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XXXVI,
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Hier, epifi. erd
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4 71 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
qui aura époufé une veuve, ou pris une fécondé femme,
eft reduic à la communion laïque. Il eft défendu aux
femmes d’habiter dans les maifons des clercs, finon
celles que permette concile deNicée.
Nous fouhaitons , dit le pape , que les moines qui fe-
ront trouvezdignes,foientadmis dans le clergé:à la charge
que s’ils font au-delfous de.trente ans , ils foient promus
aux moindres ordres par tous les degrez, ôc qu’ils
viennentdansunâge mûr au diaconat ou à la prêcrife :
mais qu’on ne les faffe pas tout d’un coup fauter à l’épif-
copat. Comme il n’eft point permis aux clercs de faire
penitence publique, ainfi il n’eft pas permis d’admettre
à l’honneur de laclericatureles laïques qui ont fait penitence
publique, quoique réconciliez fit purifiez de
leurs pechez. On ufe d’indulgence pour le pafle , à l’égard
de ceux qui ont péché par ignorance contre ces réglés
, fit qui fc font intrus dans le clergé étant penitens
ou bigames : mais à la charge qu’ils demeureront dans
leur rang, fans efperance d’être promus à un ordrefu-
perjeur, Le pape envoyant ces déçifions à l’évêque Hi-
merius, l’exhorte à en donner part à tous les évêques ,
non feulement de fa province de Tarragone, mais de
celle de Carthagene , de laBetique, de la Lufitanie f i t
de la Galice, fit des autres provinces de fon voifinage;
ce qui s’entendoit dans la Gaule Narbonoife.
Après la mort du pape S. Damafe, S. Jerôme ne demeura
pas long-tcms à Rome. La réputation de fa doctrine
avoir excité lajaloufic deplufieijrs du cierge; fit
fa liberté à reprendre leurs vices , avoit attiré leur
haine. Pendant ce fejour de Rome, il écrivit un petit
traité, de la maniéré de garder la virginité, adreflc à la
vierge Euftochium , fille de fainte Paule : ou il 1 avertit
4e les hypocrites de l’un ôç de 1 autre fexc ; fit
" L i v r e d ï x - h u î t i e ’m e : 7 4 7 5
I parlant des clercs en particulier, il dit : Il y en a qui ------ -----
I briguent laprêtrife ou le diaçonat, pour voir les fem- ^ N*
I mes plus librement. Tout leur foin eft de leurs habits,
1 d’être chauliez proprement, d’être parfumez.Ilsfrilènt
I leurs cheveux avec le fer , les aneaux brillent à leurs
I doigts : ils marchent du bout du pied , vous les pren-
■ driez pour de jeunes fiancez, plutôt que pour des clercs.
■ Il y en a dont toute l’occupation eft de lavoir les noms
■ & les demeures des femmes de qualité, & de connoître
■ leurs inclinations. J’en décrirai un qui eft le maître
■ en ce métier. Il fe leve avec le foleil, l’ordre de lès vi-
■ fites eft préparé, il cherche les chemins les plus courts ;
■ & ce vieillard importun entre prelque jufques dans les
■ chambres où elles dorment. S’il voit un oreiller , une
■ lèrviette , ou quelque autre petit meuble à fon gré , il
le loüe , il en admire la propreté, il le tâte, il fe plaint
■ de n’en avoir point de lèmblable , & l’arrache plû-
■tôt qu’il ne l’obtient. Saint Jerôme marquoit encore
■leur avarice , en dilànt, que ces clercs intereflfez , fous
■prétexte de donner leur bénédiction , étendoient la
■ main pour recevoir de l’argent, & devenoient dépen-
I dans de celles qu’ils devoient gouverner. Il iè plaint Ef % adNeot
I ailleurs de ceux qui s’attachoient à des perfonnes âgées 7-
I & fans enfans, & leur rendoient avec aiîiduité les lèr-
I vices les plus bas & les plus indignes, pour avoir part
I a leur fircceiïion.
Plufieurs furent choquez de cette liberté de S. Terô-
I i * r I ^ 1» E p .Z .a d D e tn e t r . ■ me, oc prirent pour eux ce qu il diloit. On 1 attaqua c ult.ep. i o o . a d
I ifar toutes fortes de médilànces : on reprenoit jufques *j é ù , “d
■a la démarche, fon ris, l’aîr de fon vifage : fa iimplicité
Hjeur étpit fulpeéte. Enfin la calomnie s’étendit-juiques
| a noircir la réputation , fous prétexte des femmes fie des
■Vierges à qui il expliquoit l’écriture fainte : quoique
TomelF, ‘ O o o