PREFACE
Depuis la publication de la deuxième partie de l'Asie Mineure
j'ai dû laisser s'écouler quatre années avant de faire paraître la
troisième partie à laquelle la précédente ne sert en quelque sorte
que d'introduction.
En effet, comme j'envisage la question de la végétation particulièrement
sous le point de vue de la géographie botanique, mes
études climatologiques ne pouvaient être qu'une préparation préliminaire
du terrain que j'allais exploiter dans le présent ouvrage
consacré à l'énumération des richesses végétales de la péninsule
anatolique. Or, c'est précisément la partie de cette tâche qui
m'avait rendu plus sévère sur ses exigences, en sorte que le
nombre et l'étendue des matériaux, qui avaient pu me paraître
suffire au but que je m'étais proposé dans mes études climatologiques,
ne répondaient plus à l'importance d'un travail dont ces
dernières n'étaient que les prolégomènes. En conséquence, je me
décidai, en 1858, à reprendre le fll de mes explorations, bien que
leur limites parussent reculer à mesure que je m'efforçais de les
atteindre, et que chaque nouvelle expédition ne me donnât souvent
d'autre résultat incontestable que celui de me prouver une
fois de plus combien ce que j'avais fait était insignifiant auprès de
ce qui me restait à faire : pensée décourageante à laquelle ne
1 . ASI E JII.NEURE. Partie deuxième, Cliiiiatologie et Zoologie. -1856.
l^aris, chez Gide et Baudry.
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