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XL P K É F A C E . P R É F A C E . TELI
l'Asie Mineure. C'est donc à un troisième volume que je réserve
cette étude qui, à mes yeux, est d'une grande valeur, et dont l'appréciation
pourra seule permettre à mes juges naturels d'avoir
une opinion définitive sur l'ensemble de mon travail. Excepté la
carte botanique dont j'ai parlé plus haut, le troisième volume
offrira un Index détaillé des espèces et synonymes renfermés
dans les deux premiers volumes, ainsi qu'un supplément qui
signalera les acquisitions que la flore de l'Asie Mineure aura pu
faire postérieurement à la présente publication, soit par les observations
d'autres voyageurs, soit par celles que je serai à même
de recueillir pendant la nouvelle exploration que je me propose
d'entreprendre l'année prochaine'. Ce sera ma septième cam-
1. On trouvera également à )a fin du troisième volume le relevé complet
de toutes les rectifications que les erreurs typographiques ou mes propres
lapsus calami auront rendues nécessaires. Quoique j'aie tout lieu de
craindre que ce relevé (et surtout pour ce qui concerne la deuxième catégorie
d'erreurs) n'acquière une fâcheuse extension, je suis persuadé que
les hommes de métier apprécieront les innombrables difficultés que présente
l'impression en latin d'un ouvrage sur la botanique d'une contrée de l'Orient.
Dans une tâche semblable, on a non-seulement l'inconvénient de traiter
un sujet qui, même exprimé en français, serait encore plus ou moins
étranger au personnel d'une imprimerie quelconque ( et certes je ne puis que
me louer sous tous les rapporis de celle de M. Claye ), mais on augmente
singulièrement les perplexités du typographe par le choix d'une langue
d'autant moins intelligible qu'appliquée à la botanique elle devient obscure
aux latinistes de profession. Que l'on y ajoute encore cette circonstance
aggravante : que dans un ouvrage comme le mien l'imprimeur ne
quitte le labyrinthe des termes techniques que pour entrer dans le domaine
d e l à géographie d'une contrée où les localités portent des noms souvent
difficiles à prononcer pour un Européen, et dont un grand nombre ne se
trouvent ni dans les dictionnaires géographiques, ni sur nos cartes, et l'on
conviendra aisément qu'à moins de trouver des correcteurs également
versés dans la botanique, dans le latin et dans la topographie des régions
les plus inconnues de l'Orient, il restera toujours à la charge exclusive de
l'auteur une masse considérable de corrections, dont quelques-unes pourront
échapper à l'attention la plus scrupuleuse, surtout quand il s'agit d'un
ouvrage de plus de mille paçes. Au reste, j'ai placé à la fin de chaque volume
le relevé des errata les plus saillants, et j e réitère ici la prière que j'ai déjà
adressée au lecteur, celle de vouloir bien consulter les Errata, particulièrement
pour les diagnoses inédites de MM. Fenzl etBoissier, dans l'impression
desquelles les erreurs se sont d'autantplus multipliées qu'elles se trouvaient
quelquefois favorisées par l'écriture souvent difficilement déchiffrable des
l)agne qui, très-probablemenl, ne clora point ma longue carrière
d'aventureuses pérégrinations. Lorsqu'on a contracté l'habitude
de rattacher ses plus doux souvenirs et ses plus ardentes aspirations
à l'existence du pèlerin, on ne peut renoncer à l'Orient
que quand l'âge ou les infirmités rappellent forcément en Europe.
C'est alors seulement que le pèlerin dépose son bâton et salue de
son dernier regard les contrées qu'il ne reverra plus, semblable
aux enfants d'Ismaël qui ne meurent sur un sol étranger que la
tête tournée du côté du soleil levant.
manuscrits de mes deux savants amis. Quant aux tables des noms d'auteurs
et des abréviations, tables qui sont placées au commencement du premier
volume, elles se rapportent, comme de raison, non-seulement aux deux
premiers, mais encore au troisième volume de ma Botanique de l'Asie
Mineure.
TCHIHATCHEFF.
Paris, le juin 1860.