de VAnalyse citée ( i ) , tandis que la première espèce de ce dernier
genre, indiquée sous le nom diÉcorcheur de Madagascar, B ull.,
pl. enl. 228 , vient se grouper avec la Pie-grièche Manchot de V a ill.,
Ois. d’A fr.; avec le Geai longup du môme auteur ou Corpus gale-
riculatus de Latham, et un grand nombre d’espèces nouvelles dans
notre genre Batara (1) . Par ce moyen nous pouvons supprimer le
genre V an ga, que nous invitons de rayer du Système.
On connaît bien peu les moeurs et les habitudes de ces oiseaux.
Ils ont une voix criarde. On leur attribue aussi des habitudes très-
bruyantes et un appétit vorace. Ce que nous en savons porte à
conjecturer que leur manière de vivre diffère moins des moeurs
connues des Corbeaux que de tout autre genre d’oiseaux. Ayant
eu l’occasion d’observer, viv an s , trois individus des deux espèces
mentionnées ici sous les n“ . 5 et 4 , j ’ai pu me convaincre, par leur
manière d’étre en captivité, que ces rapports sont en effet très-
marqués avec ceux des Corbeaux et des Corneilles de nos climats.
Leurs mouvemens brusques, les bonds et la démarche sautillante,
sont les mêmes que dans nos Corbeaux; ils s’arrangent à peu près de
toute sorte de nourriture; la chair crue, les graines, les gros insectes,
leur servent indistinctement d’alimens; ils sont voraces et gloutons
comme les Corbeaux, et les formes totales du corps ne les en éloignent
pas beaucoup ; on ne peut cependant les réunir dans une
même coupe systématique, vu les différences très-marquées dans
les formes du bec et des narines. Tant que notre imagination, limitée
(1) Ce soi-disant Vanga olTre tous les caractères des Cassicans j nous en donnons le portrait
pl. col. 2 7 3 , sous le nom de Cassican destructeur.
(2) Nous publierons incessamment quelques espèces de ce groupe indiqué dans \A n a ly s e
du système, pag. l v i i i , genre 6'. L’ article où les caractères génériques seront indiqués, oiTrira
Y index des espèces dont le genre B atara ( Tamnopliilus ) est composé. Il est subdivisé en deux
ou trois sections géographiques.
par le peu de connaissances que nous pouvons avoir du grand
ensemble de la création, aura besoin, pour subvenir à ces faibles
moyens, d’un échafaudage artificiel, tel que celui représenté par
les termes conventionnels de classes et ordres, subdivisés en genres
et en sections, nous devrons avoir recours à ces coupes méthodiques
pour y répartir les nombreuses e s p è c e s d’animaux dont nous
sommes environnés. Ces considérations me portent à séparer génériquement
les Cassicans des Corbeaux, en faisant remarquer en
même temps, que c’est par l’intermédiaire des espèces des Cassicans
que la nature semble passer des formes propres aux Corbeaux à celles
des Bataras, et par les nombreuses espèces de cette coupe à celle
non moins riche en espèces distinctes et variées, dont le genre
Pie-grièche est composé ; car il faut convenir que la forme plus ou
moins crochue et les fortes échancrures des mandibules servent à
rapprocher les Cassicans de certaines Pie-grièches. C’est sous le rapport
de leur grande ressemblance avec les Corbeaux et avec le Casse-
noix de nos climats, et comme ayant des moeurs et des appétits à
peu près semblables, que les Cassicans doivent être placés à la suite
de ces genres d’oiseaux. Ils ont été répartis par Latham dans les
genres Corpus et Coracias; Shaw en place parmi les Graculus ; une
espèce fait partie du genre Para d isea ; d’autres espèces de la Nouvelle-
Guinée, que je connais par des fragmens, devront probablement
obtenir une place dans ce genre. Toutes les espèces qui me sont
connues, sont des mers de l’Inde et de FOcéanie. Voici le tableau
de celles qui peuvent être admises dans cette coupe générique, subdivisée
provisoirement en deux sections basées sur une très-légère
différence dans la forme de l’arête du bec et sur celle des ailes.
i'™. Section. Une arête distincte, qui s’avance entre les plumes
du front. Les ailes arrondies, à sixième penne la plus longue.
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