chaque Classe, ^celui des Genres avant chaque Ordre. Les exceptions
seront indiquées avec exactitude,;. Cela rendra nécessaire de mentionner
quelquefois le même Ordre dans différentes Classes, le même Genre dans
différens Ordres, la même Espèce dans différens Genres. En pareil cas,
nous avons toujours répété les caractères, procédé qui n’augmentant que
très-peu la masse de l’ouvrage, ne saurait être négligé- sàfts qu’il en résulte
pour le Lecteur les plus grands inconvéniens. Les Ordres ou Genres
pourvus du signe suivant { , diffèrent dans leur port d’une manière assez
frappante, mais leurs caractères ne sont pas encore suffisamment démêlés.
Nous n’avons admis d’autres Espèces que celles cueillies par nous-
mêmes* en P o r tu g a l dans un état de végétation spontanée,,ou par le jeune
amateur, notre ami, dont il a été fait mention, et qui nous en a apporté
d'Algtirve. Lorsque l’ouvrage sera terminé,- les curieux pourront inspecter
tout l’Herbier de plantes Portugaises qui en a fait la base principale, soit
chez le C o m t e d e H o f f m a n s e g g , soit dans quel qu’ institut public qu’on
aura soin d’ indiquer. Celles qui par hasard ne s’y So uvent point, sont
marquées du signe qui suit * . Quant aux plantés cultivées^ quoique
B r o t e r o les ait fait entrer dans son F lo ra , elles ne sauraient trouver
place dans un ouvrage de cette nature.
Il existe des espèces%tellement douteuses qu’aucun effort ne suffit pour
les débrouiller. Plusieurs de celles qui se trouvaient dans ce câs, ont été
envoyées par nous à S m i t h , possesseur de l’He'fbier de L i n n é , afin qu’il
décidât les questions en dernier ressort par une interprétation authentique.
Ce Savant, aussi versé en Botanique que complaisant *à fournir les
éclaircissemens qu’on lui demande, a bien voulu nous communiquer sur.
nos plantes des observations extrêmement intéressantes -, dont nous ne
manquerons pas de lui témoigner notre reconnoissanee toutes les fois* que
l’occasion s’en présentera. Pour ce qui est en général, de la critique des
espèces, l’on s’apercevra sans peine qu’elle nous a tenu "fort à coeur, et
que nous avons beaucoup travaillé pouF Ja mettre au net.
Les différences spécifiques (C a r a c t è r e ) ont été changées où nous
l’avons cru nécessaire. Mais cette- même différence spécifique, renfermée
dans les bornes de la concision que l’art exige, ne suffisant point dans une
infinité de cas pour distinguer la plante,. l’on trouvera toujours ajoutée une
Diagnose plus ample. Les espèces nouvelles sont pourvues d’une
description étendue, sans que pourtant les caractères déjà énoncés auparavant,
soit dans la différence spécifique soit dans la diagnose, s’y rencontrent
répétés. Tant les différences spécifiques que les diagnoses et lès descriptions
sont composées sur des échantillons cueillis en Portugal, excepté celles que
distingue le«¡signe suivant,*; et nulle n’est.. transcrite. d’un autre ouvrage.
L a mesure employée dans les descriptions est le pied de Rhin.
Si à l’égard des noms, soit des Genres, soit dea Espèces, on voulait
s’abandonner à une critique corrective, selon les réglés du bon gout, ou
selon des raisonnemens arbitraires, quelques plausibles qu’ils puissent être,
les ehangemens ne finiraient jamáis.; C’est pour cela que nous nous sommes
posé pour principe inviolable, de conserver scrupuleusement les anciens noms,
quelqu’incongrus ou peu convenables qu’ils parussent, à moins d’être indécens
ou contradictoires.^wNous n’en avons donné de nouveaux qu’aux Espèces
qui n’en portaient point auparavant, ou lorsqu’une confusion inextricable
l’exigeait impérieusement. Lorsque la même Espace se trouvait avoir plusieurs
noms, nous avons gardé ou rétabli celui qu’a introduit le premier Auteur
qui l’a distinguée. L e nom spécifique n’a pas été' changé, même lorsque
celui du Genre l’a été, excepté quand la concurrence de deux“ noms
semblables le rendait nécessaire. Ainsi p. e. nous avons fait un nouveau
Genre du Spartium villosum, l’appellant Calycotome; mais conservant le
nom de l’Espèce, elle porte maintenant, celui de Calycotome villosa. C’est
en négligeant ce principe, que les Auteurs* ont trop augmenté la quantité
des noms, au ggand désavantage de la Science.
L ’on trouvera pour chaque plante les synonymes des Auteurs qui en
ont donné une description ou une figure; de même les noms imposés par
G a s p a r B a u h i n et L i n n é , et qui depuis ont été reçus généralement.
Nous avons ensuite cité les F lo res de toutes íes régions principales de
l’Europe, et la F lo re Atlantique, en commençant par les pays les plus
méridionaux, afin qu’on s’aperçoive dés le premier coup d’oeil, de quelle
étendue jouit chaque Elpèce. Il a paru inutile d’alléguer les Auteurs qui
ne donnent que des noms, ou seulement la différence spécifique copiée de
L in n é . F ou i ce qui est cependant de ceux qui ont cueilli la plante en
P o rtu g a l même, nous avons conservé scrupuleusement jusqu’aux moindres
paroles de leur texte. 1
Quant aux noms des Espèces en Portugais, nous en donnons d’abord
deux nomenclatures. L a première comprend ceux que le peuple même
nous a appris, la seconde ceux que B r o t e r o • a donné dans son Flora.
C’était une sorte d’égard dû à un Auteur national, et d’aussi grand mérite,
même là, ou ses recherches ne se trouvent pas d’accord avec les nôtres.
Ces deux nomenclatures ont pourtant été soigneusement distinguées, la notre
étant purement vulgaire, la sienne , au contraire, lorsqu’elle s’en éloigne,
paraissant. souvent composée artificiellement, soit .d’après les noms reçus en
Pharmacie, soit selon les idées de l’Auteur. Mais tant l’une que l’autre, laissant
la plupart des plantes sans nom, ÓU leur en imposant, qui ne s’accordênt
point avec les principes de la Botanique, nous nous sommes soumis à un
travail ingrat, mais que nous croyions devoir, dans un Ouvrage de cette
nature > à la nation pour laquelle l’objet même le destine principalement,
celui d’arranger une nomenclature nationale, nouvelle, uniforme et complette,
pour toutes les plantés du P o rtu g a l, afin que dans le pays l’on puisse la