l’Arabie, et même jusque sur les cotes de la mer
Rouge. Mais dans ces derniers parages on ne rencontre
que le l’andaïuis proprement dit, dont nous parlerons
plus loin, et (pii, de l’opinion des savants, n’existe
dans ces endroits qu’à l’état cultivé.
Ce qui a été admis jusqu’à ce jour comme caractères
généraux des Pandanées est facile à résumer en
quelques mots. Ce sont des plantes à stipe ligneux,
très-bas. Les feuilles, engainantes à leur base, sont
simples, longues, épineuses sur la côte médiane et sur
les bords. Leur chute, ou leur frottement contre le
stipe, y déterminent presque toujours des rugosités.
Les spadices qui s’élèvent du centre des feuilles ont
des fleurs dioïques ou polygames, sans calice ni corolle.
Les fleurs mâles forment une masse de filets plus
ou moins allongés, et terminés chacun par une anthère
ohlongue hiloculaire. Les fleurs femelles ont plusieurs
ovaires anguleux, monospermes, réunis en tête, plus ou
moins serrés, et couronnés chacun par un stigmate
sessile. Ces ovaires donnent naissance à des drupes fibreux,
multiloculaires, dont les gaines insérées au
fond, les loges multiples, sont presque entièrement
remplies par un périsperme charnu. A la base des
gaines on découvre un petit embryon cylindrique
monocotylédoné.
Nous ue pouvons que désirer voir les hommes éminents
dans les sciences de la botanique porter leur attention
sur cette intéressante famille, dont les espèces
seraient pour nos jardins de magnifiques et odorants
ornements. Nous laissons de côté, et à regret cependant,
la question d’utilité comestible. Le Pandanus
edulis est (comme beaucoup de palmiers) une grande
ressource pour les indigènes et un grand secours pour
les Européens naufragés. A une époque où l’industrie
est, dit-on, si active, pourquoi tant de richesses naturelles
ne sont-elles pas l’objet d’études plus approfondies
?
F isquetia ovata. Pl. 4 -
1. Fisquetia ovata de grandeur naturelle.
F isq u etia macrocarpa. Pl. 4 -
2. Fruit grossi, surmonté d’une sorte de corifle
épaisse et hexagonale terminée par le style.
3 . Le même dépouillé de sa corifle.
4 . Fruit entier coupé en long pour montrer l’attache
de la graine.
5 . Partie inférieure du même et correspondant à
l’insertion de la graine qui est en elle-même coupée
en long.
6. La même entière.
7. La même coupée.
8. Embryon.
F i s q u e t i a o r n a t a . Pl. 5 .
I . Rameau de grandeur naturelle.
8. Embryon.
9. Base de l ’embryon avec un lambeau d’albumen.