FO U RM IL IE R G U LA I .
M. Horsfield a établi le rapprochement erroné qui vient d’étre signalé
sur un sujet unique déposé dans le Musée de la compagnie
des Indes à Londres, où nous l’avons vu. Depuis ce temps plus de
trente dépouilles de cette espèce nous ont été adressées dans les envois
de Java et de Sumatra; l’examen de ce nombre nous a permis
de conclure qu’il n’existe presque aucune différence enti’e le mâle
et la femelle. I.e premier a la gorge d’un blanc plus pur que la femelle,
dont les teintes sont généralement moins vives.
Le mâle, donné figure i , a tout le devant du cou blanc, marqué de
stries longitudinales qui deviennent plus larges vers le bout de la
plume; la poitrine ét le ventre d’un jaunâtre nuancé de gris vers les
flancs, et marqués des mômes stries brunes, qui finissent par se dessiner,
vers l’abdomen, en raies très-fines; le sommet de la tête et les
ailes sont d’nn roux de rouille; tout le reste des parties supérieures
offre des teintes plus brunes; on voit du blanc marquant le bord de
l’aile, et un jaunâtre cendré à mèches brunes est répandu sur les
couvertures inférieures de la queue; le bec est noirâtre, mais la pointe
et la mandibule inférieure sont d’une teinte claire et bleuâtre; les
pieds sont d’un gris brun. Longueur, cinq ponces.
M. Horsfield nous apprend que l’espèce porte à Sumatra le nom
de Burung puding; son nom javanais ne m’est point connu.
M Y IO IT IE RA P Y R RO G EN Y S . T em m .
Planche 44a , fig. a.
I l serait assez embarrassant de faire reconnaître, par une simple
diagnose et même par la description la plus minutieuse, les deux espèces
de Fourmiliers, fig. a de la pl. 44a, et fig. i de la pl. 448; cest
principalement dans ces cas que les portraits d’oiseaux sont nécessaires
à la détermination exacte des espèces. Nous essaierons encore
d’indiquer quelques disparates dans les formes, qui pourront servir
de moyen pour distinguer ces deux espèces sans le secours des figures.
Le Fourmilier à joues brûlées peut être distingué de son congénère,
le Fourmilier leucophris,pav ce premier indice de leur dénomination;
la queue de celui à joues brûlées ourousses, est plus longue que tout le
pied, du genou à la pointe des ongles; celle du leucophns est plus
courte; le bec du premier est, à sa base, plus large que haut, et garni
de soies assez longues; le bec du second est comprimé partout, et sa
base porte seulement une légère marque de soies à peine visibles.
L ’espèce de cet article a toute la région des joues d’un roux ardent,
les côtés du cou et de la poitrine roux ; le lorum roussâtre, et la base
du bec garnie de longues soies; le sommet de la téte brun cendré; dos.
R e c u e il d ’O is e a u x , 7 4 * - l iv u .aison.