Anatomie des Pa lm ie r s .
L’Atlas de la Boni/e contient sur l ’anatomie des
Palmiers quatre planches dont nous nous occuperons
ici pour compléter nos notes sur cette grande
famille de monocolylédonées.
Gaudichaud s’est heaucoup occupé de l’anatomie
des Palmiers. Le prix ([ue l’Académie lui décernait en
i 835 était motivé en grande partie sur ses utiles oh-
servations à ce sujet, observations qu’il a reproduites
dans son Organograpliie. Nous ne pouvons entrer ici
dans de longs détails; nous nous bornerons à signaler
les notes nouvelles données par lui à la suite de son
voyage sur la Bonite.
Nous ne discutons pas, nous citons simplement
les assertions de Gaudichaud.
I. — « En observant le phénomène d’allongement
de la partie pétiolaire du cotylédon dans plusieurs
espèces de palmiers, je v is , dit Gaudichaud, le
lymbe cotylédonien de l’embryon pénétrer dans la
cavité du périsperme des noix, absorber l’air et
l ’eau qui pourraient s’y trouver encore et se tuméfier
au point de remplir cette cavité, tandis que la
base pétiolaire de ce même cotylédon, entraînée
peut-être aussi par la radicule, s’allonge d’une manière
fort remarquable. »
II. — « Les recherches de Gaudichaud ont confirmé
le système de Desfontaines sur les tiges de
a palmiers, c’est-à-dire que les nombreux fdets des
« tiges se forment au centre. »
Hugo Mohl a soutenu l ’opinion contraire en disant
que les filets ligneux se formaient à la circonférence,
et que c ’était en croisant obliquement les filets les
plus.anciens qu’ils arrivaient jusqu’au centre de l’arbre.
L’Académie des sciences de Paris n’a pas admis
cette opinion.
III. — « Un fait curieux, dit Gaudichaud, et que
« je n’ai encore pu expliquer, est le suivant : J’ai re-
« marqué, ainsi que heaucoup de voyageurs, que
« plusieurs racines de plantes monocotylédonées li-
cf gueuses des régions chaudes, spécialement des Mo-
« Inques et des Mariannes, celles des Palmiers et des
« Pandanées particulièrement, se couvraient à leur
« pointe, ou extrémité inférieure, de petites écailles
« foliacées imitant assez bien celles des bourgeons à
« fleurs des mêmes plantes.
a Ces écailles sont renversées de bas en haut sur
« le corps de la racine, ce que j ’attribue à la faculté
« qu’ont tous les appendices foliacés de se redresser
« vers la lumière. »
IV. — « Les végétaux mouocotylédonés (et c ’est
« aux Palmiers que Gaudichaud demande surtout ses
« preuves) s’accroissent en hauteur par la superpo-
« sition des mérithalles tigellaires d’individus ou phy-
« tons distincts, ayant leur organisation et leurs fonc-
« tions propres. Ces phytons sont agencés symétri-
« quement les uns sur les autres au moyen de tissus
« radiculaires qui les greffent naturellement ensemble.
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