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M ême Planche, N uméro 31 bis.
LE D AMI E R j S I X I E M E ES PE C E.
Nous ne connoiffons pas les deux premiers états de ce Papillon. Efper
qui repréfente le mâle & la femelle, Tab. XLVIII. Suppl. XXIV. Fig. a A,
eft le premier Naturalifte qui ait parlé de cette efpéce, & il s’étonne quelle
ne paroiffe être connue d’aucun de ceux qui l’ont précédé ,.quoiqu’elle ne foit
pas rare. On la trouve allez fréquemment à Vienne en Autriche. On la voit
auffi dans les environs de Francfort, mais moins communément. C’eft à
M. Gerning que nous avons 1 obligation d’en pouvoir enrichir notre Ouvrage.
De tous les Damiers repréféntés dans nos Planches XVIII & XIX c’eft
a 1 efpéce du n . 3 1 • PI» X IX , que celui-ci fe rapporte le plus. Il manque
des carafteres qui diftinguent elfentiellement les autres, & réunit une partie
de ceux qui appartiennent au n°. 3 1 . Les taches des ailes fupérieures du
3 1 a bls■ > quoique plus petites que celles du 3 1 Cj ont à peu prés la même
forme, mais les ailes inférieures du premier, n’ont prefqu’aucune tache, &
c’eft ce qui fait fon caraftere particulier. Sa différence la plus remarquable
en deffous Fig. 3 1 b , conlifte dans la couleur fauve qui le trouve entre
les deux traits noirs du bord extérieur de fes quatre ailes. Il y a auffi
des différences dans la difpofition des taches, mais il eft plus aifé d’en juger
en comparant les Figures qu’en les décrivant.
Sa femelle en deffus Fig. 3 1 c a les taches des ailes fupérieures moins
rouges que celles du mâle, & elle en a bien davantage fur les ailes
inférieures, mais toutes ne font pas de la même couleur. Les unes font
fauves, les autres font pailles.
Son deffous Fig. 3 1 d. b,s, a toutes les nuances plus pâles que celles
du 3 1 b lts, & 1 on voit dans fes ailes inférieures beaucoup de taches dun
blanc brillant, dont la plupart manquent au mâle.
Cette elpéce a été décrite par :
2 ; 3
M ême P l a n c h e , N umé r o 33.
L E P E T I T S Ï L Y A N B R E .
N_L^I O US ne pouvons trop publier notre reconnoiffance envers M. Gerning,
& les avantages que nous retirons de fa Correfpondance. Non-feulement
fa fuperbe Colleftion nous fournit la plus grande partie des raretés
repréfentées dans ce Supplément, mais .ce Sçavant Amateur veut bien
auffi nous faire jouir des fruits de fon expérience , pour éclaircir nos
doutes. Il a fixé l’incertitude où nous étions '• fur lexiftence du petit
Silvandre, pour lequel nous avions réfervé le n°. 35 (1). Il nous l’a envoyé
en nature, & nous a fait part d obfervations qui ne permettent pas de
douter que ce Papillon ne foit une autre efpéce que le grand Silvandre
n°. ,34,. PI. X X . A n’en juger que par la légère différence de leurs
carafteres , on n eft pas étonné que Rôfel & Efper les aient regardés
comme variétés l’un de l’autre; mais à confîdérer leurs habitudes, on penfe
tout autrement. Le grand Silvandre fe trouve . communément dans les
plaines; le petit, au contraire, n’habite que'les. hauteurs.; Celui que nous
a envoyé M. Gerning a été pris dans les montagnes du Palatinat, entre
.Worms & Franckental. Nous aurions eu encore plus .de certitude fur la
diftinêtion de ces deux efpéces, fi nous avions connu leurs Chenilles, mais
nous n’avons pu nous les procurer.
La Figure 3 S aJ eft- le deffus de la femelle. La bande qui traverie les
ailes eft un peu plus jaune que celle du grand Silvandre Fig. 3.4 b 3 & il n’y
a point de taches oculaires au bas de fes ailes inférieures.
Son deffous Fig. 3 y h , a le bord extérieur des 'quatre ailes bien plus
clair que dans la grande' efpéce.
Nous n’avons pas donné le portrait du deffus du mâle , parce que nous
n’y avons trouvé aucune différence avec celui 34 a0 fi ce n’eft par la