* il
■e |!
î I'
\ r \ i
' I
B R È V E THORACHIQUE.
des découvertes nouvelles nous sommes chaque jour mieux à môme
d embrasser, par la vue, une portion plus vaste de la création, nous
voyons disparaître successivement toutes ces coupes à ligne de
démarcation fixe ou soi-disant naturelle ; notre point de vue se
prolonge de plus en plus dans une série immense d’espèces liées les
unes aux autres par des rapports de formes extérieures, d’organisation
interne et de moeurs. L ’observateur le plus versé dans l’art
d étudier la nature, ne pourra jamais parvenir à déterminer, d’une
manière rigoureuse et naturelle, les limites des coupes auxquelles
nous donnons le nom de genre. Je me contenterai de citer ici à
lap p ili, deux exemples pris à dessein dans la classe des êtres les
plus élevés dans l’échelle de l’organisation animale, les mammifères ;
ceux-ci sont sans doute les plus faciles à répartir en coupes naturelles
, d’après l’examen de la tôte et de l’organisation totale qui en
dépend. Le genre C/iai (F e lis ) , et le genre C/iiera ( Canis ) , forment
deux groupes que Fou supposait parfaitement caractérisés, jusqu’à
l’époque, très-récente, où nous avons pu obtenir une connaissance
plus parfaite du Chat gu ép a rd (F d is jubata), pourvu de pieds semblables
à ceux des chiens, à ongles nullement rétractiles, et du
Chien hyénoïde (Canis p ic tus)qui, avec la dentition parfaite et les
moeurs des chiens, nous offre la forme des pieds pareille à celle
. des Hyènes.
L ’oiseau qui fait le sujet de cet article est un Brève par les pieds,
un Timalion par la queue, et la forme du bec porte les caractères
intermédiaires entre l’une et l’autre de ces coupes génériques. Nous
renvoyons pour de plus amples détails à la figure ci-jointe, qui
donne aussi une idée exacte des couleurs du plumage de cette
espèce, très-abondante à l’île de Java.