de TAra noir à trompe, de la nombreuse famille des Loris, des
Martins-chasseurs et de quelques oiseaux de proie.
Les défians Calaos occupent presque toujours la cime des arbres
élevés, des muscadiers surtout dont ils recherchent les fruits qu’ils
avalent tout entiers et qui donnent à leur chair un excellent goût.
Malgré que leurs ailes soient peu développées, on les entend voler
de loin, ainsi que l’a remarqué Dampier ; ce qui tient à ce que leurs
longues pennes, écartées à l’extrémité, font vibrer l’air avec force.
Les Calaos offrent un exemple frappant de l'influence des localités
sur les moeurs des animaux : à Rawak et Waigdjou, environnés de
fruits, ils en font leur nourriture, tandis que dans les déserts de
l’Afrique on les voit se repaître de cadavres, comme font les Calaos
d’Abyssinic (i).
Toutes les espèces de Calaos, qui existent dans les principales
collections de l’Europe, étant connues aujourd’hui par des figures,
nous donnons ici un index ou résumé général de ce beau genre,
en indiquant les erreurs et les doubles emplois qui ont eu Heu
dans la classification méthodique, telle qu’elle est établie dans
le catalogue méthodique le plus récent, YIndex omithologicus de
Latham. On a divisé ce genre en deux sections, désignées par les
noms de Calaos à casque et de Calaos sans casque-, mais cette
méthode est vicieuse en ce que tous les jeunes Calaos naissent sans
casque, ce qui, dans la première année, les ferait associer avec les
espèces qui sont privées de ces excroissances. Nous les réunissons,
par ordre de grandeur, en une seule section.
Esp. i". C a l a o r h in o c é r o s . L’adulte est bien défini dans la diagnose
du Buceros rhinocéros. Le bec, grandeur naturelle d’un indi-
(i) E.\.lrait de la Zoologie du voyage du capitaine Freycinet. Cette partie est rédigée par
MM. Quoy et Gaimard.
vidu très-vieux, est figuré dans les p l. enl. de Biiffon g54. — Le
C a l a o r h in o c é r o s de Le Vaill., Ois. rares de F Amér. et de IT n d e ,
p l. 1, repose sur un oiseau en partie fabriqué, mais dont le bec est
exact. (Voyez aussi ce même bec de l’adulte, pl. 2.) La pl. i 3
de l’ouvrage cité, sous le nom de Calao à casque en croissant,
est un vrai Calao rhinocéros; mais le dessin, très-mal exécuté,
a été fait sur un individu n’ayant que quatre plumes à la queue;
la partie postérieure du casque avait été mutilée, et le morceau de
liège, avec lequel 11 a été rétabli, ne représente point la forme
naturelle de cette partie. En plaçant le bec de la pl. i à l’individu
de la pl. i 3 , on aura une juste idée de ce Calao dans son état parfait.
Le jeune de cette espèce a le bec à peu près droit, court,
pointu, gros à sa base qui est surmontée d’une arête longitudinale
haute de deux lignes seulement; le plumage, dans ce premier âge,
est coloré à peu près comme celui de l’adulte, mais la queue est
beaucoup plus courte. On doit ajouter aux synonymies du B . rhinoceros
toutes celles du B . africanas de Lath., qui repose sur
l'indication du prétendu Brac d’Afrique du père Labat, et sur
un Calao rhinocéros décrit d’après un très-mauvais individu du
Calao rhinocéros de moyen âge, qui fesait partie de l’ancien cabinet
de Leyden sous le nom de liydrocorax africanus. P a trie , les
îles de la Sonde.
E sp . 3 ‘ . C a l a o o n i c o rn e , Buceros monoceros de Shaw, mal à
propos confondu dans les synonymies de B . malabaricus de Latliam.
L’adulte et le bec grandeur naturelle sont très-exactement figurés
par Le Vaillant, Ois. rares, p l. g et 10. — Le Calao des P hilippines
de Buffon, p l. enl. 8 j 5 , en est l’âge moyen, de même que
la pl. 11 des Oiseaux rares de Le Vaillant, et la figure du bec,
pl. 12, est le jeune de l’année. Le Calao de Malabar de Sonnerat,