CHOUETTE CABOÜUE.
trois rangées de petites taches rondes qui manquent sur les trois
pennes latérales de chaque côté ; les parties inférieures sont peintes
de blanc et de roux-vif distribué par grandes masses; quelques
taches longitudinales ou mèches couvrent la région des cuisses; les
tarses sont velus et les doigts couverts à claire-voie de poils blancs;
la peau des doigts, l’iris et la cire sont jaunes. Longueur, 5 pouces
7 lignes.
Les Cabourés, dit d’Azara, ne sont point rares au Paraguay; ils se
perchent vers le bas des arbres, et de préférence sur les branches
cassées ou peu feuillées ; ils ne se cachent point et ils ne fuient pas,
quoique 1 on passe fort près d’eux. Ils se tiènnent seuls, et on ne
voit point de diiîérence qui distingue les sexes. Cette dernière assertion
est conforme à mes observations ; mais le manuscrit du prince
de Neuwied dit que la femelle n’aurait point de petites taches à
la téte, que la poitrine a moins de blanc et que cette couleur est
plus étendue au centre où l’on voit un plus petit nombre de taches
brunes que dans le mâle. Il n’y a personne, dit encore le naturaliste
espagnol, qui n’affirme que le Cahouré a l’adresse et le courage
de se fourrer sous les ailes de tous les oiseaux, sans en excepter
les Gacus et les Caracaras, de s’y attacher, de leur dévorer le
côté, et de les mettre à mort. Plusieurs personnes dignes de foi ont
assuré à M. d’Azara, qu’ils avaient vu des oiseaux, et même des
Dindons dans les basses-cours, périr de cette manière. Il me paraît
que cette tradition tient un peu du merveilleux, ou pour le moins
qu’elle est exagérée.
L e Cahouré paraît répandu au Paraguay et au B ré s il, o ù , suivant
le prince de Neuwied, on le désigne par le nom de Cahouré
de sertam.
On trouve des individus dans plusieurs collections.