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le filet dreffé, foient légèrement arrêtées ou au filer, :
son fur les bouts des pieux, afin qu’en tirant la cor-
<le qui le rend au chaflis, ils échappent promptement,
a b , l’abreuvoir, c d , le filet. c f d g, bâtons
•ou appuis du filet. A, i , pieux, g ,/ , K., corde du
chafl'eur ,qui doit être éloigne du filet de quarante
à cinquante pas.
a. Traîneau pour Ia-chaffe aux alouettes.
Cette chafl'e le fait la nuit quand elle eftobfcure.
vC e traîneau cil un filet dont les mailles ont un,pouce
de large. En chaffant on en laiffe pendre derrière
foi un pie dé long. Il y a à cette extrémité des épines
attachées ôc difperfées fur toute la largeur,.
On le tient élevé de terre d’environ deux pies. Il
faut deux hommes ; chacun cft à fa perche. Ils marchent
v ite , & laiffent tomber le filet, quand ils entendent
les oifeaux s’élever, m, le traineau. a , b ,
Jes chaffeurs. c f i d e , les perches latérales qui tien-
nent-le-traineau tendu. £ , g * g ,g , épines qui font
•attachées au bas.
.3, 4 , y Chaffe des alouettes, au miroir.
La faifon de cette chaffe eft depuis le mois d’Oc-
tobre jufqu’en hiver. Ayez un miroir tel qu’il eftre-
prél'cnté fig. 4. que toute fa furface a , b , c , d , c , f
foit couverte de morceaux de glace ; que les faces
■ latérales c, d foient en talud, afin que le miroir tournant
fur fon pivot g avec vîteffe, forme à l’oeil un
corps folide, continu , convexe & brillant. Le miroir
a, b, étant mû, la corde h s’enroule d’une certaine
quantité fur la partie de la broche k qu’on
voit dans l’entaille du pivot. Cette corde tirée, fait
mouvoir le miroir a b en lens contraire, & ce mouvement
fait renvider la corde fur la même portion
<le broche, & ainfi de fuite ; d’où -l’on conçoit aifé-
ment que Je miroir ne s’arrête point. On.place ce
miroir entre les-nappes d’un filet *4, B ; fon éclat attire
les-alouettes,fur-tout le matin. Quand elles font
pofées dans l ’enceinte du filet, où les appellent enco
re d’autres alouettes qui y font attachées par le
pié ; ou lorfqu’elles voltigent au-deffus, à une hauteur
convenable.,on fait jouer les nappes, par le
moyen des cordeaux 1, z, 3,4 , 6 ,7 , 8 ,9 , 1 0 , 1 1,
dont le mouvement s’entend affez.
5. Miroir avec fa broche, féparé de fon pivot.
. 6. Chaffe des alouettes, perdrix ôc autres oi-
feaux^ à Ja tonnelle murée.
C e filet doit avoir dix piés de haut à fon embouchure
: on l’étend, comme on voit ; 1 , eft la
queue du filet; 2, l’entrée; 3, 4, 5, 6, les filets &
le mur; vous placez dans l’enceinte des appellans
7» 7» 7» 7» vous chaffez les alouetes des environs
vers ce piège, où elles ne manquent pas de donner*
fi vous prenez les précautions convenables. Il y a
une autre efpece de tonnelle, appellée commune,
-dont nous parlerons ailleurs.
• P L A N C H E X I I .
Fig. 1. Chaffe des bécaffes, à la paffée.
C ’eft dans les bois taillis. ôc les hantes futaies
W e lle fe fait, à la chute du jour aux environs de
là S.Remi;elle ne dure guere qu’une demi-heure. On
choifit une clairière de fix toifes au moins, nette,
longue Ôc larges Le filet fie tend en pantiere, entre
deux arbres, comme on voit. Lorfque l ’oifeau donne
•dedans, le chaffeur placé au loin, le laiffe tomber,
& l’oifeau eft-pris, a b, cd, les arbres. A , le filet;
1 , 1 , les cordes qui le lient aux piés des arbres.
3, 4 , les anneaux du filet ; 5 , le tourniquet.pour le
tendre; 6 ,7, les cordeaux pour le tendre & le laiffer
tomber.
. 2. Chaffe finguliere des bizets, ramiers ÔC tourterelles.
V »'.
On tend un filet A , un peu panché par fa partie
SSES.
fupérieure. Derrière ce filet, il y a un chaffeur C
prêt à le laiffer tomber: au-devant, un autre chaffeur
B juché dans une machine telle qu’on la voit.
Lorfque les oifeaux paffent, il lance une fléché O ,
qu’ils prennent pour un oifeau de proie : alors ils
s’abattent de frayeur, & donnent dans le piege A.
3. Nappes à prendre des canards.
On tend ce filet dans un endroit de riviere, où
il y ait au-moins un demi-pié d’eau. Il faut que ce
piège foit bien caché, ôc placé de maniéré qu’en
plongeant l’oifeau ne puiffe s’échapper par-deffous.
On attache au-devant du filet des appellans privés.
Lorfque ces canards fauvages font placés à la dif-
tance convenable, on lâche le filet qui tombe avec
d’autant plus de vîteffe qu’il eft chargé de petits
poids de plomb, a , le filet; b, c , les appellans;
d, d, d, les canards fauvages ; e , ƒ, partie fupérieure
chargée de plomb : ce piège joue comme les
autres filets: fa partie g , A plonge dans l’eau. M ,
chaffeur caché qui attend la chute de ces oifeaux,
pour les tirer au fufil.
P L A N C H E XI I I .
Fig. 1. Chaffe de la perdrix, au filet & à la chanterelle.
On appelle chanterelle, une femelle. On fefert de
ce piège un peu après les Rois, lorfque le dégel commence^
elle peut durer jufqu’au mois d’Août. L’heure
favorable eft depuis le coucher du foleil jufqu’à
minuit, ôc depuis la pointe du jour jufqu’au lever
du foleil. On choifit un lieu voifin de la lifiere
d’un bois. Le filet eft tendu autour de la cage qui
renferme la chanterelle. Son cri appelle les mâles
amoureux, qui fe prennent au filet ou tramailler
qui entoure la cache. A , la chanterelle ; B C D , le
filet; EF, les mâles qui accourent.
2. Chaffe particulière aux corneilles, avec le duc,'
efpece de hibou dreffé pour cet ufage.
Elle fe fait entre les grands arbres. On place le
duc au pié d’un grand arbre ébranché qui fert à tendre
le filet. L’oifeau crie ôc fe meut, les corneilles &
autres oifeaux qui le haïffent, l’entendent, le voyent,
accourent, fondent fur lui,; ôc l’homme d ’intelli-
gence^avec l’oifeau trompeur, tire le filet ôc les
envelope. a , le duc ; b, c , le filet.
3. Chaffe du faifand & autres oifeaux de la mê?
me efpece.
Elle fe fait ou avec des halliers ou des filets, de
la forme des poches à lapins. Placez ces filets fur
les fentiers des forêts fréquentées de ce gibier;femez
du grain,aux environs. Le filet prend tout ce qui
y donne. La poche fe tend fur une baguette légère
, courbée en a rc, dont les bouts fichés légèrement
en terre, peuvent s’échapper au moindre
mouvement, ôc laiffer tomber le filet fur l’oifeau ,
qui y refte embarraffé. 1, z, halliers, 3, poche ayec
fa ficelle.
4. Nous avons rempli le coin de cette Planche
du collet à prendre le cerf, le daim, le chevreuil,
le loup, le langlier ôc autres bêtes fauves ou noires,
dont on connoît la paffée. Il n’eft pas nécef-
faire de s’étendre beaucoup fur ce piège : on voit
d’un coup d’oeil, qu’il confifte en une branche d’arbre
courbée A , qui, légèrement arrêtée par un de
fes bouts B à un autre arbre, ne peut s’échapper
fans ferrer un noeud coulant qui embraffe l’animal:
le noeud coulant eft tenu ouvert par des attaches
légères.
P L A N C H E X I V .
Fig. 1. C’eft une chaffe de nuit, aux perdrix dont
on connoît les habitudes.,
Le
C H A S
Le chaffeur A fe rend à l’endroit du gibier ; il
porte le filet triangulaire B C D, dont les côtés font
de bois léger ; plus ce filet a d’étendue, meilleur il
eft. La partie du fommet de l’angle eft circulaire :
elle embraffe le corps du chaffeur au-deffus des
reins qui lui fervent de point d’appui : le refte s’exécute
comme il eft facile de l’imaginer.
а. Autre chaffe de nuit. Pinfonnée.
On fe tranfporte dans un bois taillis, avec des
corps lumineux ôc combuftibles. On fait du bruit;
les oifeaux partent de deffus les arbriffeaux où ils
repofent ; ils accourent à l’éclat des lumières ; ils
fe pofent fur des branches qu’on leur préfente, ôc
on les tue à coups de palettes. 1 , 1 ,3 ,4 ,5 , chaffeurs
occupés à cet amufement avec leurs flambeaux
, leurs baguettes Ôc leurs palettes.
3. Troifieme chaffe de nuit, à la rafle.
C ’eft une efpece de tramail ou de pantiere con-
tremaillée.Un chaffeur 1, tient un flambeau ; un autre
z , bat les buiffons ; & deux autres 3, 4, placés
entre les deux premiers, laiffent tomber la rafle fur
le gibier, qui choifit naturellement pour s’échapper,
le lieu tranquille, obfcur ôc perfide qui eft entre le
bruit Ôc la lumière.
P L A N C H E X V .
Fig. 1. Trébuchet.
x. Autre trébuchet : le riléchanifme en eft évident.
3. Piège double à fouine, belette, putois ôc autres
animaux de cette efpece.
Les portes qui en (ont en même tems le couvercle
«A, ^n font tenues ouvertes par les ficelles cd
qui s’échappent à la moindre fecouffe que reçoit
la ficelle e qui répond à l’appât placé au-dedans du
trébuchet.
4. Le même trébuchât fimple.
5. Vue intérieure de ce trébuchet fimple.
б , 7 , 8,9, 10. Différentes fortes de cages; les
unes claires, les autres ôbfcures ; couvertes de to ile s
ou à barreaux, de fil d’archal ou de filaffe.
11. Tons notés pour l’appeau de’quelques oifeaux^.
P L A N C H E X V I .
Fig. 1. Chaffe aux merles.
On choifit les tems de brouillards. On a un filet A ,
de fil délié ôc retors, haut de cinq à fix piés : il s’appelle
araignée. On le tend entre deux haies ; on profite
de l’habitude qu’a cet oifeau de fuivre fon chemin
jufqu’à un certain terme, ÔC de revenir fur fes
pas. Le filet tendu , on va gagner la haie, fort au-
deffus de la derniere repofée ; puis on chaffe l’oifeau
devant foi, ôc il eft rare qu’il n’aille pas fe jetter dans
le filet qu’il fait tomber fur lui en fe débattant.
z. Chaffe des oifeaux, au panier.
Ayez un panier A , de la hauteur d’homme ; cou-
vrez*le de feuilles d’arbre & de fougere, de maniéré
que vous n’y foyez point vu, ôc que rien n’excede
à l’extérieur, que l’extrémité du piège qui invitera
l’oifeau à s’y repofer. Ce piège cft un bâton fendu B,
qu’on tient entr’ouvert par un obftacle qui, éloigné
par le moyen de la ficelle d , laiffe rapprocher les
deux côtés du bâton fendu, entre lefquels l’oifeau
eft faifi.
3. Chaffe aux oifeaux, lorfque la terre eft couverte
de neige.
Balayez un efpaee an, bb; ctendez-y enfuite du
grain; élevez au-deffus une table cccc fur des fou-
tiens mobiles qui s’écartent, & la laiffent retomber
à la moindre fecouffe. Attachez une corde ƒ à un
de fes foutiens ; que cette corde fe rende ôc s’attache
en g au-bas d’une porte de la maifon : la porte
S E S . 29
ne pourra s’ouvrir fatis ébranler & faire tomber la
table fur les oifeaux qui fe feront raffemblés deffous.
4. Panneaux pour la chaffe du lièvre.
Ce panneau 1 , z , 3 eft un filet qu’on tend dans
une paffée connue. Il regarde le côté d’où l’animal
doit venir ; il eft foutenu fur des piquets très-aigus
ôc peu enfoncés, de maniéré que l’animal effarouché
par le bruit qu’il entendra derrière lui, & fe
précipitant étourdiment, le fait tomber & s’y en?
velope.
ç. Traquenard à prendre les loups.
Cet infiniment,qui eft tout de fer, s’attache à un
arbre, comme on voit, par le moyen d’une chaîne.
Voici comme il fe tend : on abaiffe les deux cerceaux
dentés a b Ôc mobiles à tourillons dans les
oreilles percées r s , fur la bande circulaire c d:
cela ne fe peut faire fans un violent effort qui rapproche
la partie fupérieure f 0 du manche ou de la
queue du traquenard vers fa partie inférieure g-. On
contient les deux cerceaux dentés c d dans cet état,
par le moyen des deux arrêtes A i qu’on a pratiquées
à ces deux cerceaux, ôc fur lefquelles les
parties recourbées K , l d ’un arbre m, «tournant fur
lui-même à tourillon, dans les oreilles percées u, t,
viennent fe repofer. C’eft à cet arbre m, n qu’on
attache l’appât, ou plutôt aux bras coudés de cet
arbre. Qu’arrive-1-il ? L’animal tire l ’appât; il
fait tourner l’arbre m, n fur lui-même ; fes extrémités
recourbées & aflifes fur les arrêtes A, i des
cerceaux dentés c, d s’en échappent ; le manche
ou reffort f o fe débande; en fe débandant, il embraffe
& ferre l’un contre l’autre les cerceaux dentés
c, d, dont une partie paffe dans l’ouverture p,
& l’animal fe trouve pris entre les dents de ces
cerceaux.
6. Les cerceaux féparés du traquenard.'
7. L’inftrument fans fes cerceaux.
P L A N C H E X V I J.
Fig. 1. Chaffe aux raies d’eau. A
Elle fe fait aux mois de Mai & de Juin, avec
des halliers de fil délié de quinze à dix-huit piés
de long, hauts de quatre mailles ôc larges d’environ
deux pouces. Alors on trouve ces oifeaux délicats
dans les prairies, proche des lieux humides ÔC
marécageux. On tient un bout du filet proche du
ruiffeau, d’où il s’étend enfuite à-travers les joncs.
On refferre l’animal en ces deux filets, vers l’un
defquels le chien couchant le chaffe, lorfque s’échappant
devant le chaffeur, il ne va pas s’y prendre
de lui-même. JV B , le ruiffeau ; C , D , les halliers
; E , üefpace marécageux compris entre les
halliers.
z. Piège au renard.
Accoutumez l’animal à venir prendre un appât
dans un trou ; couvrez ce trou d’une planche a b,
fig. 3 S pratiquez au centre de cette planche une
ouverture c ; fermez cette ouveture d’une piece
mobile e ; pratiquez au centre de cette piece mobile
e un trou A capable de recevoir la patte de
l’animal. Autour de ce trou en-deffous, formez un
noeud coulant avec une corde /; tenez ce noeud
coulant ouvert, par le moyen de la clavette K ,
fig. 5. Que votre appât réponde à l’ouverture A ôc
à la clavette. Attachez la corde l à une perche l,
m, n; faites faire reffort à cette perche. L’animal
alléché viendra, il trouvera le trou fermé, il fendra
l’appât, il introduira fa patte par le trou A,
fig. 4 , il dérangera la clavette; la clavette dérangée
, la perche fe détendra, & le noeud coulant
ferrera la patte de l’animal. On conçoit aifément
que la corde qui fait ce noeud coulant, doit aufli
être fixe, foit à la piece e9 foit à la planche a b, t
H