Péloponèse; mais en 1458 Mahomet s’empara de ces contrées,
et Trébizonde subit le même sort en 1462.
Constantin Paléologue, en 1428, avait épousé Théodora,
fille du comte Léonard de Tocco et petite-fille de Charles II,
comte de Céphalonie et de Zante; cette princesse étant morte
en 1429, 1 empereur prit pour seconde femme, en 1441. Catherine,
fille de Notaras Paléologue, prince de Lesbos, laquelle
mourut au bout de deux ans. Aucun enfant ne provint de ces
deux mariages.
Quoique ConstantinXIII Paléologue ait exercé pendant cinq
ans le pouvoir suprême et qu’il ait été de son temps traité en
empereur par les souverains étrangers, ce prince, d’après
l historien Ducas, ne devrait pas figurer parmi les empereurs
grecs, parce qu’il n’en voulut jamais prendre le titre. Il
est à présumer dès lors qu’il se refusa aussi à battre monnaie
en son nom; en effet, il n’en existe aucune qui puisse lui être
attribuée. La suite des monnaies byzantines de l’empire de
Constantinople qui nous sont connues s’arrête donc au règne
de Jean VIII Paléologue; cette liste peut être close par une
pièce de cuivre du sultan Mahomet II, frappée probablement
ausitôt après la conquête, et dont les légendes offrent un mélange
bizarre de mots grecs et de mots empruntés à la langue
des vainqueurs.
MAHOMET II
Monnaie de cuivre.
1. Dans un cercle de grènetis : + omme— ahkiq.
n—achc. po—-ma (nia) , en quatre lignes; une
contre-marque arabe de forme carrée a été
appliquée après coup sur la pièce; elle porte
sur une partie des lettres de la troisième
ligne et sur les trois dernières lettres du mot
pomania.
monnaie byzantine. 285
R-. Dans un cercle de grènetis : k ai. an—
atoahc — maxam— athc, en quatre lignes.
(Pl. LXIV, 4.) 32 millim 100 fr.
Cet exemplaire fait partie du Cabinet impérial de France ; il
a été signalé et décrit pour la première fois par feu Ch. Le-
normant.
2. Un exemplaire semblable, mais sans la contre-
marque arabe et d’un module différent, figure
dans la collection de M. Thompsen, à Copenhague...........................
100 fr.
3. . . m . . . — h k ic.— achc. p u — mania, en quatre
lignes.
R \ . a i . an— atoahc— maxam— a t ic , en quatre
lignes. (Pl. LXIV, 5.) 24 millim 100 »
Exemplaire incomplet et rogné, acheté à la vente Whittall,
à Londres, par M. L. Warren et appartenant aujourd’hui à
la collection du Musée britannique.
DÉMEMBREMENT DE L’EMPIRE GREC
NICÉE — THESSALONIQUE — TRÉBIZONDE
EMPIRE DE NICÉE
1204 à 1261.
Lorsqu’en 1204 les croisés se partagèrent l’empire grec,
Nicée fut donnée à Louis de Blois avec le titre de duché de
Nicée ou de Bithynie; mais Théodore Lascaris, après avoir fait
de vains efforts pour sauver Constantinople, avait passé le
Bosphore et s’était rapidement emparé de la Bithynie, de la
Lydie, des côtes de l’Archipel et d’une partie de la Phrygie;
il forma de toutes ces conquêtes l’Empire de Nicée, qu’il gou