
| 4 1 1 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
A n . 381. ( i f i mourir dans fon exil: fie rapporter fon corps d’An»
s„p. | c y re , ôc l’enterra aveegrand honneur dans l’églife que
n. s. Macedonius adverfaire de Paul avoit fait b â t ir , 8c qui
étoit très-grande 8c très-confiderable, Elle prit .le nom
de S. Paul -, 5c la plupart du peuple, principalement les
femmes, crurent depuis que c’étoit l’apôtre S. Paul donc
les reliques y repofoient. Il y avoit des perfonnes defti-
nées à la garde des.églifes où repofoient les reliques, 8c
des autres lieux faints ; 8c ces gardiens joüiiToient des
exemptions perfonnelles du clergé. Nous en avons une
X»* I C Th* | * » « s | ie en/c. & /¿loi célébré de Theodofe en date du dernier jour de Mars
enhofr. 381. adreifée au comte d’Orient. Ce qui fait croire que
les lieux faints dont elle parle, font ceux de Jerufalem,
8c du refte de la Paleftine.
' Incontinent après le concile de C P. on tint en O ccident
celui d’Aquilée, convoqué par les ordres de l’em-
cancîied'AquR pereur Gratien dès le commencement de l’an 379. Nous
lée. » 1 . / a n Y trouvons que trente-deux ou trente-trois eveques ,
la plupart d Italie -, mais les autres provinces , excepté
l'Efpagne, y envoyèrent des députez , enforte que tout
1 Occident y prit part. Il étoit permis aux évêques d’O-
Gift«com.n.r- rient d’y ven ir, mais ils ne crurent pas le devoir faire.
Tu. S. Valerien d’ Aquilée y tenoit lepremier rang,peut-ê-
WÊ tre à cauie de fon â g e , 8c que le concile fe tenoit chez lui:
mais S. Ambroife conduinc toute l’ad ion , comme métropolitain
du vicariat d’Italie, dont Milan étoit la capi-
îs?.xvii.ï7.44. taie, il acheva vers letems de ce concile l’ouvrage fur le
Troi. «. 17. s. I l Hptitj que l’empereurGratien lui avoit demandé trois
ans auparavant. Car il y marque au commencement la
mort d’Athanaric roi des Goths, arrivée^le vingt-
cinquième de Janvier 381. 8c nomme pour évêques de
Rome, d’Alexandrie 8c de CP. Damafe, Pierre 8c Grégoire
-, ce qui montre qu’il ne fayoit encore ni la mort
L i v r e d i x - h u i t i e ' m h , 4 * 3 _ _ _ _ _
de Pierre ni la renonciation de Grégoire. Cet ouvrage ^n. jg r .
eft divifé en trois livres , 8c S. Ambroife y prouve contre
les Ariens 8c les Macédoniens, que le S. Efprit eft
Dieu, égal au Pere ôc au Fils , 8c de même fubftance :
qu’il a parlé par les prophètes ; 8c tout le refte qu’a-
voient prouvé les autres'dodeurs catholiques , comme
Didyme, faint Athanafe ,faint Baille, faint Grégoire de
Nazianze8c faint Grégoire de Nyfle : dont il employé
judicieufement les preuves 8c les penfées, pour les faire
connoîtreàl’églifed’Occident. Après S, Ambroife, on
voit dans le concile d’Aquilée, Anemius qu’il avoit de- Sui'
puis peu fait élire évêque de Sirmium, capitale de l’Illy-
rie Occidentale ; Conftantius de Sciffia dans la même
province, 8c Félix de Jadres fur la côte deDalmatie. Les
députez des Gaules étoient S. Jüftde L yon , Conftantius
d’Orange, Proculus de Marieille; 8c pour les Alpes,
Théodore d’Ododure en V a la is , Domnin de Grenoble
8c Amantius de Nice. On croit que S. Juft de Lyon
eft le même à qui font adreifées deux lettres de S. Am - Ef' 7‘ 8‘
broife,fur quelques queftions de l’écriture. Au retour T.seTSur’
de ce concile, S. Juft quitta fon églife, 8c fe retira dans
les folitudes d’Egypte, où il vécut quelques années avec
un jeuneledeur nommé Viator, qui l’avoit fuivi. Après
leur mort leurs corps furent rapportez à Lyon le deuxième
de Septembre, jour auquel l’églife honore enco- Martyr*
re la mémoire de S. Juft. Conftantius évêque d’Orange
fe trouve avoir aflifté à plufieurs conciles, auffi - bien
que Proculus de Marfeillej queS. Jerômequalifie très-
faint & très-dode pontife , 8c exhorte le moine Rufti-
que à profiter de fes inftrudions.
Les évêques d’Afrique députez au concile d Aquilee
étoient Félix 8c Numidius. On n’y voit perfonne de la
parc du pape, ni de touce la partie d’Italie qui lui étoit
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