Monnaies de cuivre.
2. iw—a€c—iô—xc. Le Christ nimbé, de face
et debout, couronnant l’empereur, debout à
sa droite; Jean tient le labarum dans la
ni. dr. et le globe crucigère dans l’autre main.
IV. mx. L’archange Michel nimbé-, de face et
debout, tenant un sceptre dans la m. dr. et
le globe crucigère dans l’autre main Billon
concave. (Pl. LXVII, 2.) 32 millim.............. 50 fr.
3. + i u j—a£c. Buste de l'empereur de face,
tenant le labarum dans la m. dr. et le globe
crucigère dans l’autre main.
IV. o. ahmh— tpioc. Buste de face et nimbé de
saint Dêmétrius, tenant de la main dr. une
lance appuyée sur l’épaule. Monnaie plane.
(Pl. LXVII, 3.) 18.millim____ § | . . . . . . . . , , 10 »
EMPIRE DE TRÉB1Z0NDE
1204 à 1462.
La forme quadrangulaire de la ville de Trébizonde lui valut
probablement le nom de Trapezus, et si l’on en croit quelques
•auteurs, elle existait déjà du temps de Troie. Plus tard, Tré-
bizonde reçut une colonie grecque de Sinope, tomba sous le
vasselage des rois de Pont et resta quelque temps la métropole
du Pontus Cappadocius des Bomains, qui lui accordèrent
les droits et les privilèges de l’autonomie; elle conserva ses
franchises pendant toute la durée du Bas-Empire.
À l’époquë du démembrement qui suivit, en 1204, la conquête
de Constantinople par les Latins, Trébizonde devint la
capitale du petit empire de ce nom, dont le trône fut inauguré
par Alexis Ier Comnène, et qui prit fin en 1462, sous le règne
de David, après une durée dé deux cent cinquante-huit ans.
L’histoire de cette période, assez obscure naguère, a été étudiée
et succinctement retracée par M. de Pfaffenhoffen dans
son ouvrage intitulé : Essai sur les aspres comnénats, publié
en 1857 et basé, d’après l’auteur, sur la Chronique de Miche
Panarélos; sur l’Histoire des empereurs de Trébizonde, par
M. Fallmérey.er ; sur des Fragments du skévophylax (1) Lazare,
et enfin sur la Relation du voyage de Clavijo, en 1404. Pour la
partie numismatique, M. de Pfaffenhoffen s’est borné à l ’étude
des aspres d'argent, dont il a décrit de nombreuses variétés;
il a, le premier, proposé de restituer ces monnaies aux empereurs
de Trébizonde, et cette opinion est désormais incontestablement
justifiée et prouvée par la découverte de nombreuses
monnaies de cuivre des souverains de cette contrée
que j ’ai publiées déjà depuis quelque temps dans mon Iconographie
(pl. XXVII, XXVIII et XXIX). Je dois aussi à
l’obligeance de M. H. Hoffmann la communication de quelques
nouveaux exemplaires inédits que j ’ai recueillis dans une
trouvaille opérée aux environs de Trébizonde, et dans laquelle
se trouvaient réunis des cuivres de plusieurs souverains de
cet empire, depuis le règne de Manuel Ier (1238) jusqu’à celui
d’Alexis IV (1458). L’uniformité et le caractère des types de
ces cuivres, leur analogie avec les types des aspres d’argent,
l’inscription des noms divers d’empereurs, la présence de l’effigie
ou du nom de saint Eugène sur les revers ne laissent
plus aucun doute concernant l’origine et l’attribution de ces
monnaies. Ainsi se trouvent posés les premiers jalons d’une
nouvelle série numismatique qui vient prendre sa place parmi
tant d’autres et fournir un sujet d’intéressantes études aux
amateurs; il reste encore à découvrir la monnaie d’or, qui
doit exister, à mon avis; car en songeant à la quantité de
numéraire d’argent et de cuivre frappé par les empereurs de
Trébizonde, on doit admettre qu’ils ont aussi fabriqué des
(1) Skéoophylax, argentier ou garde-magasin impérial.