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S o c r . iv - c . z 6 .
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S. Bp h . in BafiV.
P‘ 63. edit. Co-
teU-r.
Mais les Ariens qui obfedoient l’empereur Yalens"
reprirent bien-rôt le deffus. Ils lui perfuaderent de pref”
1er encore S. Baille d entrer dans leur communion , &
fur le refus qu’il en fit | de l’envoïer en exil. Tout étoit
difpofé pour l’executiùn de cet ordre. Le chariot attelé,
S. Bafile entouré de les amis, prêta partir dç bon coeur!
C etoit la nu it, & l’imperatrice Dominica, caufe de
tout le mal fut inquiétée par des fonges effroïables, &
tourmentée par des douleurs aiguës. En même temps 1er
fils qu’elle avoir de l’empereur , nommé Galate encore
enfant , fut iaiii d’une fièvre; violente, qui le mit à l’ex-
trem ite.L impératrice reprefenta à l'empereur, que ces
accidens etoient fans doute une punition divine. Le
mal .de l’enfant ¿toit fi preffant, que les médecins n’y
trouvoienc point de remede : on avoit recours aux prières
, & 1 empereur lui-meme profterné par terre, de-
mandoit a Dieu fa confervation. Ilenvoïa lesperfonnes'
qui lui étoient les plus cheres, prier S. Bafile de venir
promptement : dès qu’il fut entré au palais, le mal de
1 enfant diminua notablement : on commença à bien
efperer fnnt Bafile promit d’obtenir fa guerifon ,
pourvu qu’oü lui permît de linftruire de la do&rinc
catholique: .D’empereur accepta la condition. S. Bafile:
fe mit en prières, 1 enfant fut guéri. Mais enfuite Va-
kns céda .encore aux Ariens ; & fe fou venant du ferment
quil avoit fait, a. fon baptême entre les. mains;
d’Eudfcrkc yil luipermit de baptifer fon fils, qui retomba
'& nrouiut peu de temps apièsd-
Valens ne ïè rendit pas à ce coup ;■ & les Ariens ne
pouvant JapffcmS. .Bafilier, lui .peiifuadefent encore de le
banniitV/L’ejxdre cn-itoitoo.ut.dri fié,d paordeiauferire,
Vakos-piiBunde.'ccsp'etits rofeaux:, dont les.andensfe1
krvoient commejaïaus ¿e plumes', & doift on ufe kttù
core en Levant : mais le rofeau fe rom pit, comme rc-;
fufant d’écrire. Il en prit un fécond, qui fe rompit de
même; & s’opiniâtrant toujours il en prit jufques à un
troifiéme, qui fe rompit encore. Alors il fendt trembler
fa main ; & faifi d’horreur, il déchira le papier, révoqua
l’ordre, & laiifaS. Bafile en paix. Le préfet Modef-
te fur auffi vaincu. Etant tombé malade quelque temps
après, il pria S. Bafile de le venir voir, d lui demanda le
fecours de fes prières avec grande humilité. Il guérit en
effet, publia qu il lui en avoit 1 obligation, & neceffa de
raconter fes merveilles. Ils devinrent amis, & Modefte
avoit un très-grand égard aux recommandations de S.
Bafile : comme il paroît par plufieurs lettres du faint ,
également pleines de refped & de confiance.
Un autre prefet nommé Eufebe, oncle de l’impera-
trice Dominica, & Arien comme elle, perfecuta S. Bafile
à l’occafion d’une veuve de condition illuftre, qu’un
affeffeur de ce magiftrat vouloit époufer par force. Elle
fe réfugia dans leglife à la table facrée : le prefet la demanda,
& S. Bafile refufa de la rendre. Le prefet en fureur
envoïadefes officiers chercher cette femme jufques
dans la chambre du faint évêque, pour lui faire affront :
quoiqu il fût fi éloigné d’y recevoir des femmes, qu’elles
n’euffent même ofé la regarder. Il fit plus : il ordonna
quon lui amenât S. Bafile, pour fe défendre devant lui
comme un criminel. Etant donc affis fur fon tribunal,
& S. Bafile debout, il commanda qu’on lui arrachât le
méchant manteau qu’il porfoit. S. Bafile dit : Je me dépouillerai
meme de ma tunique,fi vous voulez. Le prefet
commanda de le frapper & de le déchirer avec les
ongles de fer. S. Bafile dit : Si vous m’arrachez le foïe ,
vous me ferez grand bien ; vous voi’ez comme il m’incommode.
Cependant toute la ville s’émeutduperilde
Greg. N a z . p l
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