
An. 385.
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4 8 1 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e s
Ils fe plaignent qu’on les nomme Luciferiens, foü-
tenant qu’ils font Amplement Chrétiens, & que Luci-
fer n’ayant point eu de dogme particulier, ne doit point
être regardé comme le chef defeète. Enfin ils demandent
, qu’on les laiiTe eh repos, vivre félon leur confidence:
déclarant qu’ils laiffent volontiers aux autres les
églifes magnifiques & les riches poffeffions,. dont l’af-
feéiion, difent- ils,leur a fait perdre l’intégrité de la foi.
L ’empereur Thcodofê répondit a cette requête parle
refcrit adrefféâCynegius : où il reconnoîtGrégoire d’Ef-
pagne & Heraclide d’Orient pour des évêques faints &
louables ; & défend d’inquieter en aucune manière ceux
qui font de leur communion, comme ne defirant que
de vivre dans la foi catholique. C ’eft ainfi que Theo-
dofe fe laiffa fu rprendre à ces fchifmatiques : mais on
ne vo it pas-que fon refcrit ait eu un grand e ffe t, & ce
fchifme s’éteignit en peu de temSi.
La paix que S. Ambroife avoit procurée entre M axime
& Valentinien ».donna la commodité à l’impera-
trice Juffine mere de ce jeune prince, de perfecuterle
faint évêque : ce qu’elle n’avoit ofé faire ni du viv an t
de Valentinien fon mari » ni du vivant de Gratien.
Comme la fête de pâque approchoit en 385- elle lui fit
demander au nom de l’empereur fon fils une églife , où
les Ariens qu’elle avoit auprès d'elle puffent s’affembler,.
D ’abord on demanda la bafilique Porcienne, quiétoit
hors de la ville » ôc qui porte aujourd’hui le nom de S.
Viétor. Enfuite on demanda la bafilique neuve , plus
grande & dans la ville. On envoya premièrement à S.
Ambroife des comtes confiftoriaux, qui étoient comme
dés confeillers d’état, afin qu’il donnât la bafilique,,
& qu’il empêchât que le peuple ne s’émût. il répondit
qu’un évêque ne pouvoic livrer le temple de Dieu. C ’é*.
L rv ft .s c i î - h u i t i î ’ m ï : 483
coît le Vendredi avant le dimanche des Rameaux. Le ——————
lendemain famedi, le préfet du pretoire vint dans l’é- P p
glife où S. Ambroife étoitavec le peuple, & s’efforça î-
de lui perfuader, qu’il cédât au moins là bafilique Porcienne.
Le peuple fe récria, & le préfet dit qu’il enfe-
foit fon rapport à l’empereur.
Le dimanche, après les leètures de l’écritpre fainte *>• 4»
& le fermon, les catecumenes étant congédiez, faint
Ambroife expliquoit le fymbole à quelques competans,
dans le baptiftaire de la bafilique. Les competans é-
toient, comme il a été d it, les catecumenes choifis, que
l’on préparoit pendant tout le carême, pour être bapti- s]p lh'
fez â pâque. Comme S. Ambroife étoit occupé à cette
fon&ion , on lui vint dire que l’on avoit envoyé du palais
des doyens, pour fufpendre des voiles dans la bafilique
Porcienne ; & que fur cefte nouvelle, une partie du
peuple y alloit. Ces doyens étoient une efpece d’huif-
fiers; & les voiles ou panonceaux étoient la marque ,
qu’une maifon ou un autre héritage appârtenoit à l’em-
pereur. S. Ambroife ayant reçu cet a v is , ne laiffa pas
de continuer fes fonélions 8c de commencer la meffe ,
c ’eft-â direj l’oblation. Pendant qu’il offroit le faint fa- ».
crifice, on lui vint dire que le peuple avoitprisun certain
Caftulus prêtredes Ariens, l’ayant rencontré comme
il paffoit dans la rue. A cette nouvelle, S. Ambroife
commença à pleurer amerement, & à demander à Dieu
dans l’aètion même dufacrifice, d’ empêcher qu’il n’y
eût du fang répandu pour la caufe de l’églife ; ou que
l ’on ne répandit que le fien , non feulement pour ion
peuple, mais pour les heretiques. Il envoya des prêtres
& des diacres, 8c délivra ainfi ce prêtre Arien du péril où
il étoit.
La cour traita de (édition la -réfiftanc-è du peuple : t
P p p ij