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Zox., I. 4-^*7 66»
Chryjoji. hom,
X, to. Imp, 2.6 .£.
Liban a/i Toeod.
hits- D. JSÍ.
CbryfoJÎ. ibid.
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Horn 17 .p. 3^5«
5 3 1 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
ficoit fans iuite dans les hôpitaux & dans leurs maifons.1
Elle panfoic les malades dans leurs lits , goûcoic leurs
boüiilons, les leur faifoit prendre , coupoit leur pain ,
leur donnoit à boire, faifoit toutes fondions de garde
8c de fervante. Elle avertifloit continuellement l’empereur
de íe fouvenir de fon premier état : car il l’avoit
époufée avant fon élévation. Telle étoit l’imperatrice
Flaccille.
Le peuple d’Antioche nefe contenta pas de renver-
fer íes ftatuës, il y attacha des cordes , les traîna par
toute la ville 64 les mit en pièces, avec des cris infolens
Si des railleries piquantes. Ces- excès furent commis
principalement par des enfans , des étrangers Si des
gens de la lie du peuple : mais l’émotion fut tellepar
toute la v ille , que lesmagiftrats n’oferent s’y oppoler,
ni même fe montrer, craignant pour leur propre vie .
Bien-tot après tout ce peuple tomba dans une terrible
confternation, prévoyant la eolere de l'empereur. Plu-
fieurs abandonnèrent la v ille , 8c s’enfuirent en divers
lieux aux environs : les autres fe cachèrent dans les
maifons, perfonne n’ofoic paroître, les rues 8i lespla>-
ces publiques étoient deferres -, car les magiilrats com-
mençoient à rechercher les coupables pour en faire
juftice. On faifoit courir divers bruns, de la punition
que l’empereur leur préparoit. On difoit, qu il confif-
queroit tous leurs biens, qu’il les feroit brûler avec leurs
maifons ,. Si ruineroitla ville de fond en comble , juf-
ques à y paiFerla charuë. Toute la confolation d’An-,
tiochedans cette extrême afflièfion ,vinc delapartdes
Chrétiens : principalement de l'évêque Flavien 8c du
prêtre Jean, plus connu par le iurnom deChryfoftome
ou bouche d o r , que les fiecles fuivansluiontdonné,,.à
cauíe de fon éloquence.
L i v r e d i x - n e u;v i e’ m i . j h
Flavien partit auifi- tôt que le defordre fut arrivé pour
aller trouver l’empereur.il ne fut retenu ni par fon grand
â g e , ni par la faifon ; car c’étoit un peu avant le carême,
& encore en hiver :,ni par l’état où il laifloit fa foeur, qui
demeuroit depuis long-tems avec lu i , 8c qui étoit malade
à l’extrémité. Il fe mit en chemin, 8c fon voyage
fut très-heureux. Le tems fut toûjours beau malgré la
faiion ; 8c le faint évêque fit plus de diligence, que ceux
qui étoient partis le jour même de la fédition, pour en
porter la nouvelle : car bien qu’ils eulfenc pris les devants,
ils trouvèrent tant d’obftacles, qu’ils furent obli-,
gez de quitter leurs chevaux 8c de monter en chariot.
Cependant le prêtre Jean confoloit le peuple d’An-
tioçhe, par les difcours que nous avons encore au nombre
de v in g c , 8c donc le premier fut prononcé dans l’é-
glife que l’on nommoic la Palée ou l’ancienne. Il dit
qu’il s’eftcû pendant fept jours, comme les amis de Job.
C ’e il-à-dire , que pour parler au peuple, il attendit que
la première chaleur de la fédition fût appaifée , 8c que
les efprits fuifent calmez. Il fait une crifte peinture de
la calamité de cette grande v ille ,q u ’il attribue au peu
de foin qu’ils ont eu de réprimer les blafph êmateurs j
comme il les y avoit exhortez dans fon dernier ferr&on,
que I on a mis à la tête de ceux-ci. Enfuite il explique
le texte de l’écriture qui avoit été lûfuivant le cours de
l ’office. C ’étoic ce pafiage de la première épître à T i-
mothée : Avertiffez les riches de ce fiecle , de ne pas
s’élever. Ce qui montre que l’on achevoit la le£f ure des
épîtres de S. Paul, commenous faifons encore vers le
même tems.
Dans l’homelie fuivante, il paroîc que le carême étoit
commencé. Pendant ce faine tems, il leur recommande
de combattre trois fartes de pechez : la haine , la mé^
X x x iij
Cbry, hom, 10.
p .z 2.4. E . z i f .
Hom, 6 ,p. itm
c, Zf ,
i r.
Horaelies de S*
Chryfoftomc
au peuple d’Aiv«
tioche.
Hom. z
Hom, t . p. io>
D .
P* 18 e8o
ï , 37w. v i. XJfc-
Hom, 3. p. 52;. 1D*