P lanch e Z XXL S u p p l éme n t XV I I .
S u i t e du N u m é r o 7 1 . PI. X X X V *
L o r s q u e nous avons repréfenré le Porte-Queue bleu à une bande
blanche, PI. X X X V . n°. 7 1 , nous n avons pu y joindre fa Chenille & fa
Crifalide que nous ne connoiflions pas. Nous avons feulement rapporté,
pag. 1 j 4 , la defcription quen fait Efper. Elle s’accorde fort.bien avec les
dellïns qui nous en ont été envoyés depuis, fit nous les. donnons ici fous
les Figures 71 71 e.
Celle 71 ƒ ! eft une variété du mâle 71 a. Elle n’en différé que
par l’étendue beaucoup plus grande des taches bleues de fes ailes
fupérieures. M. Gerning qui poffede cette variété nous a mandé, en nous en
envoyant les deflins, que c’étoit bien fûrement unè femelle, & que nous,
ainfi qu’Efper fit plufieurs autres Naturalises, nous étions mépris dans les
fexes de cette elpéce. Nous devons toute confiance aux affertions de
M. Gerning ; mais dans l’elpéce dont il s’agit, nous ferions très-étonnés de
là contrariété a ve c -Efpeit^jjuL.dit,, dans fa defcription, avoir élevé une
grande quantité de Chenilles de ce Papillon, & eff avoir fouvent obtenu les
deux fexes; fi M. de Villers, dont les obfervations méritent d’être refpeaées,
ne nous affuroit qu'il a trouvé mâle fit femelle femblables au 71 a, fie
d’autres femblables au 7 1 b. C’eft ainfi que les jeux de la Nature mettent
fouvent en contradiâion des Obfervateurs qui ne peuvent fe refiifer à
l'évidence, fie qui, en fe contredifant, ont tous raifon. Ces irrégularités
doivent rendre les Naturaliftes bien circonfpeâs dans leurs affertions,
lorfqu’ils n’ont pu s’affurer de la vérité, ou au moins fe la rendre très-
probable par une expérience infiniment multipliée. L ’accord d’Efper fit
de plufieurs autres Naturaliftes avec nos obfervations perfonnelles, nous
donne lieu de penfer que le plus communément les mâles de l’efpece que
nous décrivons , font femblables à la Fig. 71 a , fit les femelles à celle
7 1 b j 6c que ceux qui ont obfervé le contraire, ont été féduits par des
exceptions a la marche que fuit ordinairement la Nature dans cette efpece.
Même P lanche. Suite du Numéro y G.
S o U S le numéro 7 é a , PI. XX XV II, nous avons cru donner le mâle
du Porte queue bleu ftrié. M. Gerning nous a fait appercevoir que c’étoit
la femelle, 6c nous a envoyé le portrait du mâle, qui eft bleu clair, changeant
en violet tendre. Il l’a reçu de Wenbourg en Alface, ôc depuis peu,
il a été envoyé des Pirenées à M. Gigot d’Orcy. Nous le repréfentons
Fig. 7 1 0. Le deffous eft femblable à celui 71 b. MM. Gerning ôc Gigot
d’Orcy ont reçu des Indes un Papillon tout-à-fait reffemblant à celui-ci,
la nuance du deffous eft feulement un peu plus claire, mais les carafiteres
font abfolument les mêmes. Ce n’eft pas la feule efpece qui fe rencontre
dans plufieurs parties du monde.
M ême Planche, N uméro 8 o bis.
E U M E B O N .
cV ^ E T T E efpece d’Argus très - rare , eft copiée de la Collefilion de
M. Gerning. Elle lui a été envoyée par M. Elper , qui a trouvé le mâle ôc
la femelle dans les bois près d’Anfpach. Pendant quinze jours, dit cet
Auteur , il n’y a vu que ces deux individus de cette efpece. Il eft le premier
Naturalifte qui l’ait découverte. Elle différé des autres Argus , en ce que
les deux fexes font bruns en deffus. La femelle Fig. 80 c6is. ne différé du
mâle Fig. 8 0 a b,s. que parce que les taches fauves de fes ailes inférieures
font plus marquées. Le deffous eft femblable dans les deux fexes. Il eft
repréfenté Fig. 80 b iis. Le bord des ailes a la même rangée de taches
fauves que l’on remarque à l’efpece du n°. 80. C’eft ce rapport 6c la frange
blanche commune à ces deux efpeces, qui' nous ont déterminé à placer celle-
ci fous le numéro de la première.
Efper étant le feul Auteur qui l’ait décrite , nous lui avons confervé le
nom à’Eumedort qu’il lui a donné pag. 2 6 de fa Continuation. U a repréfenté
les deux fexes Tab. LU, Cont. II, Fig. 2. 3. Son mâle n’a point du tout
Bbb ij