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VHidùiUU (les l’almiers est aussi vané que les types
(¡u’ils présentent; car, depuis lo Palmier nain {Chnniæ-
vops humil’ui), presque rampant autour du bassin de la
Méditerranée, jusqu’au CcroxyloiL Andícola (le Palmier
à vin des Andes), cpii atteint une hauteur de cinquante
nuTres, on les trouve dans les milieux les plus différents.
Si quekpies espèces croissent sur les bords de
la mer, au mileu des marais el des forêts humides et
sombres, d’autres, au contraire, croissent dans des
déserts, au milieu des sables arides et sous un soleil
bridant, tandis que quelques espèces s’élèvent sur
les montagnes juscpi’à la limite des neiges perpétuelles.
Gaudichaud u’a pas créé de nouveaux genres de
Palmiers. Nous nous bornerons donc à dire quelques
mots des espèces que contient l ’Atlas, et surtout
des l’hytéléphasiées, que le célèbre botaniste a beaucoup
étudiées
G. NiPACÉi is . (M o n o é c i e m o n ü d e l p h i e ; t y p e ,
le Nijxt Jrulicnnsd)
H a b . Le Nipa croît spontanément dans les lieux
marécageux de l’Asie méridionale et des îles avoisi-
nantes , îles de la Sonde, Philippines, etc.
La plante désignée s o u s le nom de Nipa du Chili
est une Éricinée; c’est le Sleroxjlurn rubvuni de la
Flore d u Pérou. (Voir J u b ea .)
Le Nipa était regardé comme une espèce de Pandanus
avant les études de Rumph et Tliunherg, qui
le firent classer parmi les Palmiers. Les caractères c[ui
l’attachent à cette famille sont ; la nature de sou
stipe, ses spalhes, le calice de sa fleur mâle et ses
feuilles pennées.
La hauteur du stipe est variable. Sa plus grande
élévation atteint un mètre et demi; la moyenne est de
trente-deux centimètres. Dans son plus grand accroissement,
le stipe a cinquante centimètres de diamètre.
A l’extrémité de ce stipe sont des feuilles droites,
pennées et longues de deux mètres (dans la plus
grande dimension). Le pétiole est élargi à sa hase et
embrasse nue partie du stipe. Les folioles lancéolées,
linéaires, munies à la partie supérieure de leurs bords
de dentelures à pointes acérées, ajoutant par leur
amplitude au volume de la plante ; les plus grandes
de ces folioles se montrent vers le milieu de la feuille ;
elles atteignent jusqu’à un mètre de long sur huit
centimètres de large.
Le Nipa est monoïque. Le régime sur lequel sont
portés les deux sexes est fort gros et sort d’une large
spathe. Les fleurs mâles occupent la circonférence
et sont disposées en chatons cylindriques, entourées
de spathes coriacées, concaves, allongées, et terminées
en pointes. La fleur mâle a, vers sa hase, une
écaille spiniforme et est composée d’un calice formé
de six folioles blanchâtres, oblongues, obtuses , réfléchies
dans le h aut, situées à l’intérieur, dont trois
placées extérieurement alternent avec les trois autres.
De leur centre s’élève uu filament portant trois