
EUPHORBE A FEUILLES DE LAUROSE.
R A ci NE ligneuse, rameuse.
T I G E ligneuse, haute de 1 à a mètres, pleine d'un suc laiteux âcre, gr¡.
sâtre dans le bas, d'un verd foncé dans le haut, munie de cinq angles spiraux,
garnis d'épines géminées,brunes, dures et divergentes.
FEUILLES posées sur les angles à l'aisselle des faisceaux supérieurs
d'épines , en cinq spirales ou verticillées , sessiles , en forme de coin,
obtuses, entières , fermes , d'un vert foncé, d'abord droites , puis étalées ,
longues de 6 centimètres, larges de io-i5 millimètres.
FLEURS aux aisselles des épines supérieures , portées sur un pédicelle
qui se bifurque , puis se divise en trois , et porte trois fleurs , dont les
deux latérales avortent souvent 5 chaque ramification est munie d'une
bractée*
CALICE en cloche, d'une seule feuille à dix divisions ; cinq extérieures
épaisses, brunes, larges, courtes, entières, ouvertes 5 cinq intérieures, alternes
, larges, d'un vert jaunâtre, arrondies, frangées en leur bord, se
dirigeant intérieurement et fermant l'entrée du calice.
C O R O L L E nulle.
ETAMINES 11 environ, insérées sur le réceptacle, et entremêlées de poils
stériles, jaunâtres, fins et serrés. Filets blancs, cylindriques, un peu comprimés
, terminés par un prolongement rouge. Anthères purpurines, à deux
loges , sortant du calice pour la fécondation deux à-la-fois successivement.
PISTIL. Ovaire sessile, àtrois angles. Stilé long comme le calice, droit,
terminé par trois Stigmates simples, ouverts, un peu roulés en dehors.
PÉRICARPE. Capsule à trois faces , à trois loges.
G R A1 BT E s'avortées dans nos j ardins.
L'Euphorbe, à feuilles de laurose, fleurit en été dans ce pays, mais n'y
mûrit pas ses graines. 6.
Elle est originaire des Indes, de Ceylan, etc. ; son port y est fort différent
de celui qu'elle a dans nos jardins; sa tige y est très-rameuse, et les angles
y forment des spirales plus décidées. A Siam, elle vient à une telle grosseur,
qu'un homme peut à peine l'embrasser. Elle croît dans une terre argileuse.
A Amboine on en fait des haies très-fortes. A Cochin et à Malacca on
fait de la poudre avec son charbon. A Amboine son lait sert de purgatif.
Les Ethiopiens mangent les feuilles broyées comme remède contre les
obstructions et la colique ; s'il agit trop violemment, les habitans de Ternate
disent que, pour arrêter son effet, il suffit de se laver les mains et le
visage d'eau froide. En Mauritanie, on mêle le suc à l'encre pour la rendre
plus tenace et plus luisante. Son bois a une odeur agréable. Lorsqu'une goutte
de ce suc vient à toucher l'oeil, elle l'enflamme et le fait enfler, le remède est
de se frotter avec de la terre pour exciter les larmes qui entraînent ce suc
dangereux.
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