X X X I V P R É F A C E . ' K É F A G E . X X \ V
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denies collections de l'année 1858 Sa complaisance et sa science
ne m'ont jamais fait défaut chaque fois que j'ai eu l)esoin de l'une
ou de l'autre, et il m'a ouvert ses riches iierliiers (si admirablement
conservés par M. Renter) avec une libéralité et un empressement
que les botanistes trouveront plus facile d'apprécier que d'imiter.
Au reste, je me fais un devoir et un plaisir d'ajouter que la patrie
des De Gandolle et de Saussure est peut-être l'endroit où l'on a plus
fréquemment qu'ailleurs l'occasion d'aimer le savant autant
t . Il faut en excepter cependant les espèces de chêne déterminées par
M. Kotschy, qui a fait de ce genre important et si incomplètement connu
une monograpliie que les botanistes attendent avec la plus vive et la plus
légitime impatience. Je ne saurais, pour ma part, trop regretter que les
r e t a r d s apportés par l'éditeur dans la publication de cet ouvnt^ge ne m'aient
pas permis d'en profiter autant que j e l'aurais désii'é. Je crois devoir rappeler
ici qu'en examinant les espèces de chêne de mon herbier, dont les
étiquettes étaient marquées par M. Fischer, M. Kotschy y distingua plusieurs
espèces qui, postérieurement à l'cpoque où j'avais recueilli les
spécimens qui les représentent, ont été élevées au rang d'espèces indépendantes;
en sorte que plusieurs de ces dernières avaient déjà été découvertes
par moi depuis nombre d'années, avant qu'elles eussent été publiées
et décrites comme nouvelles par plusieurs botanistes contemporains. Je n'ai
pas besoin de dire que cela n'enlève point à ces derniers le droit de
p r i o r i t é , puisque dans les sciences naturelles il appartient non à ceux
qui ont les premiers découvert une espèce dont Ils ne soupçonnaient pas
la véritable valeur, mais à ceux qui en ont fourni une diagnose basée sur
une étude plus heureuse des spécimens méconnus. Ainsi iM. Kotschy a constaté
parmi les spécimens de mon herbier, recueillis il y a déjà douze ou
treize ans (en 1847, -1848 et -1849), les espèces suivantes : le QUERCUS
THIRKIANA C. Koch dans le N° 158, recueilli par moi en <1847, et déterminé
par M. Fischer comme variété du Q. Ilex L. ( varletas cupula basl
r o t u n d a t a ) ; le Q. UNGERI Ky., dans le N" -16'!, recueilli par moi en 1849,
et déterminé par M. Fischer, comme C). /Egylops L. ; le 0 . TCHIIIATCIIEWI
Ky., dans le N» 162, recueilli par moi en 1849, déterminé par M. Fischer
comme Q. Libani, et représenté sous ce nom sur ina planche 40 fig. 1,
qui était déjà gravée depuis cinq ans, et où naturellement je me suis
empressé de remplacer le nom erroné par celui qu'a bien voulu adopter le
savant botaniste de Vienne; enfin M. Ivotschy a reconnu le Q. CAHDUCHORUM
C. Koch dans la fig. % de ma planche 40, où cette espèce se trouvait
figurée (très-imparfaitement à la vérité) sous le nom de Q. Libani Oliv.
Malheureusement l'échantillon original qui avait servi à la détermination
et au dessin n'existe pas dans mon herbier, et sera probablement resté
da ns celui (le M. Fischer. D'après le catalogue dressé par ce dernier de
toutes les espèces qu'il avait déterminées ou dessinées pour mol, on voit
qu'on l'admire. Enfin, j'ai des obligations très-grandes à un ami
non moins alfectueux et non moins célèbre, à M. Fenzl, qui a bien
voulu non-seulement me donner les diagnoses d'un bon nombre
d'espèces nouvelles d'Asie Mineure déposées dans le riche herbier
du Jardin botanique hnpérial de Vienne, qu'il dirige avec une
habileté et un zèle infatigables, mais encore me fournir de précieuses
observations sur des espèces critiques ou non suftisaniment
étudiées '. Pai^mi ces observations quelques-unes, il est
que cet échantillon, correspond au N° 661, et a été recueilli par mol
en 1857, en Isaurie, entre les villages Bachlidja et Sarybaba. Quant à la
classi II cation de mes chênes, elle no doit être considérée que comme provisoire,
le vaste genre QuERons attendant une révision complète que nous
devrons sans doute à JVl. liotschy; aussi al-je groupé mes espèces de chênes
d'une manière très-générale, sauf à les voir réparties plus tard entre les
sections et subdivisions qu'aura établies le savant monograplie autrichien.
De plus, le chiliVe de mes espèces n'est qu'une fraction de celui qui représente
le nombre total des espèces de chênes connues en Asie Mineure, car
M. Kotschy, auquel j'avais communiqué ma liste, m'écrit qu'outre les espèces
qu'elle contient lien possède encore une cinquantaine d'autres qu'il
se i)ropose de décrire dans son grand ouvrage, ce qui, par conséquent,
va porter le nombre des chênes habitant l'Asie Mineure presque au triple
d e ce qu'en renferme toute l'Europe, puisque M. Nyman n'y compte que 33
espèces !
'I. Les dllTérents travaux que M. l^enzl a bien voulu me fournir, et qui
constituent une des parties les plus solides de mon ouvrage, ont été réunis
dans une brochure sous le titre de : Diagnoses ptantarum orientalium
et Obsenationes botanicoe, auctore Fenzl, in Tchihatcheff Asie Mineure; troisième
partie. Je dois faire observer que j'ai ajouté quelquefois aux citations que
fait M. Fenzl des collections de M. Kotschy et d'autres les citations des
exemplaires y correspondant empruntés aux collections de M. Balansa et
de mon propre herbier. Ces additions se distinguent par l'absence de tout
signe, tandis que les citations faites par M. Fenzl, et qui se rapportent à
des exemplaires étudiés par lui-même, sont marquées du signe!. Une
autre observation que je dois faire encore relativement aux diagnoses
inédites de ¡\1. Fenzl publiées dans mon ouvrage, c'est que malheureusement
plusieurs d'entre elles se trouvent défigurées par des erreurs typographiques
assez graves pour troubler ou obscurcir quelquefois le sens ;
aussi m'empressé-je d'appeler toute l'attention du lecteur sur ce fait
regrettable, pour éviter l'inconvénient qui en résulterait pour lui, et d'un
a u t r e côté m'épargner le reproche de ne le lui avoir pas signalé. En
conséquence, je ne saurais trop l'engager à ne point admettre définitivement
le texte des espèces suivantes avant d'avoir consulté les corrections
que j'y al faites, et qui se trouvent consignées dans l'Errata placé