Uaihiteenia. Cotte famille a été classée entre les TTa>-
mocloracécs et les Ilvpoxydécs.
Les Vellosia sont des plantes vivaces, encore rares
dans les collections cultivées en Eiirojic. Leur port
rappelle celui de quelques Broméliacées ; leurs feuilles,
C[ui sont supportées par un onglet persistant, sont ré-
nnios en faisceaux ;i l ’extrémité de tiges plus ou moins
ramifiées ; elles sont ensiformes et finement dentées
sur les bords ; leur base persistante revêt les tiges d’écailles
imbriquées. Les fleurs sont grandes, blanches,
jaunâtres, violacées ou lilas.
La conformation singulière des tiges des Vello.sia
qu i, comme les Tillandsia, Pouiretia, Kingia, etc.,
mais à un degré plus développé, doivent la plus
grande partie de leur accroissement caiilinaire à des
racines partant de la base des bourgeons et descendant
le long du tronc jusque dans le sol, a permis à
Gaiidicliaiid d’apporter de nouvelles preuves en faveur
de sa théorie. Les planches 127 et 1 28 représentent
des tiges et fragments de tiges de diverses
espèces de Vellosia disséquées par macération dans
l’alcool. Ces figures montrent les fdets radiculaires
plus ou moins agglutinés contre le système tigellaire
et produisant son accroissement.
Dans sa réfutation de la théorie de M. de Mirbel,—
Voyage de la Bonite, — Tntroduction, deuxième partie
pages 218 à 225, Gaudichaud entre dans des détails
intéressants au sujet de l’organisation des Vellosia.
Pl. 128. Cette planche renferme des fragments de
tiges des Vellosia Candida et Vellosia plicata.
B a v e n a l a M a d a g a s c a r i e n s i s . Pl. i 3o.
Syn. Urania speciosa. Willd.
Originaire de Madagascar, cette Musacée a été portée
à l ’Ile de France, en 1768, par M. Rochon, et de
là à l ’Ile Bourbon et dans l’Inde. Elle est vulgairement
nommée, à Madagascar, l’arbre des voyageurs, — Tra-
veUers-tree des Anglais, — à cause de cette particularité,
qu’en perçant la base dilatée de ses feuilles on
en fait couler une abondante quantité d’eau fraîche.
Le Ravenala ne croît d’ailleurs jamais naturellement
qu’auprès des rivières ou des sources.
La tige est simple, droite, légèrement conique
et s’élève à i ou 2 mètres de hauteur. Les feuilles,
longuement pétiolées, atteignent plus de 3 mètres
de longueur, et sont disposées en éventail. Les fruits
sont ligneux, capsulaires, à trois valves allongées et
cloisonnées au centre ; les graines, nombreuses, lisses,
bisériées dans chaque loge, rougeâtres et lésiueuses
à la circonférence, pâteuses ou farineuses au centre,
sont munies d’un arille foliacé, membraneux, fimbrié
et d’une belle couleur azurée. Embryons légèrement
foliacés, horizontaux, courbés.
La planche i 3o, qui contient la coupe d’un tronçon
de Ravenala et un fragment disséqué, après macération,
de la même plante , est expliquée dans l’Introduction,
vol. II, page 282 ; Mémoire de Gaudichaud
sur le Bavenala.