Flores individuelles, ..lisent couramment. le. Français, et qu’ils sont ¿n
même tems- assez versés dans le Latin, pour consulter sans peine ni
dégoût : des explications plus amples dans cette Langue. Nous n’avons
pas cru, par conséquent, pouvoir mieux satisfaire au voeu généçal, qu’en
donnant e n ,Latin et en Français les parties scientifiques du discours, qui
sont d’une nécessité absolue pour tous les Lecteurs; en Français seulement,
celles qùi pouvant se passer d’un langage technique, -offriraient« une lecture
agréable à un public plus^'nombreux; enfin exclusivement en Latin, celles
qui comprenant des descriptions fort détaillées,- ou des éclaircissemens
critiques, sont plus particulièrement destinées pour le Savant 4 e profession.
L ’usage des plantes, déjà mentionné par tant d’autres Auteurs, n’a été
i n d i q u é - ici que sommairement, à moins qu’il ne fut particulier au Portugal.
Mais ou trouvera souvent des observations qui se rapportent à l’agrément
qu’elles pourraient procurer.
Les dessins furent en partie faits par le Comte lui-même, durant le
cours du voyage, et d’après des plantes vivantes; d’autres l’ont, été sur des
plantes choisies! de son Herbier, , et sous sa direction, par . le plus habile
Peintre fleuriste de Berlin.
. L e s Planches, qui ne contiennent' que des Espèces entièrement
nouvelles, ou peu connues, sont gravées ¡par les premiers Artistes du pays,
et imprimées en "couleur, selon les principes les plus récents, de l’art
chalcographique. L e Comte, désirant de procurer à sa patrie l’avantage
de "pouvoir rivaliser aussi sur ce point, avec d’autres^nations, a suivi avec
un soin particulier toutes les parties de ce pénible travail, le faisant même
exécuter par de propres presses. Nous nous flattons que; malgré que ce
soit le. premier Ouvrage de cette nature qui parait en Allemagne, il n’aura
pas lieu de craindre la comparaison avec d’autres F lo re s ,. et même ; avec
tous les Ouvrages semblables, publiés jusqu’à ce jour.
Il serait bien ingrat de notre part, d’oublier de *faire au célèbre
W il ldenow nos remercimens publics, de la complaisance particulière, avec
laquelle il nous a toujours permis de comparer nos plantes- avec; lès siennes,
et de profiter de ses conseils, pour décider définitivement sur l’identité ou
la différencé**des Espèces, de même que sur le choix de celles dont il
importait de donner des dessins. L ’immense Herbier de cet illustre Savant
étant pour le tems actuel et futur ce , que celui du grand homme, sur les
traces duquel il marche, était pour ses .contemporains, et ce qu’il devint
pour la postérité, tout. Ouvrage botanique, en le consultant- ne peut que
gagner par là un nouveau degré d’autorité et. d’intérêt.
Ayant indiqué très - exactement le lieii natal de toutes les plantes
mentionnées ici, nous 'avons cru rendre un service à ceux qui aimeraient à
le ^consulter; dans leurs herborisations en Portugal, en donnant une Carte
du pays, dans laquelle on a tâché ne rien omettre de. ce qui était essentiel
à cet égard. Comme notre but n’était pas proprement, de perfectionner la
Géographie du Portugal, extrêmement négligée jusqu'à présent, cette Carte
ne diffère pas, en*général, des meilleures que l’on •Connaisse. Cependant,
comme personne“, que l’on sache, n’a parcouru ce pays d’une manière4 aussi
détaillée, ni pendant aussi long-tems que nous, elle ne laisse pas que
d’avoir quelque mérite qui lui est particulier. Car malgré que nous n’ayons
point été à portée de faire des observations astronomiques, ni de prendre
des mesures trigonométriquesi, nos courses', faites à pied à travers toutes
les provinces du Royaume, et ¿¡dans presque tous les sens, nous en ont
procuré une connaissancev si familière, que nous pouvons hardiment établir
par estimation; et d’après le simple coup-d’oeil, plusieurs changemens
correctifs de la direction dès côtes, du cours des rivières, et de la position
relative des sites* Qu’il nous soit permis d’en indiquer ici comme exemple,
quelques-uns. des; principaux, vu que dans le cours de l’Ouvrage il ne s’en
présentera pas d’autre occasion. L a contrée montagneuse • à l’Ouest de
Montalegre, dans la province du JMinho, est partout mal rendue, quoique
ce soit certainement une dès plus remarquables. Car non seulement elle
contient lés Eaux minérales, très-connues sous le nom de C a ld a s -d o -
Gewèz, mais la chaîne de montagnes S e r r a -d e - G erèz, dont elles occupent
le vallon principal, offre des pics granitiques à une hauteur- sous-alpine,
qui dans tout le pays ne se retrouve guère plus, excepté dans les montagnes
du Marâo entre V illa - r e a l et Amarante, dans la S e r rà -d e -F o ia prés du
Cap St. Vincent en A lg a rv e , et dans la Serra d’Es trella , qui située au
coeur du Portugal en fait aussi lé point le plus élevé. Tantôt l’endroit de
ces Eaux est entièrement omis, tantôt il est mal écrit, et l’on a oublié le
torrent considérable R io -h om em , ramification essentielle du système du
Cavado, ;.et près duquel sè trouvent des restes très-bien conservés d’une
chaussée Romaine. L a source du Mondego, et celle de XAlva, rivières
qui naissent dans la Serra d’E s tre lla , ne sont point à une distance de
plusieurs lieufe_s de celle du Z ez e r e ; mais toutes les trois se trouvent placées
dans un espacé moindre qu’une lieue carrée, à l’Est du pic le plus ^elevé
dé * l a . dite chaîne, entre C ea et Manteigas: èt^l’on remarque avêc
admiration,, qué malgré cette grande proximité des sources, ces trois
riyières sont forcées par les hauteurs qui les séparent, de couler pendant
long-tems vers trois rumbs totalement diffërens, et d’arroser ainsi, même
des contrées situées^en arriére de la pente générale vers l’océan. Les
montagnes de Cintra, prés de Lisbonne, et celles d'Ar ra b ida , v i s - à - v i s
de -cette capitale, méritent pour le moins autant, d’être indiquées, que le
Montê-junto. Pourtant une Carte récente les omet, et faisant mention de
ce dernier, le nomme faussement Monte Junio. Lçs enyirons de Setuval
sont partout remplis d’erreurs. Trpya y est noté comme un endroit effectif,
tandis que ce*’sont simplement ¡des ruines d’un ancien petit bourg; et ces
ruines mêmes ne se trouvent point sur l’autre bord du Sa d o , qui est aussi
par erreur appellé Calao, mais sur une langue de terre, ainsi qu’on le voit