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LO R IO T P R IN C E R ÉG EN T .
Melüphaga chrjsocephala, mais sans rien faire connaître par rapport
au genre de vie. L ’inspection de l’individu dont je lis l’acquisition
à Londres me fournit la certitude que l’espèce n’est point
un Philédon ( Melliphaga ) , mais un vrai L o rio t, ce que la figure
publiée par Lewin m’avait déjà fait préjuger. Notre oiseau porte
non-seulement tous les caractères des Loriots, mais ce qui le rend
plus intéressant encore, ce sont les rapports de formes et la concordance
parfaite dans la nature du plumage qu’il tient avec le
Loriot de Paradis (Paradisea aurea) des méthodes, espèce toujours
confondue avec les Oiseaux de Paradis, et que M. Le Vaillant a le
premier classée dans le genre Loriot. Les rapports entre ces deux
oiseaux sont à tel point évidens que si le Loriot Prince Régent
nous eût été envoyé sans ailes ni pattes, et la peau passée sur un
long roseau, à la manière dont on prépare, dans les iles Arou, les
Oiseaux de Paradis,' plus d’un naturaliste l’aurait classé dans ce
dernier genre.
Ce bel oiseau, dit M. Gaimard, est fort rare au port Jackson,
où on le nomme Prince Régent-, il habite les bords de la rivière
Paterson et fréquente les broussailles épaisses.
Les plumes du dessus de la téte, courtes, entassées, formant
velours, sont d’un jaune orange; le cou, les épaules et les pennes
secondaires d’un beau jaune; tout le reste du plumage d’un noir
velouté; l’iris rougeâtre. On le trouve à la Nouvelle-Hollande.
Musée des Pays-Bas.