
Eps- ad Flor, il dit : Ne jugez pas de moi par fes vertus : vous verrez
VÍita H ila r , e. 3 S SoZ. VI. c.31.
S o z l 111. r . 14 .
en lui des marques évidentes de fainteté; je ne fuis que
■ tendre & boue. 'Florentins qui étoit très-liberal J aida
zp-6- S. Jerôme dans fes études,lui faifantrranferire des livres.
Il y avoit dès-lors dans la Paieftine & dans toute la
Syrie grand nombre de rnoines ; tant hermites que cénobites.
Hefychius ou Hefychas avoit rétabli le monaftere
de S. Hilarión, où il avoit rapporté fes reliques ; & fa
fête s’y-çelebroit folemnellement tous les ans. On y
honoroit auffi trois autres folttairès, Aurelius, Alexioa
Si Alaphion,qui du temps de l’empereur Conftanrius,
par leurs vertus avoient notablement fervi à la propagation
de la foi dans ce pars où l'idolâtrie regûoit ;, c’eft-
u.r.c. ij. à-dite aux environs de Gaze. Alaphion fut délivré du
démon par S. Hilarión,6¿fe convertit avec un homme
de lettres,aïeul de l’hiftorien So.zomene. Ils étoient tous
deux du bourg de Bethelia près de Gaze , ainü nommé
a caufe d’un temple fameux nommé engrec Panthéon,
parce qu’il étoit dédié I tous les dieux : comme en fy~
riaque Bethelia fignifioit la maifon des dieux. Ce furent
donc cesdeux hommes qui y établirent leehriftianifme,
y fon derent deségltfes Sc des moriafteres , Si y établirent
la pieté, l’bofpitalité & fa charité pour les pauvres.
$ez~. IV. c. 33.. En ces temps-ci fous Valens , étoient près de Bethelie
quatre folicaires fameux :Salamanes ,Phyfcon , Mala-,
chioti Si Grifpion freres & difciplesde'S: Hilarión. L!ab-
bé Sylvain né'en Paieftine étoit alorS eti Egypte depuis
il demeura au mont Sina : enfuite il établit un grand
monaftere près du torrent de Gerare. Dès le temps de
Julien l’apoftaijil y avoit un monaftere à Jerufalem gou-
Ruf.H.hijt.c.ii. verné par l'abbé Philippe-. Il y en avoit un près dé la
mer morte hommé la Laure dé Pharan ; car ce mot de
laure fignifioit une demeure de moines, qui vivoiem
L i v r e d i x - s e p t i e ’ m - e . 1 5 7
dans des cellules éloignées les unes des autres, mais fous
la conduite d’un même fuperieur.
Les montagnes près d’Antioche étoient peuplées d’un-
grand nombre de folitaires. On y compte entre autres
Macedonius furnotnmé Critophage, parce qu’il fe naur-
riffoit d’orge. Pierre de Galatie Si Baifus abbé de deux
cens moines. Sur le mont Goryphe entre Antioché &
Berée, étoit l’abbéEufebe. Simeon l’anciengouvernoit
deux monafteres au mont Aman. Près de Cyr il y avoit
plufieurs anacoretes, entre autres S. Maron, fondateur
de plufieurs monafteres; dont l’un étoit dans la province
d’Apamée nommée la fécondé Syrie. Près de Zeugma
fur l’Euphrate, S. Publius fonda un monaftere double,
qui avoit une maifon pour les Grecs & une pour les Syriens
: mais il n’y avoit qu’une églife où ilss’aflembloient
foir Sc matin,&chantoientl’omce chacun en fa langue.
Dans la Mefopocamie & la haute Syrie vers la Perfe , on
reconnoifloir pour auteur de la vie monaftique Aones,
qui paffbit- pour avoir fait en Syrie ce que S. Antoine
avoit fait en Egypte. Son monaftere étoit à Phadane
que l’on difoit être le heu où le patriarche Jacob rencontra
Rachel : il eut pour difciples Gaddanas & Aziz.
Ces moines s’étendirent entre Edeife &Nifibe , autour
du mont Sigoron. Au commencement on les nommoit
Paiifans ; parce qu’ils étoient toujours errans furies
montagnes,-comme des bêtes en pâture ; fans avoir de
maifons.fans manger nipain ni rien de cuit. Ils loüoiene
Dieu continuellement, Si chantoient des hymnes fui-
vant l’ufage de l’églife , Si quand il étoit temps de prendre
quelque nourriture, ils fe répandoient par la montagne
comme pour paître, chacun une ferpe â la main
Sc mangeoint les herbes qu’ils recontroient. Leurs retraites
étoient des roches & des cavernes : leurs féoul-
L l ij
VII.
Moines de Syrie.
Theod'. P h ilo t . c*
13« c. 9. t. 16,
ibid. C. 4-. C. fj
ibido e. 16.
Ibid. c. p
S o z o m . i l . c . 331:
G en . x'xix. io .
S o z . I l» C. 3