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d'un pareil aiguillon. L a membrane branchiale est dégagée au bas de la
grande ouverture. Les écailles du tronc sont petites'et dentelées; la ligne
latérale est droite, lisse et voisine du dos; l’anus est plus près de la tête
que de la nageoire de la queue. De chaque côte du dos l’on trouve une
ligne d’aiguillons servant de sillon pour recevoir les dorsales.
L e corps est jaunâtre avec des taches violettes. Les nageoires pectorales
sont violettes et marquées par quatre bandes brunes arquées. Les
nageoires en général ont des rayons moux et fourchus,; il n’y a que celle
de la^ queue dont les rayons sont de quatre branches, et la première dorsale
est armée d’aiguillons simples.
Ce poisson, dont la chair est dure et maigre, habite les eaux dé la
Jamaïque; étant poursuivi, ses grandes nageoires pectorales lui donnent
la faculté de s’élever en l’air, et de se mettre à l’abri de ses ennemis.
On le nomme :,
en Anglois, the smaller flying Trigla; en Allemand, den Carolinschen See~
en François, le ;et ,
Monsieur Brown nous a le premier fait connoître ce poisson, mais la
figure qu’il en a dessinée, n’a guère réussi, et cest la tête surtout, qui a
été manquée à).
Le second supplément du système de la nature de Linné fait mention,
p. 529. d’une Trigle de la Caroline, qui paroît être la nôtre: mais
on ne peut rien avancer de sûr, vu que cet Auteur donne un-rayon de
plus à chaque nageoire, et qu’il veut que celle de la queue soit échan-
crée. C’est moins encore le poisson, qu’il nomme EvolanS; n’ayant pas
les trois aiguillons danchés entre les deux dorsales, qui en constituent le
caractère.
Je réponds négativement à la question de Brown b): si son petit volant
n’est pas la quatrième espèce d’Artédi c); vu que le Côrvus de Salvian,
que cite Artédi, n’a que des pectorales courtes, et les dorsales très-distantes
d) .,
o ) Jamaica. tab. 4:7. ' “• c ) Syn* p» 73* n * 4*
Liv. cit. p. 453. ' * - ^9.4-* „•