
souvent aussi sur les bords et vers la fin de l’aréte médiane du stylet caudal. Celui-ci
surpasse toujours en longueur les deux parties réunies du test d’environ deux centimètres.
Le test est large ; la largeur du céphalothorax surpasse environ deux fois sa longueur.
Chez trois individus que j ’ai mesurés, j ’ai trouvé:
Longueur du céphalothorax.................... .............. 0,065 0,075 0,065.
Sa largeur............................................. .................0,121 0,131 0,121.
Longueur du second bouclier.................. .............. 0,053 0,056 0,056.
Sa largeur. ....................... 0,092 0,091.
Longueur du stylet caudal...................... 0,144 0,144.
Les grands yeux étaient écartés l’un de l’autre de 0,052 à 0,057.
Cette espèce reste constamment plus petite que le Limule des Moluques.
4. Umule Polyphénie.
Limulus Polyphemus L a.t r . (PI. VI.)
Z. dente ultimo marginis lateralis abdominis elongato, mucrone medio terminali ;
cauda trigona, corpore breviore carina supere aculeata ; scuto secundo angusto sub-
triangulari ; testa laevi, glabra, carinis distinctissimis, mucronibus conicis praeditis.
Monoculus Polyphemus L. (excl. Synonymiâ).
Limulus Polyphemus Latr. Gener. Crust. et Insect.
Polyphemus occidentalis. L am.
Limulus americanus L each, Dict. des Sc, nat.
Limulus Sowerbii ejusd., Zool. Miscell. et Dictionn. des Sc. nat.
De laet, N ovus Orbis, p. 56.
Muséum TVormianum, p. 249.
André , Phil. Transact. 1782. II. Tab. XVI. fig. 1.
L a t r e ill e , Hist. nat. des Crustacés et des Insectes. IV. PI. XVI, XVII (nomine
Limuli Moluccani).
Leach, Zool. Miscell. II. Tab. 84 (nomine Limuli Sowerbii).
R a n za n ii, Memorie di Storia naturale, Tav. 4.
D esmarest, Consid. gènèr. sur la hlasse des Crustacés, PI. 51;
Van der hoeven, Handboek der Dierkunde, Tab. IX. fig. 7.
Guérin, Iconogr. du Règne animal, Crustacés, PI. 34 fig. 1.
Habitat ad littora orientalia Americae, praesertim septentrionalis.
Cétte espèce est celle dont nous avons le plus grand nombre de bonnes figures.
Le bord latéral de l’abdomen se porte moins en dehors que chez les espèces précédentes,
ët la seconde dent qui est placée avant la première épine mobile est moins
reculée en arrière. L’abdomen a une forme plus alongée, et c’est ce qui donne à
cette espèce un port différent de celui des espèces des Indes-Orientales et du Japon
et surtout de celui du Z. rotundicauda. Il y a communément trois épines à la carène
médiane de chaque partie du test, mais la dernière épine, qui est placée dans l’échancrure
terminale du second bouclier, s’oblitère quelquefois. C’est par la présence
seulement de cette dent, que se distingue le Limule de Sowerby de l ea ch ; car la
figure qu’il a donnée de cette espèce, quoique médiocre, suffit pour montrer qu’elle
appartient à l’espèce dont nous nous occupons maintenant (1). Deux autres épines
fortes et coniques existent sur chaque arête latérale du premier bouclier; la première à
côté des yeux latéraux, la seconde vers lé bord postérieur. Souvent aussi l’on distingue
deux épines latérales au bord antérieur du bouclier abdominal, mais elles manquent
dans d’autres individus, sans qu’il en résulte une différence spécifique. La queue,
toujours plus courte que le corps, a la èarène supérieure bien prononcée et munie
de dentelures éparses, peu nombreuses, qui paraissent disparaître quelquefois entièrement;
on ne voit point de sillon à sa face inférieure.
Chez les mâles la seconde paire de pattes est seule monodactyle (2). Voyez PI. VI. fig. 2,4.
La couleur des individus desséchés est d’un brun clair de café au lait.
J’ai pris les mesures de deux petits individus; dans ceux-ci le céphalothorax avait
une longuèur de 0,076 et 0,092 et l’abdomen de 0,055 et 0,062, tandis que le stylet
caudal mesurait 0,112 et 0,128. Il était donc plus court que le corps de deux centimètres
à peu près, tandis qu’il le surpasse d’autant dans des individus de même
taille du Z. rotundicauda. M. duvernoy, qui m’a donné les mesures de deux grands
objets du cabinet de Strasbourg, a trouvé:
La longueur du premier bouclier.................. 0,185 0,180.
Celle du second bouclier................................ 0,120 0,123.
Celle du stylet................................................. 0,205 0,210.
Il en résulte que dans les grands individus, qui atteignent cinq décimètres, la queue
est aux deux boucliers pris ensemble environ dans le rapport de 2:3.
Nous devons ajouter quelques mots sur de petits individus du genre Limule, que
M. de siebold nous a dit avoir reçus des mers de la Chine (PI. V. fig. 4.). Leur longueur
totale, y compris le stylet caudal, n’était guère que de 7 à 9 centimètres. Au premier
coup d’oeil ce Limule a quelque ressemblance avec le Limulus Polyphemus par ses arêtes
prononcées et par les pointes coniques qu’on y distingue. Le premier bouclier en a
également sept, le second trois ou quatre sur l’aréte médiane, et deux latérales placées
dans l’échancrure terminale du test abdominal au dessus de la base de la queue.
Mais cette espèce est très distincte de celle de l’Amérique par sa queue proportionnellement
plus longue et par la pointe de la dernière dent marginale de l’abdomen
qui se dirige en dehors. Cette dent est au reste assez longue, beaucoup moins cependant
que dans le Z. Polyphemus. Il faudra que cette espèce, si c’en est une, soit
placée à la suite de notre Z. longispina, mais nous en ignorons la différence sexuelle,
(1) Voici la description de cette espèce, que lbach a insérée dans son ouvrage iconographique: L. testa antica
spinis 7 ( 1 , 3 , 3 ), testa postica spïnis quinque (3 , 1 , 1 ) , spinis lateralibus elongalis simplicibus, cauda
supeme subspinulosa. Il dit que l’origine en est inconnue. Mais ce qui prouve encore que nous ne nous trompons
pas, c’est qu’il ajoute que cette espèce est commune: »This species is extremely cômmoh, hilt I cannot refer it to
» any Limulus described by Authors, whose descriptions o f the species have been too general drawn up to be
»useful" (critique bien fondée, mais surtout applicable aux descriptions de leach lui-même).
(2) La figure qu'a donné savigny PI, VII. ayant des pinces didactyles à toutes les pattes, ne saurait être celle d’un
individu mâle du Limulus Polyphemus latr., comme il est dit dans l’explication des Planches.