B R È V E B L EU E T .
Les Javanais, selon M. Hoi’sficld, donnent à notre oiseau le nom
de Arreng-arrengan; il descend rarement dans la plaine; il demeure
habituellement dans les forêts touifues qui couvrent les montagnes
de quatre à six mille pieds delévatlon au-dessus de la mer.
On le trouve dans ces lieux, mais toujours caché et retiré sous le
feuillage le plus épais; sa nourriture consiste presque exclusivement
en baies.
L a couleur dominante de cet oiseau est un noir moiré de bleu-
violet; on vo it, suivant le jour qui 1 éclairé, le bleuâtre revêtu
d’un lustre et nuancé d’azur; le poignet et les bords de l’aile sont
dun bleu plus pur et plus brillant que le reste du plumage qui
paraît noir lorsqu’un jour faible Féclaire. Ln dérangeant un peu
le plumage des côtés du corps on aperçoit le blanc pur qui colore
la base des plumes de ces parties. Le bec et les pieds sont noh's 'y
les tarses sont très-longs et la queue est courte. Il parait qu’il n’existe
point de différence remarquable entre le mâle et la femelle.
Nous ignorons si l’espèce est répandue dans les autres iles de la
Sonde, elle n’a été vue et observée que dans celle de Java.
Musées des Pays-Bas, de Paris, de Londres et de Vienne.
G E N U S T I M A L I A . H o r s f i e l d .
B e c plus court que la tête, fort, comprimé partout, plus haut que large, légè^ment
fléchi; arête arrondie s’avançant entre les plumes du front ; mandibule inférieure
comprimée, droite.
N a r in e s basales, latérales, rondes, couvertes par une membrane garnie d’une petite
bande de plumes.
P ie d s forts; le doigt externe réuni jusqu’à la première articulation; l’interne libre;
pouce robuste.
A i l e s courtes, arrondies; la première rémige courte, les trois suivantes étagées; les
sixième et septième les plus longues.
L e s espèces de ce genre, qui a été établi par M. Horsfield, ont
une analogie frappante avec un oiseau de l’Amérique septentrionale,
donné par M. Vieillot comme type de la coupe nouvelle sous la
dénomination Y lc te r ia , espèce que cet auteur décrit, et qu’il a fait
figurer sous le nom d'Ictérie dumicote. Llle a la même forme de bec
et la même coupe d’ailes que les Timalies que nous admettons dans
le genre, tel que nous en publions les caractères, et cette ressemblance
est, au premier coup d’oeil, si marquée, qu’elle ferait naître
l’idée d’une réunion de ces espèces des Deux-Mondes ; toutefois,
Vlctérie offre des rapports avec les Troupiales (Ic te ru s ), et les Ti-
E e c d e il d ’O i s e a u x , i 5 ' l iv r a iso n .
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iil liliii