furent que formés par abstraction d’après des objets existans, et créés uniquement
pour décrire ceux-ci avec précision. Mais le travail de rassembler, de rapprocher,
et de copier fidèlement tant d’objets, augmente si prodigieusement la difficulté de;
l’entreprise, que le résultat parait à peine-en offrir une récompense proportionnée.
La suite naturelle en a été, qu’un grand nombre de figures explicatives a passé
successivement dans les différentes Terminologies, sans aucun changement essentiel.
D’un autre côté, s’il est .possible de-créer dès terjnes afisteaits, qui ne^présentent
pas à l’esprit une telle plante déterminée, ou telle' partie d’un certain végétal, on
doit pouvoir également inventer des figures abstraites, ou-'-purement mathématiques,
ou en général conformes à la signification des‘termes, poujyu gq.’elles reslent dans
les bornes de la vraisemblance botanique, ou qu’elles se règlent sur les analogies
de conformation dans les plantes. 1 Alors il importe peu, ce nous semble, qu’il sè
trouve réellement ou non dans la nature, des tiges, des feuilles, de§ fleurs, etc.
parfaitement ressemblantes à celles que l’on aura présentées nomme exemple,
pourvu qu’il soit possible, d’après nos connaissances du Régné* végétal, qu’elles
existent, et pourvu qu’elles .expliquent avec précision*l’essence du terme. Les cinq
P l a n c h e s d ’ i n s t r u c t i o n que nous ajoutons à cet Ouvrage, offrent un essai dans
ce genre. Les figures en sont toutes idéales; malgré cela, étant construites d’après
les/ principes que nous venons d'exposer, nous -espérons qu’elles rendront avec
précision et clarté les idées: contenues dans nos définitions. Les termes choisis pour
y être représentés, sont en général ceux, qui nous en ont paru les. plus susceptibles,
et dans lesquels il importait, le plus d'écarter^toute ambiguité; cependant nous en
avons aussi pris, ou négligés, pour ainsi dire, au hazard. Car cë travail, entrepris
surtout dans l’espérance, de quelque avantage accessoire pour Jâ Science, était
d’ailleurs trop étranger à notre but principal, pour dépasser les-bornés d’une esquisse.
C'est par cette même raison, que les figures n'ont pas été1 rangées dans un ordre
scientifique. H était sans' doute bien facile de le faire. Mais comme-leur destination
n’est rien moins, que de former un Système complet de Terminologie' figurée,
l’arrangement même le plus'soigné n’aurait jamais présenté que des fragmens décousus.
Cependant comme il convient de mettre un ordre quelconque même dans les choses
les plus indifférentes, nous avons adopté pour les figures l’ordre alphabétique, dans
lequel les termes Latins se suivent eux-mêmes dans le Dictionnaire.1 Il en ^résultera
au moins l’avantage, que sans avoir recours à_ celui-ci, et connaissant seulement le
terme Latin,'»il suffira de consulter immédiatement fès Planchesy'pour s’assurer, si
elles renferment la figure correspondante.
Nofus commençons par le
D i c t i o n n a i r e a l p h a b é t i q u e L a t i n - F r a n ç a i s ;
il sera suivi d'un
R e n v o i a l p h a b é t i q u e F r a n ç a i s *- L a t i n ;
Pour épargner des longueurs superflues; les adjectifs ainsi qué les dérivés se
trouvent ordinairement à la suite des termes* principaux.
DICTIONNAIRE LA TIN -FRAN ÇAIS.
H
' v ABO ACU
A b o r t i b n s f l o s , Fient abortive; lorsque
des fleurs femelles parfaites-ne portent ppinl
de semence. W i l l d e n o i v .
A bRUPTB F IN K A 1 IM FOIÎIUM, Feüillé
brusquement pinnée (tj,,gO » Feuille pinnée
qui n’est terminée ni par une-pinriule ni par un
cirrhe. L in n é . — Elle est par conséquent
différente de -la feuille pinnée sans impaire,
f i n n a t u m sine iMi*a r 1, dont le caractère
n’est que négatif, ièt point exclusif.
A c a u l i s p l a n t a , Planté' acaule; Plante à
tige excessivement coiiîte. Elle s’oppose à la
plante caitlescente , p l a n t a c a u l e s c e n s .
A c c i s u s v. A p e x .
A ç c l i n a t a , s t a m i n a , v . A d s c e n d e n s .
A c e n io m , Aeène; d’après R i c h b r , qui nomme
Acena un péricarpe recouvrant de près le
test de la semence, et y étant adhérant, sans
que pourtant il existe de concrétion véritable.
Ce sont les Composées (Compositae) qui ont'
des Acènes. L e . terme Acena ne» pouvait pas
subsister à çàuse du Genre Acaena.
A c ic u l à r e s p i l i , Poils aciculaires; des poils
coniques ou subulés , posés sur un corpuscule
cylindrique (une cellule allongée).
A c ï c u l a t a s u p e r f i c i e s , Surface açiculée,
(t. g.) Pl. A. Fig. 3. couverte de rayes délires,
tracées sans, ordre, comme avec la pointe
d’une aiguille. — I l l i g e r . — Cela se dindes
semences.
A c ies , Aréteu (t. g.),- Pl. A. Fig. 4- ab.. C’est
ainsi qu’il ■ faut nommer avec les« Géomètres
et les Minéralogistes la ligne formée par
l’intersection de deux plans. Ainsi la tige n’a
pas des angles, Pl. A. Fig. 4. a. b. mais des
arêtes.» .
A c i n a c i f o r m e p o l iu m , Feuille en sabre, (t.g.)
Pl. A. Figi'.fi. Feuille comprimée, charnue,
ayant l’un des bords convexe et tranchant,
l’autre plus droit et plus épais. — L in n é .
A c i n u s , Acine, Pl. A . Fig. 6. Un des péricarpes
en baie qui composent un fruit, comme p. e.
dans la Ronce (Rubus), pris séparément. 9
H a l l b r .
A cu a tus , Tranchant; (t. g.), Pl. A. Fig. 7. se
dit d’un bord qui, si l’on considère la section
transversalë du corps, se termine en sommet
d’angle. Cela se trouve ordinairement exprimé
par: marge aiguë (margo acutus)..
A C U A D N ,
.A c u l e a t u s y . A c u l e u s .
A c u l e u s , Aiguillon; i l n’ est que surposé à
1’ é c o r c e .d e s plantes , e t ne consiste point en
b o is , mais seulement en tissu cellulaire.
Acumen, Acumine, ( t . g.); Pa r tie antérieure
brusquement ré trécie. .
A c u m in a t u s , Acuminè, (t. g.),; Pl. A. Fig. 8.
brusquement rétréci vers le bout.
A c u t a t u s , Pointu, (t. g.). C’est ce qui vers
l’extrémité, soit du tout, soit d’une partie, se
trouve renfermé dans des lignes droites, ou
concaves en dehors; , O b t u s a t u s , Obtusé;
la, partie située vèrs le bout, limitée par des
ligues convexes. L’un et l’autre de ces termes
sont indépendans de la forme du bout en lui
même. S e m i a c u t a t u s , Demipointu, PLE.
Fig. 20.0. C’est le bout qui d’un côté à une
ligne droite ou concave, de l’autre une
ligne convexe. Tant A c u t a t u s qu’O b t u s
a t u s admettent les .nuances, de: L o n g e ,
Longuement; B r k v i t e r , Courtement; C o n t
i n u o , Egalement;. S b n s im , Doucement;
R a p i d e , brusquement, selon la manière
dont la partiè moyenne, se perd dans celle
du bout. Il y a de.plus: R e c t e a c u t a t u s
et o b t u s a t u s , iDroitement^pointu et obtusé,
lorsque les lignes du bord sont égales; O b l i q
u e , Obliquement, dans le cas contraire.
Nous avons distingué ces termes, parce qu’il
était souvent nécessaire de dire de la partie
antérieure une chose qui ne saurait s’appliquer
•au bout, qui n’est qu’un point; et que
d’ailleurs au moyen d e . ceux - là on en
. .explique très-facilement une foule d’au.tres.
A c u t u s , Aigu, (t. si), Pl. A .. Fig. 9. ce qui: se
termine par un an'gle. ' O b t u s u s , Obtus,
Pl. D. Fig. 153. dont le bout est enfermé par
une courte ligne courbe. > '.>1
A d m o t u s , Pl. A- Fig. 10. v. A l t e ü n e .
A d n a t us, Adné, (t. g-.); c e qui pa r ses côtés
ou pai- sa surface est joint à un autre corps.
A in s i: A n t h e r a a d n a t a , Anthère adnée.
P l. A . F ig . 11. c e lle qui est a tta ch é e au filet
p a r les d eux bouts. — W i l l d e n o w . —-
S p e r m o p u o r a a d n a t a , Spermophores
adnès; ceux, qui adhèrent à l’ a x e pu aux
parois. — G'ì e Ìi t n e r . — I n t e g ü m e n t u m
s e m i n i s a d n a t u m , Enveloppe- adnée de la
semence; qui se sépare moins facilement du