Uissus iiYDUopuoiiA. Pl. i 3 i , i 3a.
Au mois de décembre i 8 3 i, Gaudichiuid recueillit
dans les Ibrèts du Brésil des i'ragments d’une liane
(jni lui sembla ajipartenir au genre Cissiis, et qu’il
put introduire en France à l’état vivant, dans des
circonstances remarquables. « En effet, dit-il, quoique
« j ’eusse emjiloyé pour dessécher les bois de ma col-
« lection la forte chaleur d’un four, un des morceaux
« de cette liane y a résisté et un an après est arrivé
« en France. La vie s’était conservée dans le voisinage
« d’un noeud. ¡Mis en terre, en décembre i 833, dans
V les serres du Muséum, ce bois ne tarda pas à donner
« naissance à un bourgeon, puis à un rameau couvert
« de stipules, de feuilles et de vrilles. »
Ce sont les détails organographiques de cette
plante, nommée, par Gaudichaud, Cissiis hydro-
phora à cause de la grande ([iiantité d’eau séveuse
qu’elle recèle et qu’elle laisse couler quand on la
coupe transversalement, qin sont représentés dans
les planches i 3 i et ida. Les caractères de ce Cissus
sont décrits par Gaudichaud dans le tome H de l’Introduction
de la Botanique, page 3t)5 .
La planche i 3a contient également des détails anatomiques
d’un Morus et d’un Bignonia.
Gaudichaud a constaté, de nouveau, dans le voyage
de la Honite, l’exactitude d’un fait général dans les
lianes de la famille brésilienne, savoir : que le corps
ligneux de leur tige est composé de quatre lames
rayonnant à angle droit du centre à la circonférence
et se dessinant par consé(|uent sur la coupe transversale
en croix greccpie. Il a trouvé que les espèces
de ce même groupe qui croissent sur les bords du
Guayaquil portent régulièrement le nombre de leurs
lames ligueuses de (piatre à huit, de huit à seize et
peut-être encore à un chiffre plus élevé.
Rumph avait déjà signalé ces faits dans sa Flore
des Mohiques ; Gaudichaud en induit cpie tous les
Spathodea qui, dans cet archipel, forment des lianes
d’une longueur démesurée, portent ce même caractère.