les nomme Plantes monocotylédones. Mais il
vaudrait mieux appéller les premières Puantes hOTTLÌnoN-iES, et les dernières
P l a n t * a ;6 Îo 8 ® îB n e s ; termes que nous adopterons dans ’ cèti Ouvrage. Le
caractère d è iifjj divisions .n’étant pas. facile à appliquer, puisqu’il exige qu’on ait
vu la germination, ou examiné la semence avec beaucoup^ d’exactitude, le célèbre
Despontainrs en a «jouté nn autre, en observant, que | g bois <ïfe la tige des
Monocotylédones est composé de fascicules dispersés, et eèlui des Dicotylédones,
d’anneaux renfermants d e . la moëlle. Màis ce caractère n’est ni général, ni
exclusif. Car les Cucurbitace'es, 'quoique Dicotylédones, offrent des faisceaux; et
si quelques Espèces à’Ansérine (Chenopodium) présentent des fascicules,, d’autres
Espèces du même Genre possèdent des anneaux médullifère's: H existe encore un
caractère qui distingue l'es Acotylédones des Cotylédonées, et ne souffre que très-
peu d.'exceptions: c’est la gaine dès'feuilles. Les Acotylédones .ont .ordinairement
lés. feuilles, au moins les inférieures, pourvues d’une giti-Je, ou une spathe (bractée
engainante), ou une gaine' radicale. Nous avons'donc pour la formation de ces
Classes plusieurs caractères coïncidents : l a , Germination, la Conf ormation du bois
en fascicules ou anneaux,, et l'Engalnement des parties foliacées. La place' de
la plante dans f|§systëme, s'établit par la réunion de trois din même de deux
caractères; car l’absence d'un seul ne saurait pas déroger, au principe, comme
nous l’avons prouvé pins haut.
Voilà donc les Classes universelles et; générales. Cependant, afin de mieux
distinguer les Ordres, dont il existe une si prodigieuse quantité, on pourra les
subdiviser en Monopìtalps, P oltpétales et A pétales. Les Monopétales sont
pourvues d’une corolle monopètale, et d'un calyce, Les Polypétales pareillement
d’un calycë, et d’une-.’corolle polypétale. Les Apétales- ne possèdent qu'un seul