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les observations en grande partie inédites (c'est-à-dire consignées
seulement dans les étiquettes des collections) de MM. Kotschy,
Balansa, Galwert et Huet du Pavillon.
Je puis donc dire qu'indépendamment des faits absolument nouveaux
que renferme mon ouvrage et qui lui assurent un caractère
d'incontestable originalité, il conserve encore ce caractère à un
certain degré, ujéme à l'égard des laits déjà connus, qu'il reproduit
en les amplifiant et en les complétant de manière à rehausser
leur valeur et leur portée au point de vue de la géographie
botanique
Les diagnoses que donne mon ouvrage (au nombre de 190 dont
51 inédites) sont : d'abord celles des espèces nouvelles et inédites
dont MM. Fischer, Boissier et Penzl, ont eu l'amitié de me fournir
les descriptions, et ensuite celles qui, bien que publiées, ne
se trouvent point dans les ouvrages botaniques que l'on peut appeler
classiques et que les hommes de métier sont censés ou posséder
ou pouvoir aisément consulter. J'ai cru par là rendre service
aux botanistes de tous les pays en les dispensant de compulser
de nombreuses Jirochures ou des ouvrages périodiques difiicilement
accessibles, ceux-ci par leur prix élevé, celles-là, à cause de
leur nature précaire ; car elles ne se composent fréquemment que
Euxinum, ce qui est tout aussi correct, que si, en mentionnant Dijon ou
Lyon, on croyait mieux préciser la localité en ajoutant sur la côte de ta
Méditerranée. Des Ijévues semblables prouvent tout à ia fois combien l'idée
d e l'étude de la végétation de l'Orient au point de vue de la géographie
botanique est encore de date récente, et combien il eût été difficiÎe de la
réaliser, même si on l'avait voulu, tant que l'on ne possédait sur ces régions
que des données vagues ou erronées.
I. Dans l'indication des localités je me suis permis, contrairement à
l'usage généralement adopté, de retrancher le plus souvent la préposition
in (Phrygia, Bithynia, Caucaso, au lieu de in Phrygia, in Bithynia, in Caucaso).
L'omission de cette particule qui, sans ajouter à la clarté du sens,
ne fait qu'allonger inutilement les phrases et leur imprimer une fatigante
monotonie, m'a permis de multiplier des abréviations nécessitées par le
grand nombre de lieux que j'avais à ment ionner, et pour l'intelligence desquelles
je recommande à l'attention du lecteur la table explicative placée
en tête du premier volume. Grâce à ces abréviat ions et au choix de la langue
latine, si admirablement concise et colorée, je suis parvenu à condenser,
dans deux volumes faciles à consulter, des matériaux qui, rédigés en fran-
(;ais, auraient exigé un développement beaucoup plus considérable.
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de feuilles volantes auxquelles, chose très-regrettable, les botanistes
confient trop souvent leurs travaux, au risque de les laisser
en dehors de la grande publicité et de les voir disparaître sans
retour. Ainsi, pour ne citer qu'un seul exemple entre mille, on
chercherait vainement dans plusieurs des grandes bibliothèques
de l'Europe, sans en exce])ter même celles de Delessert et de l'Institut,
une série complète de l'Index seminum horti peiropolilani de
Fischer, qui renferme cependant les diagnoses de plusieurs espèces
orientales fort intéressantes et souvent exclusivement limitées
à cette publication, puisque plusieurs de ces espèces ont échappé
môme au regard scrutateur de M. Walpers, qui ne les reproduit
point dans son Repertorium bolanicum. Or, grâce aux échantillons
que M. Boissier a pu se procurer de ces espèces si rares pour en
enrichir son magnifique herbier, il a pu les reconnaître parmi les
plantes recueillies par MM. Balansa, Kotschy, Huet du Pavillon, ou
par moi. Je me suis donc efforcé de remonter à la source, et j'ai
reproduit ces précieuses diagnoses du célèbre botaniste russe. J'ai
fait de même à l'égard de plusieurs publications périodiques de
l'Allemagne, de l'Angleterre, de la France, de la Russie et de l'Italie,
qui, telles que la Flora, le Botanical Registre, VOEstreichische botanische
Zeitung, le Bulletin des naturalistes de iloscou, le Bulletin
de la Société botanique de France, les Annales des sciences naturelles
etc., sont loin d'être aussi connues et aussi faciles à trouver
à l'étranger que dans les pays où elles paraissent. Par contre,
je me suis dispensé de reproduire les diagnoses des espèces décrites
soit dans les Diagnoses plantarum orientaliwn de M. Boissier
soit dans la Flora rossica de Ledebour, soit dans les Beiträge
zur Flora des Orients de G. Roch soit enfin dans le Spicilegivmi
'I. l^irmi les diagnoses des plantes orientales insérées dans les Annales
des sciences naturelles, je n'ai pas cru devoir reproduire celles que M. Boissier
avait publiées des plantes d'Aucher, parce qu'elles font partie des
Diagnoses plantarum orienlalium, et que d'ailleurs M. Boissier en a fait
des tirages à part, qu'avec sa libéralité accoutumée il a distribués à un
très-grand nombre de botanistes de tous les pays.
2. Cependant j'ai reproduit les diagnoses des plantes données par M. Boissier
dans son magnifique Voyage botanique en Espagne., parce que cet
ouvrage, par son prix élevé, n'est pas à la portée de tous les botanistes.
3. C'est sous ce titre que M. C. Koch a réuni des publications beta