
que les Espagnols nomment Jlquitira de la Tierra ; le citoyen Lasteyrie
qui en a rapporté d'Espagne , a remarqué qu'elle ne se dissout pas dans
l'eau , mais se réduit seulement en un mucilage épais.
La Raquette Figue d'Inde, var. B , ne diffère de la précédente que
par ses articles plus alongés -et sa stature ordinairement moins élevée;
son fruit est rouge , très-épineux ; cette plante est originaire du Pérou
et du Mexique ; elle se retrouve dans les Antilles, mais n'a pas été naturalisée
en Europe : ou la cultive dans les jardins de botanique ; c'est
sur cette variété que la Cochenille silvestre vit de préférence, selon le
docteur Houston : ses usages et ses propriétés sont absolument semblables
à ceux de la Raquette vulgaire.
La Raquette Tuna, var. C , est l'une des plus grandes espèces de ce
»enre; elle se distingue à ses épines plus grandes, et dont la formeap.
proclie un peu de celle d'une alêne, caractère peu visible dans la plu,
part des cas : son fruit est rouge et sert aussi de rafraîchissement dans
le Continent et les îles de l'Amérique dont cette espèce est indigène.
La Raquette naine, variété D , cultivée depuis longtemps au Jardin
des Plantes, se distingue à ses articles arrondis, à sa stature basse et
presque couchée , à sa couleur d'un vert un peu foncé c il est probable
qu'elle constitue une espèce particulière ; M. Zea , botaniste de Sants-
Fez de Bogota, m'a assuré que ce fruit est jaune et non pas rouge comme
dans les autres variétés ; ce fruit est l'un des plus délicats de tons ceni
que les Raquettes fournissent. La Raquette naine, selon M. Zea, nourrit
une espèce particulière de Cochenille.
La Raquette sans épines, var. E , n'est autre chose qu'une dégénération
de la première variété.
La Raquette multiflore , var. F , doit probablement constituer une
espèce distincte; on la reconnaît sans peine au nombre considérable (les
fleurs qui couronnent ses tiges, et surtout à son style plein et non f®
tuleux. J e n'ai pu recueillir aucun détail sur son histoire.
Toutes les variétés de Raquettes offrent un phénomène particulier I
à l'époque de leur floraison , savoir la grande irritabilité de leurs éta- I
mines : il est facile de s'en assurer en piquant ou en agitant quelques- I
unes d'entre elles avec une aiguille acérée.