B L A
‘Cefliôn, l’écu fiirmonté d’une couronne qui eft un cercle
d’or entortillé de perles enfilées.
Le baron doit être feigneur de trois châtellenies,
{>our-relever du ro i en une feule foi & hommage, •
Vidante.
De gueule , a deux branches d’alifier d’argent, paf-
ïees en feiitoir chargé du haut d’un écuflbn d’o r, écartelé
au premier 8c quatrième d’a zur, aux chaînes d’argent
pofées en finitoir, qui eft Alberty ; au fécond &
troifieme, d’o r , au lion couronné de gueule, l’écufFon
fous un chef échiqueté d’argent 8c d’a zu r , l’écu fur-
■ monté d’une couronne d’or garnie de pierreries 8c de
perles réchauffées de quatre croix pattées.
Le vidame étort autrefois celui qui lupplééoit à l ’évêque
pour aller à la guerre, & pour défendre fondio-
cèfe. Maintenant ce titre de feigneurie eft rare,-les plus
confidérables font les vidâmes d’Amiens, de Chartres
8c de Reims.
Vicomte.
D ’azur, â la croix d’o r , cantonnée de vingt biliett es
de même, cinq dans chaque canton, pofées z. i . & z.
la croix chargée en coeur d’un écu d’azur chargé d’une
croix ancrée d’o r , qui eft Stainville;le tout fiirmonté
d’une .couronne de vicomte, un cercle émaillé chargé
de quatre groflès perles blanches.
P L À % C H E X X .
Des places principales de £ écu et armes, Ç5* comme elles
font nommées.
L’écu d’honneur au haut du pennon, a neuf points
ou places principal p“;. A RC,, lep rem ie r . le_ fécond,
&c le troifieme point du chef de l’écu. D , place, point
o u lieu d’honneur. E , flanc ou place du milieu, Recentre
de l’écu, que l’on nomme auffi coeur 8c abîme. F le
point ou place dite le nombril de £écu. G , point du
flanc dextre. H , point du flanc feneftre. I , point &
bas de la pointe de l’écu.
Ecu d'honneur au bas du pennon»
A , B , C , les trois points du chef repréfentant la
tê te de l’homme, dans laquelle réfident l’efprit, le jugement
8c la mémoire. D , repréfente le cou de l’homm
e , 8c eft appellé Heu d'honneur. Les rois 8c princes
voulant gratifier 8c honorer, donnent des chaînes d’or
8c des pierreries, 8c font chevaliers de leur Ordre.
E , dénote le coeur de l’homme. F, repréfente le nom-
hril. G , le flanc dextre. H , dénote le flanc leneftre.
I , reprélènte les jambes de l’homme , fymbolc de la
confiance 8c fermeté.
Des partitions de îé c u , des écartelures & divifons.
Ecujfon à dextre.
I. Parti : cette forte de divifio'n étoit autrefois aflez
fréquente, notamment par les femmes mariées ou par
les veuves : elles mettoient les armes de leur mari au
côté dextre, & les leurs à leneftre •, ce qui n’ a jamais
bienfait, eftropiant toutes les pièces. Parti a u i.d e , au
z . de. Vo yez la république de Geneve, Planche XVII.
II. Coupé : cette divifion eft néceflàire avec le parti,
pour bien blalonner 8c déchifrer en peu de mots tel
nombre de quartiers qu’on defirera de mettre dans
I ecu d armes 3 8c l’on d it, coupé au i. de, au z. de,
III. Parti coupé: il eft compofé des deux premiers 3
8c pour abréger on dit écartelé, & l’écuflon qui eft au
milieu le dit far le tout. V o yez écartelé, plufieurs exemples,
comme Albert de Luynes, PI. XIII. &M o lé , PI.
XIX. &c. 8c pour fur le tout, l’archevêque de Reims.
P l .X I I I .& c . ■ •
; IV. Lorlque l ’écu eft rempli de fix quartiers, il faut
d ire , parti d un coupé de deux traits qui formentJix quartiers;
8c puis il faut blalonner ce qui eft au premier, &
dire le nom de la maifon, 8c ainfi du lecond, troifieme
8c de tous les autres -, & par ce moyen l’on déchifrera
S O N
avec facilité tel nombre de quartiers qui fe rencontreront
dans l’écu.
V. Lorlqu’il eft partagé en huit,, il faut dire,parti de
■ trois traits & coupé d'un; ce qui forme huit quartiers.,
■ au i. d e , au z. d e, &c,
VI. Et lorlque 1’ écu eft de dix quartiers , il faut dire,
parti de quatre traits , & coupé d'un, ce qui forme dix
quartiers au x. d e , au z. d e , &c.
Ecu/Jon àfeneftre.
VII. Et quand il y a douze quartiers, il faut dire,'
parti de trois traits, coupé de deux.
VIII. L’écu qui eft rempli de feize quartiers, fe peut
blalonner diverfemenr, à fçavoir, parti de trois , coupc
de tro is , ou bien écartelé 8c contre-écartelé.
IX. Celui de vingt quartiers le d i t , parti de quatre
traits, coupé de trois.
X. Parti de trois, coupé d’u n , qui font huit quartiers
avec un eeuflon en coeur de l’armoirie principale,
comme font difpofées les alliances 8c armes de la mai-
fon de Lorraine. Vo yez la PI. X VI.
XI. Parti de deux, coupé de trois , ce qui forme douze
quartiers.
XII. Eeuflon à expliquer, écartelé ; au premier con-
tre-ecartele 3 au fécond, tranché 3 au troifieme, taillé 3
au quatrième , coupé 3 fur le to u t, parti, qui eft l’é-
euflon charge d’un autre écuflbn qui fe nomme fu r ie
tout du tout.
XIII. Pennon de trente - deux quartiers, dont voici 1 explication pour apprendre à bien blalonner. Avec un
ente, parti à la pointe qui forme trente - quatre quartiers,
& le fur le tout fait trente-cinq.
Donc ce pennon eft parti de fept, coupé de trois qui
font trente-deux quartiers entés en pointe fous le tout
parti, qui font trente-quatre quartiers, & le fur le tout
trente-cinq. Sçavoir :
Vingt - un royaumes, cinq duchés, un marquilàt,
quatre comtés-, 8c trois feigneuries.
T fnrernier vdu royaume de Caftille, de gueule , à la
tour domonnee de trois pièces d’o r , maçonnée de labié.
Le lecond, du royaume de L e o n , d’a rgent, ail
lion de gueule, armé, lampaflè 8c couronné d’or. Au
troifieme, du royaume d’Arragon, d’o r , à quatre pals
de gueule. Au quatrième, du royaume de N aples, d’az
u r , femede fleurs-de-lis d’o r , au lambel de gueule,
ecartele du royaume de Jérufalem, d’argent, à la croix
potencee d’o r , cantonnée de quatre croifettes de même.
Au cinquième, du royaume dé Sicile, d’o r , àqua-
tre pals de gueule, flanqués d’argent, à deux aigles de
labié, becquees 8c membrées de gueule. Au fixieme
du royaume de Navarre, de gueule, au chêne d’or pôle
en cro ix , foutoir 8c orle. Au feptieme, du royaume
de Grenade, d argent, à la grenade de gueule, tigéede
nnople. Au huitième, du royaume d eTolede, de gueule
, a la couronne fermeed or. Auneuvieme, du royaume
de Valence, de gueule, à une ville d’argent. Au di-
xieme, du royaume de Galice, d’a zur, femé de croix
recroifetees au pie fiche d o r , au ciboire de même. Au
onzième , du royaume dAftu rie 1 I. I., écartelé au premier
de Caftille3 au lecond & trofieme, d’azur, au ciboire
d o r 3 au quatrième, de Leon. Au douzième, du royaume
de Majorque , d’o r , à quatre pals de gueule, à la
cottice de meme, brochante en bande. Au treizième,
du royaume de Seville, d’azur, à un ro i aflis dans fon
trône d or. Au quatorzième, du royaume de Sardaigne,
d Arragon ancien, d’a rgent, à la croix de gueule, cantonnée
de quatre têtes de Maures de fable, tortillées
d argent. Au quinzième, du royaume de Cordoue, d’or,
a trois falces de gueule. Au feizicme, du royaume de
Murcie, d’azur, à fix couronnes d’o r, pofées 3 , z 8c 1.
Au dix-feptieme, du royaume de Jaen, écartelé d’or &
de gueule, à la bordure componnée de quatorze pièces,
de Caftille & de Leon. Au dix-huitieme, du royaume
de Gibraltar de Caftille , la tour chargée d’une clé de
gueule, pofée en pal, brochante fur la porte. Audix-neu-
v ieme, comme roi des files de Canarie , une mer d’argent
ombrée d’azur, à lèpt files definople. Au vingtième,
comme f ç j des In d es , d’argent, femé de befans d’or.
Au
OU ART HER
Au vîngt-unieme, comme roi des îles & terres-fermes
de l’Amérique, de L é on , parti d’azu r, à (a tour d’argent.
Au vingt-deuxieme, du duché de Milan, d’argent,
à la givre d’azur, iflànte de gueule , couronnée
d’or. Au vingt-troifieme, du duché de Brabant, de fable
, au lion d’o r , armé & lampaflè de gueule. Au
vingt-quatrième, du duché de Gueldres, d’azur, au
lion contourné d’o r, armé & lampaflè de gueule. Au
vîngt-cinquieme, du duché de Limbourg, d’argent, au
lion la queue fourchée de gueule, lampaflè d’azur, armé
8c couronné d’ or. Au vingt-fixieme, du duché de
Luxembourg, burelé d’argent 8c d’azur , au lion la
queue fourchée de gueule, lampaflè d’azur, arme &
couronné d’or. Au vingt-feptieme, du marquifat d’Anvers,
d’argent, à l’aigle de gueule. Au vingt-huitieme,
du comté de Barcelorine, d’argent, à la croix de gueul
e , écartelé d’Arragon. Au vingt-neuvieme, du comté
de Flandre, d’or , au lion de fable, armé de gueule. Au
trentième, du comté de Namur, de Flandre, à la cottice
de gueule. Au trente-uniemc , dti comté de Hainault,
écartelé de Flandre 8c de Hollande. Au trente-deuxieme
, de la feigneurie de Bifeaye, d’argent, à un arbre
de finople , à deux coups de gueule paflànt au pié ,
chappé en pointe , parti de la feigneurie deMalines,
d’o r , à trois pals de gueule, fur le pal du milieu un
écuflbn d’argent, chargé d’un aigle de fable, de la feigneurie
de Mo line , d’a zur, au dextrochere armé d’or,
la main d’argent tenant un anneau d’o r , fur le to u t,
d’Arragon, d’a zu r , à trois fleurs-de-lis d’or, à la bo rdure
de gueule. P L A N C H E XXI .
Arbre généalogique pour connoître les alliances Jitpérieures
& inférieures des maifons , & les defeendans des gentilshommes
Ô' familles illuflres, & montrer à faire les
preuves de nobleffe des perfonnes que les fouvtrains veulent
honorer des colliers des ordres, ou qui defrent entrer
en £ ordre des chevaliers de Malte, faint Lazare ,
comtes de Lyon , S. Cyr, £ école militaire,& autres lieux.
Il faut faire preuve de génération depuis les bifàyeuls,
6c bifeyeuks paycmels & maternels , qui font huit
quartiers rangés en ligne trâverfàle jufqu’au pere & à la
mere du prétendant qui fait le quatrième degré en def-
Cendant 3 ce qu’on exige pour être reçu. Si l’on veut
monter plus haut, & faire une généalogie plus parfaite
& plus grande, foit de feize quartiers, de trente-deux,
de foixante-quatre, & même de cent vingt-huit, il fera
toujours obfervé de mettre le paternel à droite, & le
maternel à gauche, commençant par le bas qui fera la
place du fils, lequel fera en remontant le premier degré
de génération 3 au-defliis, le pere & la mere, qui
feront deux quartiers 8c le deuxieme degré ; puis les
ayeuls & ayeules, qui donneront les quatre quartiers 8c
troifieme degré 3 enfuite les bifàyeuls 8c bifeyeules feront
les huit quartiers & le quatrième degré 3 des bifàyeuls
aux trifàyeuls fe feront les feize quartiers & le
cinquième degré 3 des trifàyeuls aux quatrièmes ayeuls
fe fera le fixieme degré, & fe parferont les trente-deux
quartiers d’alliance tant paternels que maternels, comme
ici depuis monfeigneur le dauphin jufqu’aux majeurs
en montant3 8c depuis les majeurs jufqu’à monfeigneur
le dauphin en defeendant.
Pour les foixante - quatre quartiers, il faut aller aux
cinquièmes ayeuls, qui font le feptieme degré , 8c fi-
xiemes ayeuls, qui font le huitième degré. Il fùffitpour
exemple de l’arbre généalogique ici repréfente, des
huit, feize 8c trente-deux quartiers, puifqü’il n’y a qu’à
augmenter d’un degré pour foixante - quatre, 8c d un
autre pour cent vingt-huit.
P L A N C H E XXI I .
Supports de moines, de firenes, de levrettes, d’ours,
d’hermines, de griffons, d’aigles, de lions calqués 8c
fupportant aigles, de paons à tête humaine, decignes,
de cerfs ailés, & de tigres.
P L A N C H E XXI I I .
Ordres.
1. La feinte Ampoule fut inftitüée fous C lo v is , l’an
496. Les chevaliers de cet ordre portent au cou
Blafn.
A L D I Q U E. 21
un ruban de fpie noire, où pend une croix coupée
d’o r, émaillée de blanc, garnie aux quatre angles
de quatre fleurs-de-lis d’o r , 8c chargée d’une colombe
tenant de fon bec la fàinte Ampoule reçue
par une main ; le revers eft fàint Remy tenant de
ïà main droite la fàinte Ampoule, & de la gauche,
fon bâton de primat.
z. Le n°. z eft comme on la porte journellement,
avec les mêmes explications que ci-deffus.
3. Saint Michel fut inftitué par le roiLouis XI. le premier
jour du mois d’Aout 1469. Les chevaliers de
cet ordre portent une croix d’a rgent, chargée en
coeur d’un fàint Michel foulant aux piés un dragon
, laquelle croix eft attachée à un grand cordon
noir.
Les chevaliers commandeurs de l’ordre du fàint
Efprit portent la chaîne d’o r , compofêe de co*-
quilles d’argent, enlacées l’une avec l’autre d’un
double las, pofées 8c aflifes fur des chaînettes ou
mailles, 8c au milieu pend fur la poitrine une médaille
de fàint Michel.
4. Ordre du feint Efprit , inftitué par Henry III. en
1 y 79. La marque de cet ordre eft une croix d’or
émaillée , avec une fleur-de-lis d’01* dans chacun
des angles de la croix, 8c dans le milieu une colombe
d’un côté , & l’image de feint Michel de
l’autre 3 elle eft attachée au bout d’un grand cordon
bfeu-célefte, porté en écharpe.
La croix des huit commandeurs ecclefiaftiques
8c du grand aumônier n’eft chargée que d’une colombe
, parce qu’ils ne font point chevaliers de
faint Michel 3 ils portent, ainfi que les chevaliers,
une croix de broderie d’argent fur le côté gauche
de leurs manteaux 8c habits, au milieu de laquelle
eft une colombe, & aux quatre angles autant
de fleurs-de-lis & de rayons d’argent.
Le grand collier de l’ ordre que les Chevaliers
portent dans les grandes cérémonies, eft compofé
de trois noeuds répétés 3 fçavoir, d’une H ,è n
mémoire du roi Henri III. d’une fleur-de-lis d’or ,
d’où fortent des flammes émaillees couleur de
feu, & d’un trophée d’armes que le roi Henry IV.
y ajouta en 15^4.
y. L ’ordre militaire de feint Louis , inftitué en 1693
par Louis XIV. roi de France, pour le mérite 8c
récompcnfe des officiers militaires La marque de
cet ordre eft une croix d’o r, fur laquelle eft l’image
de S. Louis.
Les Amples chevaliers la portent attachée fur
l’eftomac avec un petit ruban couleur de feu. Les
commandeurs l ’ont au bout d’un grand ruban
qu’ils portent en écharpe 3 & le s grands-croix, outre
le grand cordon rou g e , ont encore la même
croix en broderie d’or fur le jufte-au-corps 8c fur
leurs manteaux.
La croix de l’ordre eft émaillée de blanc, brodée
d’o r, cantonnée d’une fleur-de-lis de même,
chargée d’un côte de l’image de S. Louis cuiraflë
d’or 8c couvert de fon manteau roy al, tenant de
femain droite une couronne de laurier, & de fe
gauche , une couronne d’épine , les doux de la
paffion en champ de gueule 3 la croix eft entourée
d’une bordure d’a zur, fur laquelle font ces mots,
Ludovicus magnusinftituit 1693. L’autre côté delà
croix eft de gueule, à une épée flamboyante , la
pointe paflec dans une couronne de laurier liée de
l’écharp'e blanche, à la bordure d’azur, avec la de-
vife en lettres d’o r , bellicce virmtis proemiûm.
6. L’ordre royal & militaire de S. Lazare dejérufolenx
& hospitalier de Notre-Dame du Mont Carmel.
On a fixé l’inftitution de l’ordre; de feint Lazare
de Jérofelem, avant io d o, tems des premières
croifedes.
Louis VII. amena en France les premiers chevaliers
de S. Lazare en 11 y4. Louis IX. feint ramena
ce qui reftoit des chevaliers en 1 z y 1. Henry
IV. unit cet ordre à celui du M ont Carmel qu’il
venoit d’inftituerle 31 Octobre i<?o8.
Ces ordres ont été confirmés de nouveau p3£
Louis XIV. en id<?4, 8c par fe majefté en 17ZZSc